chapitre 5

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Yana

Une fois le déjeuner terminé. Je me lève avec Anatoli, qui va payer l'addition. À la caisse, la rouquine, aux cheveux frisés, me lance toujours des éclairs et je ne comprends toujours pas pourquoi.

Le Cook's est un charmant restaurant, ou on déjeune souvent entre amis. Avec son ambiance rétro et les murs défraîchis, on se sent à l'aise et en sécurité.
- Tu prends un déjeuner pour ta mère ? Me demande Anatoli.

Je souris, une fois en dehors des murs du Sloon. An' redevient un ami sur lequel j'ai toujours pu compter. Alors que Sacha est le garçon qui m'a toujours fait peur. Je hoche la tête et passe la commande pour ma mère que j'ai laissé avec Alexis pour qu'elles passent du temps ensemble.

- Allez, on y va. Sinon, il va péter un câble. On rigole en sortant, une fois chacun dans sa voiture. On roule chacun vers sa destination.

Une fois arrivé à la maison, An' descend. Il insiste pour passe le bonjour à maman. On entre et  il traverse le hall en rigolant, arrivé à la cuisine ma mère et Alexis sont avec ces deux amies May et Daye. Toujours cette histoire d'exposer sur un syndrome rare, apparemment cet exposé sera la moitié de leur note pour le semestre. Alors, il est très important et demande beaucoup de travail. Anatoli se dirige directement sur ma mère qui est avec les filles en train de discuter.

- Madame Kasinof dit-il en se baissant pour lui faire la baise main.

- Anatoli, quel charmeur ! Tel père, tel fils. Souris t-elle.

- Vous allez bien à ce que je vois ? Alors, je peux vous piquer votre fille, pour une nuit ?

- Je ne serais pas là qu'une nuit, dis-je en regardant Alexis.

- Mais je…

- On se débrouillera très bien sans toi, mon ange. Dit ma mère en interrompant Alexis.

- Alexis ? Je demande

- C'est bon, c'est OK.

Pendant qu'Anatoli discute avec ma mère, je me rends dans ma chambre. pour préparer un sac. alors que je prends mes derniers trucs Alexis s'exclame:

- Alors, tu y vas pour passer la nuit avec lui ?

- Alexis...

- Je sais que tu vas te rendre chez Sacha. Tu passes peut-être la soirée avec son frère, mais la nuit, tu la termines avec un tueur !.

- Derrière chaque personne se cache un simple humain. Derrière Sacha se cache un petit garçon qui n'a jamais eu d'enfance. Apprend à ne pas juger les gens Alex. Il y a des choses qu'on n'apprend pas à l'école.

-  C'est ce que disent la plupart des gens qui n'ont pas pu aller à l'université, ni décrocher leur diplôme ! Dit-elle de manière hautaine.

Ouch ! ça fait mal. Mais quand Alexis est blessée, elle blesse plus fort.

Je me retourne pour voir Anatoli adossé au chambranle de la porte, décochant un regard sévère à ma petite sœur. Je me place entre Alexis et lui, pour la protéger. Il tend son bras, et lui donne un morceau de papier. Du bout des doigts comme si son contact le dégoûter.

- Tu es convoqué par Ivanov, à 18 heures aujourd'hui. Ne sois pas en retard d'une seconde. On ne fait pas attendre mon père.

Sur ce, il sort de la maison après un au revoir en règle à ma mère. Je prends mon sac, passe encore par la cuisine, leur rappelle les numéros à joindre en cas de problème et sors de la maison, je monte a l'arrière du 4×4. C'est alors que Sacha se retourne, il prend ma main et embrasse doigt par doigt. Son merci muet.

- Je dépose mon sac et on va au Sloon? Mon service commence à 17h.

- Laisse le dans la voiture.

J'aime quand Sacha parle, car il ne tourne pas autour du pot, ces mots son direct et précis.
- Pourquoi Alexis est convoquée ?

- Parce qu'elle fait trop parler d'elle. Tu savais qu'elle traine avec un flic ? Anatoli a l'air vraiment en rogne, merde Alex, on peut pas te laisser seule une seconde.

-  Comment ça ? Tu accuses ma sœur de trahison An'?

- On n'a jamais dit ça Yan, mais Ivanov veut être sure qu'elle ne se comporte pas stupidement. Tu sais ce qu'on en court pour une trahison. prononce Sacha avec une voix sans aucune émotion. Oui, je sais ce que risque Alexis si elle a trahi sa famille, la sima'ya est sacré chez les russes.

- Elle n'a rien fait Sacha... je te le jure.

- On verra, dit-il en serrant mon genou de sa main, l'autre étant sur le volant. Le reste du trajet ce passe en silence, arrivé au Sloon, il est tout juste 16 heure, j'en profite pour me maquiller. Après ça je me change en mini short et bustier en dentelle qui laisse entrevoir mon ventre plat.

Une fois retourné au bar, une demi-heure est passée, je prends mon service en commençant par nettoyer les verres d'alcool.

- Alors, tu lui as dit? Je sursaute

- Chiela, tu m'as fait peur ! Dis-je la mains sur le cœur

- C'est pour demain chérie, on n'a pas de temps à perdre.

- Je vais lui demander ce soir.

- Si c'est OK, je veux que tu sois ici à dix heures tapante pour que je t'apprenne ma chorégraphie.

Je n'est pas le temps de répondre qu'Anatoli hurle sur Chiela pour qu'elle vienne tout de suite dans son bureau. Elle me regarde effarée.

- Je vais croiser les doigts pour que tu sortes vivante de ce bureau. Je rigole.

Cal débarque à mes côtés et me sert par les épaules.

- On va croiser les doigts pour toi ! Allez Chiela! Allez Chiela! J'Éclate de rire et Chiela nous fait des doigts d'honneur.

- Je vous déteste, mime-t-elle entre ses lèvres.

Je me remets à la tâche quand Alexis entre avec Lake. Elle boude et Lake a l'air bizarre une fois qu'il me voit, son sourire de charmeur et de retour et revoilà Lake le dragueur.

-Zolatka... tu danses ce soir ?

- Non Lake et tu le sais très bien.

- Il est 17 heures et 57 minutes, je ne veux pas être en retard, dit mollement Alexis.

Soudain Sacha et Cal débarque de nulle part et fouille Alexis.

-Hé, mais ça ne va pas ! Je crie sur Sacha et Cal en enlevant leurs mains

- On doit la fouiller Zolatka.

Ces yeux sont inexpressifs, son expression facial impassible, Sacha le mafieux est là.

Je l'ai laisse faire, car je n'y peux rien, Alexis doit vraiment penser à grandir.

Une fois que la fouille est terminée, Sacha la conduit dans l'espace VIP ou doit être Ivanov père.

Je passe l'heure suivante à me ronger les ongles et à surveiller la porte. Quand elle sort enfin, elle a une tête de déterré, je me rue vers elle

- Alors que s'est-il passé ? Tu n'as rien fait hein?! Elle est livide.

Lake est juste là, le regard dur. Il la regarde sévèrement. Merde, dites-moi qu'elle n'a rien fait !

Soudain, elle éclate en sanglots :

- Je ne savais pas ! Je lui parlais en tant qu'ami, il ne m'a jamais dit qu'il était flic. Si... si.... j'avais su, jamais, je ne lui aurais parlé, je te le jure Yany. Elle est secouée de sanglot, je la prends dans mes bras et la berce comme quand elle était petite et qu'elle m'appelait:

《 -Yany! Yany! J'ai peur, il y a un monstre sous mon lit...》

Rien à changer, je la protège toujours contre les monstres qui rodent sous et sur le lit.

- C'est rien c'est rien...là,... je suis là. Je te crois Alex. Par-dessus l'épaule de ma sœur je foudroie Cal et Lake qui se tiennent derrière elle. Quand je relève la tête, je vois Sacha et son père à travers les portes vitrés du bureau, et eux aussi, je les foudroie du regard. Le regard pétillant et amusé de Ivanov père me regarde avec un brin de fierté, tendis que son double en plus jeune me regarde toujours impassible. Il se retourne vers son père pour lui murmuré Dieu seul sait quoi, et celui-ci fini par éclater de rire.

Lake propose de raccompagner Alexis, il précise que c'est un ordre, après leur départ, je prends cinq minutes de pose quand je reviens au bar, Chiela sort du bureau -je l'avais complètement oublié celle-là- en disant qu'elle démissionne. Ça doit être la millième fois qu'elle le dit. Elle est hors d'elle, les cheveux en désordre et j'ai même l'impression qu'elle a pleuré. Mais putain, que lui a t-il dit? Dès qu'elle disparaît au bout du couloir, j'intercepte Anatoli.

- Pas maintenant...

- Je voudrais danser demain à la place de Chiela. Ce n'est pas une demande, c'est un ordre que je viens de lancer au bras droit de la bratva russe.

- Je ne peux pas accepter Zolatka ça ne dépend pas de moi. Dit-il en regardant le bureau de son père.

Ah, je comprends, les ordres viennent de lui, Ivanov ne veux pas que je danse demain.

- D'accord. Je dis, alors que déjà dans ma tête, je prévois un plan pour voir le maître de ce monde.

                             ~~~~~~

Sacha

Je regarde une dernière fois par la baie vitrée Yana parler à mon frère et reviens à mon père.

- Alors fils, qu'est-ce que tu attends pour faire d'elle un membre à part entière de la famille?

Hum comme si elle voudrait de moi à vie, Yan ne voudra jamais se lier à moi pour toujours, pas après ce qui s'est passé il y a deux ans...

-  Ce n'est pas toi qui disais qu'on n'a pas le droit de toucher aux danseuses ?

- Mais celle-là n'est pas qu'une simple danseuse, sinon elle danserait demain. Non ?

- l'un d'eux pourrait vouloir l'acheter et je serais obligé de te désobéir, or, je ne veux pas te décevoir.

- Tu ne me décevras jamais. Alexanderi, tu es mon fils !

- Elle ne voudra pas de moi de toute façon...

Il ne fallait pas se leurrer, elle est avec moi parce que je l'y oblige. Aussi par nécessité, je l'ai vu compter l'argent, je ne sais pas pourquoi elle le fait. Je ne sais pas non plus pourquoi sa maison et dénué de tout. Elle n'a que les chose les plus élémentaires, alors qu'elle mérite d'être drapé de sois et de diamants.

-Mais qu’est-ce que tu racontes fils ! C'est moi qui t'interdisais jusqu'à présent d'être avec elle. Or, je te le permets maintenant, d'ailleurs à en croire ton frère, je n'est même pas à le permettre, tu te sers tous les soirs. Et je doute que tu passes par le viol. Je n'est pas élevé un violeur de femme et ta mère paix a son âme se retournerait dans sa tombe.

Je rougi devant les propos de mon père avant d'être indigné. Violer Yan?! Qu'on me tire une balle dans la tête avant que ça arrive.

- Certes pas un violeur, mais un tueur.

- Non ça, c'est une nature et je te défends d'avoir honte de toi ! De ta nature, de ce que tu es aujourd'hui. Ce ne sont que les conséquences de ce que tu as vécu. Tu es comme ça à cause de lui.

- Mais elle ne peut pas vivre avec quelqu'un comme moi, avoir des enfants avec moi..., et si un jour, je m'en prenais à eux ? Ces enfants qu'elle me donnerait..., pire et si je m'en prenais à elle dans une de mes crises?

- Tu n'es pas un monstre fils. Tu ne t'en prendras jamais à tes enfants et..., es-tu vraiment prêt à la laisser à un autre ? Il a haussé les sourcils et a l'air perplexe.

Non. Non, je ne la laisserai à personne. Je préfère nous tuer que de la laisser à quiconque. Je ne la mérite pas mais..., personne ne la mérite non plus.

- Au fait, dit-il en hument son cognac, ton frère et son américaine..., règle-moi le problème, fils.

- Et s'il l'aime père ?

- Justement, s'il l'aime, le problème ne doit plus exister.

- Je... je ne suis pas sûr de le comprendre.

- Je vais encore surveiller l'affaire et je te tiens au courant. Yana doit payer une greffe de foie à sa mère, c'est pourquoi elle n'a pas de moyen pour se permettre une jolie nuisette, si tu te poses la question. Elena est malade depuis toujours, ça, c'est juste aggravé dernièrement, et ce lâche de Dimitri que je ne retrouve toujours pas. Alors si tu n'as pas les couilles de t'occuper d'elle, fils, je la donnerai moi-même à un digne homme qui veillera sur les siens, car même le plus solide des rochers fini par s'effondrer.

La tête entre les épaules comme le petit garçon grondé que je suis, je me prépare à sortir, arrivé à la porte, il m'interpelle me coulant sur place.

- Quand elle te regarde comme ça, cette façon qu'elle a de te regarder. Quand elle te sourit ou juste te caresse les cheveux. Je vois dans ces yeux ta mère, sa tendresse, son amour. Et c'est toi plus que quiconque qui la mérite.

Je sors en trombe, arrivant à peine à respirer, pourquoi me le dit-il maintenant spécialement ? Pourquoi fait-il ça ? Je ne me contrôle pas, j'ai peur même de dormir à ses côtés et il veut que je l'épouse ? Régler ses problèmes financiers n'est rien pour moi, la mettre à l'abri, je le voudrais tellement. Qu'elle ne danse plus pour ces abrutis, que je sois le seul à en bénéficier Lui offrir deux gosses ou trois, et rentrer tous les soirs pour les retrouver, serait le paradis.

Je secoue la tête pour m'enlever ces idées stupides, elle ne voudrait jamais de moi, je n'en garde qu'une. Je décroche déjà mon téléphone pour la régler, puis je rentrerai chez moi et pour une nuit, je la serrerai dans mes bras.

                            ~~~~~~~~

Yana

Quand le Sloon ferme, il ne reste que les gardes rapprochés des Ivanov. Je me faufile jusqu'à la porte qui mène au quartier VIP, arrivé là, je m'accroche au cou de Tristan

- Salut toi...

Il me sourit et accroche ma taille en retour. Trop facile...

- Salut beauté, t'a terminé ton service ?

- Ouais... et je me disais que on avait peut-être besoin de moi là-haut, non ?

Il fronce les sourcils et me repousse d'un coup -bon chien de garde- en me toisant

- Non. Déclara-t-il.

Zut, il faut la jouer plus finement, il n'est pas stupide, il surveille la porte à trésor, la porte la plus importante même.

Je faufile ma main sur son torse et joue avec les boutons de sa chemise en papillonnant des yeux. Il ne me repousse pas, c'est bien.

- Je voudrais juste demander un service, tu sais bien que je suis de la famille Tristan. Je ne ferai de mal à personne.

Il me regarde subjugué. Trop absorbé par sa contemplation, il ne remarque pas le coup lui venir. Et boum, un crochet de droit.

-Es-tu devenu dingue Tristan ? Lui dit Cal qui vient de le frapper.

- Putain pourquoi t'as fait ça ?

- Je t'ai sauvé la vie mec. S'il était revenu et t'avais attrapé à la regarder comme ça tu n'aurais pas survécu, non, tu serais là, baignant dans ton sang.

- Je veux juste monter voir Ivanov. Dis-je.

- Pourquoi ? Dit Cal agressivement.

Merde, il n'a jamais été agressif envers moi, c'est un très bon ami même, je ne comprends pas.

- Juste lui parler, je te jure. Vous pouvez être présent si vous voulez.

- Ok, je monte avec toi et Tristan reste ici pour surveiller.

Nous montants les escaliers, une fois devant la porte je frappe, nous entendant la permission d'entrer, quand  j'ouvre la porte, il relève la tête et en voyant que c'est moi, il fronce les sourcils.

-Bonsoir monsieur Ivanov.

-Yana, dit-il un brin surpris, bonsoir, entre et ferme la porte derrière toi, et toi mon garçon, dit-il a Cal sans même le voir. Va nous chercher à boire au lieu de nous regarder comme ça.

- Mais... vous avez tous dans le bar.

- On ne sert jamais d'alcool fort à une dame, jeune homme ! Où apprends-tu les bonnes manières? Va lui chercher un cocktail sans aucune goute d'alcool tout de suite.

Je ne bois jamais d'alcool vis-à-vis de la maladie de ma mère. Une cirrhose et la plupart du temps du a l'alcool, les cinq pour cent qui reste, c'est une malformation (comme dans le cas de ma mère). Ou une maladie héréditaire.

- Alors ma Zolatka que fais-tu ici ?

- Je... je voudrais vous demander quelque chose.

- Vas-y jeune fille, je t'écoute.

- Je voudrais danser demain soir à la place de Chiela, elle s'est tordu la cheville et ne peux plus danser et Anatoli lui a crié dessus, elle était dans tous, c'est état au point ou elle a démissionné, et maintenant, il est tellement en rogne que…

- Dit moi la vraie raison de pourquoi tu veux danser et arrête de faire les âmes charitable, on sait toi et moi que ce n'est pas ça. Single t-il

Je reprends ma respiration, plus la peine de mentir et de faire semblant que c'est pour Chiela. Même si c'est un peu pour elle, au fait un tout petit peu.

- J'ai besoin de cet argent. Dis-je tous court.

- Développe ma Zolatka. Tu es plus intelligente que cet abruti de Dimitri. Je tique à la mention de mon père, mais je parle. Je suis montée jusqu'ici, ce n'est pas le moment de se dégonfler.

- Si je danse demain, je me ferai une petite fortune, du style, on m'a dit pas moins de vingt mille dollars. C'est plus qu'une petite fortune et ça m'aiderait beaucoup, vous savez tous ce que je paye pour elle, je donnerai ma vie pour elle. Alors danser pratiquement nue ne me coûtera rien, bien en contraire.

- Et si je te dis qu'à la fin du spectacle, tu devras être nue examiné par les hommes et l'un d'eux te prendra pour passer la nuit avec lui, en contrepartie, tu n'auras pas vingt mille dollars..., il fait une pause exprès, je le sais, c'est pour m'exacerber encore plus. Mais plutôt trois cent mille dollars, tu dirais oui ? Et perdre mon fils dans la partie aussi.

Avec cette dernière phrase, il assène le coup de grâce. Et je comprends, c'est un ultimatum. Et je ne suis pas débile, je choisirai toujours les miens, je ne trahirai jamais les Ivanov.

- Je vendrai mon âme au diable pour ma mère, mais je ne trahirai jamais Sacha. Il tique a la mention du diminutif, c'est fait exprès.

- Sois la demain soir, la soirée commence à 19 heures. Embrasse ta mère de ma part. Et il baisse les yeux sur ses dossiers. Il vient de me congédier. Je sors la tête haute, une fois hors du bureau, je vois Cal avec mon cocktail, je lui prends des mains et le bois cul sec.

                       ~~~~~~~~~~

- Non mais ils sont sérieux ? Dis-je en mettent le film sur pose.

On est chez An depuis environ une heure et demie et ça fait une demi-heure qu'on regarde une comédie à l'eau de rose dans laquelle la meuf tombe enceinte du bad boy qui veut devenir un mec droit du jour au lendemain, assumer ces responsabilités et tous et c'est là que la meuf intervient, elle ne veut rien du mec. Pour faire le gosse, ils étaient deux mais pour l'élever elle veut être seule ? Quelle logique!

J'ai les deux mains sur le torse d'An la tête relevé pour le regarder dans les yeux.

- Non mais pour faire le gosse, ils étaient deux non?! Et maintenant, elle veut l'élever seule ? Non mais c'est quoi cette merde ? An et sur le point de répondre quand Sacha entre. Il était allé nous chercher à manger.

- Quelle merde ? Dit-il en s'installant sur le canapé à nos côtés, il me tire vers lui, m'embrasse et me cale sur son torse.

- La meuf du film.

- Elle à quoi ? Dit-il en la regardant, il remarque son ventre rond, An remet le film en marche et je lui raconte le tous.

- Mais franchement si moi, je tombe enceinte, je demanderai au père de subvenir à ses besoins, c'est aussi son enfant.

Sacha hausse les épaules.

- Ça t’es déjà arrivé An?

- Quelle question. Bien sûr que non.

Je tourne la tête vers Sacha, il triture mes doigts et secoue la tête.

- Bon moi bien sûr que non. Sacha me souri en caressant machinalement mon ventre.

On continue de regarder le film et vers la fin bien sûr, il doit l'aimer pour l'éternité pour qu'elle accepte qu'il donne de l'argent à l'enfant. N'importe quoi ! Et bien entendu à la fin un bisou et l'affaire, et expédié, ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants.

- Bon, on y va. Dis Sacha

- Allez Sach restez encore un peu...

- Non j'ai envie de rentrer.

- Ouais c'est ça on sait tous pourquoi faire. Sacha souris tandis que je deviens rouge pivoine.

On sort une fois dehors, on marche, cote, a côte pour se rendre chez lui, il fait vraiment froid en ce début de septembre.

- Tu as froid ? Dit-il en enlevant sa veste pour me la mettre sur les épaules.

- Il fait plus frais que tout à l'heure, voilà tous.

On arrive rapidement devant sa propriété ou deux gardes reste en fonction. Je le bouscule, on rigole une fois à l'intérieur, je vais direct sous la douche.

Après ça je mets des dessous trop sexy: un ensemble en dentelle fine couleur pêche que Chiela m'a offert pour mes 21 ans, et je mets par-dessus un joli déshabillé que je noue à la taille, une fois dans le salon, je trouve Sacha avec un verre de whisky quand il se retourne, il écarquille les yeux, je me mords la lèvre inférieure et marche d'une démarche sexy et provocante (merci pour les cours Chiela). Arrivé à son niveau, je noue les bras sur sa nuque et me lève sur la pointe des pieds pour l'embrasser sur la mâchoire.

-  C'est ce que tu as fait à Tristan. Il dit d'une voix extrêmement calme qui me file froid dans le dos.

- Quoi?!

- Tu croyais que personne ne me le dirait ? Tu as envie de lui ?

Oh mon Dieu qu’est-ce que j'ai fait!

- N...non! Je voulais parler à ton père du comportement de Chiela c'est tout.

- Tu es sûr? Je n'aime pas partager ce qui est à moi.

- Alors que moi, je suis obligé de le faire...? Je soupire en me détachant de lui en direction de la cuisine ou je me sers un verre d'eau.

- Moi, je dois être exclusive alors que toi...je vois tous les jours des filles sortir du bureau ! Je m'exclame

Je bois le verre d'eau et me retourne vers lui, il me regarde impassible. Super ! En plus il est de marbre à ma crise, je commence à me diriger vers la chambre quand il m'attrape par le bras, en quelques secondes, je suis contre le mur. Et il presse son érection contre mon ventre. Il me soulève et j'entoure sa taille de mes Jambes alors que sa bouche s'abat sur la mienne dans un baiser violent, vibrant de colère et de jalousie. À bout de souffle, il se détache de moi, colle son front contre le mien, nos respirations sont saccadées et nos poitrines se relèvent à un rythme furieux.

- Ne fais jamais quoi que ce soit pour être quitte avec moi. Tu le regretterais. Je le repousse violemment et vais me réfugier dans la chambre. Un moment plus tard, il sort de la douche enfile un boxer et se glisse sous les draps, je ne me retourne pas et reste dos à lui. Il m'attire dans ses bras et glisse son nez le long de mon cou, il commence tous doucement à m'embrasser de petits baisers alors que sa main va a la conquête de mon corps.  Je le repousse, il souffle bruyamment.

- On va rester comme ça ?

- Je peux rentrer chez moi, ou allez passer la nuit chez Anatoli, de toute façon, vous êtes jumeau, je pense qu'il n'y aura... je n'est pas le temps de terminer ma phrase, il m'a fait basculer sous lui, et me cloue de son corps puissant, il me regarde hors de lui.

-  il est hors de question que tu ailles ou que ce soit. Il n'y a rien de comparable entre lui et moi ! Tu m'entends ? peut-être une petite démonstration te remettra les idées en place.

Il m'embrasse voracement, et une minute plus tard, je suis nue, Dieu seul sait comment.  Il m'embrasse le cou, je gémis de plaisir, la peau hyper sensible et en émoi. il se baisse au niveau de mon sein gauche et l'embrasse tout en roulant mon téton droit entre le pouce et l'index, je suis au bord du précipice et mon pouls bat là en bas entre mes jambes, quand il finit avec le sein gauche, il va à son jumeau et lui inflige le même traitement, puis il dépose une traînée de baisers qui commence de ma poitrine jusqu'au nombril arrivé à ce niveau et il relève la tête pour me regarder droit dans les yeux

- Et ça, c'est Anatoli qui te le fait peut-être ? Dit-il en titillent mon clitoris, je roule la tête en arrière, relève le bassin et gémis.

-Sacha...

- Et c'est son prénom à lui que tu gémis aussi ? Dit-il en introduisant brutalement un doigt en moi. Non, c'est moi qui t'offre tout ça et ce sera toujours moi.

Je crie quand il rajoute un deuxième doigt dans mon vagin

- Putain... c'est trop bandant.

il commence de longs va-et-vient de ces doigts tout en embrassant mon nombril, mes côtes, le haut de mes cuisses et là. il met sa bouche là, exactement où j'en ai besoin, il me regarde dans les yeux alors que je convulse sous lui, il continue à sucer mon clitoris en maintenant le rythme de ces doigts et soudain, j'explose en milliers de morceaux alors que l'orgasme déferle en moi. Il se hisse à mon niveau et m'embrasse tendrement doucement, ce n'est plus Sacha le fou furieux, non, c'est Sacha l'attentionné.

- Et ça, c'était Anatoli peut-être ?

Je reprends lentement mon souffle alors que c'est doigts sont toujours en moi et qu'au moindre mouvement une nouvelle décharge électrique me parcours. Mon Dieu ça, c'était une première avec Sacha, il ne m'avait jamais fait ça et c'était intense !

Je tends ma main vers son boxer, dès que j'empoigne son sexe, il attrape mon poignet et le repousse au-dessus de ma tête. En retirant brutalement ses doigts de moi. Je ne comprends pas..., j'ai cru qu'on avait dépassé ça.

- Non.

- Mais...je croyais...

- Il n'était question que de toi.

- Et toi?

- Tu as menacé d'aller voir mon frère, j'ai réagi.

- Qu...quoi?! Alors c'est ça ? Les autres filles ont le droit à ça peut être?! Dis-je en pointant son érection.

Il ne répond pas et fuit mon regard, ça en dit long... je n'y crois pas ! Je suis furieuse, alors c'est ça ?

- Alors ça revient au même et ce qui me manque, j'irai le chercher chez un autre. Il me foudroie du regard, et bien tant pis pour toi, j'ai essayé.

- Tu veux que je te baise ? Dit-il en tenant mon visage entre ses doigts, il sert ma mâchoire à me faire mal, je suis sûr que j'aurai des traces de ses doigts demain. C'est ça ce que tu veux ? Que je te baise avec ma queue pour te satisfaire ? Être traité comme toutes les autres putes, c'est ça que tu cherches ?

Je suis abasourdi par ça manière dont me parle ce Sacha.  Je ne le reconnais pas.
Je recule instinctivement dans le lit. Une soudaine peur me glace le dos... ces yeux ne sont plus bleus, mais noir comme la nuit, les pupilles dilatés et le regard effrayant.je ne sais plus qui est cet homme.

Soudain, il se radoucit et je revois mon Sacha.

- Tu...tu as peur de moi ? Dit-il d'une petite voix. N'aie pas peur, jamais, je ne te ferais de mal. À présent, c'est Sacha le petit garçon qui me parle, il me sert contre lui, prend ma main et embrasse jointure après jointure tout en me caressant les cheveux, il commence à chanter toujours cette même berceuse.

- Dors, demain et un autre jour, et il sera plus beau qu'aujourd'hui, moins triste qu'hier, mais pas plus brillant qu'après-demain.

Il me répète toujours la même chose depuis ce jour où il m'a trouvé. Couverte de bleus et du sang coulant de l'entrejambe…

《Il me prend dans ces bras sur ces genoux et commence à me bercer, je suis pétrifié, terrorisé quand il me murmure

- Dors, demain et un autre jour, et il sera plus beau qu'aujourd'hui, moins triste qu'hier, mais pas plus brillant qu'après-demain.》

Ce jour-là, je n'avais peut-être que 13 ans, mais j'ai su, j'ai su à ce moment-là que j'avais rencontré mon alter égo.

La Mafia De Chicago: La Zolatka De La MafiaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant