Point de vue de Maximilien Léopold Ullmer
- Bien Maitresse, répondis je en exécutant ses ordres.
- Au repas que tu prépareras, tu ajoutera le fait de cuire deux carottes et un navet à l'eau en mettant une cuillère du pot vert et bleu à coté du sel. Tu feras tremper des pois et des lentilles. Dans un saladier, tu réhydrateras en plusieurs fois cent grammes de son de blé et cent grammes de son d'avoine, rajouta la femme tournée vers son ordinateur
Je ne savais pas comment j'allais survivre si ma vie ressemblait à ça. Je ne suis pas un chien, c'est simple pourtant. Mais cette femme semblait convaincue du contraire et avait toute autorité sur moi donc je n'avais pas le choix. Il fallait que je joue le jeu le temps qu'une opportunité se présente à moi. Arrivé dans la cuisine, je pris le classeur et trouvais simplement ce que je devais préparer. Heureusement, les instructions étaient en langue commune. Mélanger le farine avec le beurre et l'eau, un peu de sel. L'étaler et la précuire au four. Dans un bol, casser un œuf, le battre en omelette avec un peu de crème fraiche, ajouter les lardons cuits au préalable. Sortir la pate du four, versez la préparation en incorporant du fromage rappé à la main, et avant d'enfourner, placer deux rondelles de buche de chèvre. Faire cuire en vérifiant avec la pointe d'un couteau. Pendent ce temps, je préparais la salade avec les raisins et noix ainsi que la vinaigrette. Je fis la vaisselle, supposant que cela devait aussi être mon rôle. Que me réservait cette femme? Les quantités d'ingrédients sous entendaient clairement que je n'en mangerais pas. Serait-ce l'une de mes punitions, être privé de repas? Cela ne me changera pas du centre, à part la bouillie infame du matin, je ne mangeais rien. Les deux carottes et le navet cuisaient dans l'eau avec les espèces de cailloux du pot. Les légumes trempaient dans l'eau. Les copeaux formaient un bouillie collante même si je rajoutais de l'eau. La pendule indiquait six heures quarante cinq, il fallait que je me dépêche. Je sortis la quiche du four et la déposais sur la table. Je dressais la table avec un seul couvert et attendit la fin de la cuisson des légumes. Je pus les égoutter et les laisser dans la casserole. Je m'assis au sol à coté de la chaise et y attendis. Alors que l'horloge sonnait sept coups, la femme arriva et inspecta du regard la pièce.
- Met toi à quatre pattes, me dit-elle en s'approchant du plan de travail. Au pied.
Je devais halluciner. Elle me demandait sérieusement de venir à ses pieds. Un coup sur mon dos me sortit de ma rêverie et m'indiqua que l'obéissance était ma seule option. Je m'avançais vers elle, m'arrêtant à un mètre. La cravache le long de ma colonne vertébrale m'invita à encore me rapprocher. Arrivé contre l'une de ses jambes, elle se stoppa.
- A genou les paumes des mains au sol la tête relevée, m'ordonna la blonde en me regardant.
Je croisais son regard, suivant ses ordres mais un coup contre ma nuque me fit bouger.
- Regarde le rebord du plan de travail et reste en position, me reprit elle en attrapant des choses.
Elle attrapa le mixeur, y mit des choses et les mixa. Elle déversa le tout dans un récipient en métal.
- Suis moi au pied.
Elle alla s'asseoir à table et regarda ce que j'y avais déposé. Cela dut lui plaire car elle me laissa tranquille. Elle se servit de la quiche et de la salade et commença à manger. Quelque chose se mit à parler en Ferioves. Cela différait de la langue qu'elle avait utilisé au téléphone. Celle là, j'arrivais à en comprendre des bribes. Avant et pendant la guerre, j'avais cherché à l'apprendre pour comprendre et discuter avec les ennemis. J'avais toujours trouvé idiot qu'il n'y ait pas eut plus d'informations au sujet de ce peuple, similaire au mien, trop similaire parfois. Peut-être aurions nous gagné la guerre avec plus d'information. Et si nous avions connu leurs traditions, leurs spécificités, nous aurions pu gagner la guerre. Malgré les assassinats je ne comprenais pas la haine qu'ils nous vouaient au début du conflit. Nécessité oblige, nous avons du mener des expériences sur des Ferioves pendant la guerre, pour avoir des données. Chaque rapport m'apportait des informations cruciales pour mener mes hommes au combat. On nous avait toujours appris que la magie n'existait pas, mais c'est faux. Les Ferioves ont annihilé l'effet des armes, ramenant les combats à des techniques Moyenâgeuses et ont massacré des millions d'Humains à l'aide de choses obscures. Celle qu'il appelait " la mère" était doué pour ça, elle faisait prisonniers tout ceux que ses sorts touchaient et on ne les revoyait jamais. En torturant une lieutenante, j'avais appris que très peu de femmes chez les Ferioves en était capable, une vingtaine environ. Mais la pire de toute était une blonde qui nous massacrait sans pitié. Elle nous vouait une haine sans borne, que je ne m'expliquais pas, et voulait nous voir disparaitre jusqu'au dernier. Au fur et à mesure de nos face à face sur les champs de bataille, j'avais appris ses deux surnoms: "Pourpre de Prusse" et "la déesse des Enfers". Je n'avais jamais compris pourquoi on l'appelait ainsi. La femme à coté de moi se leva et prit un autre récipient dans un placard, le remplit d'eau et le posa au sol aux pieds de sa chaise en face de moi. Elle se rassit et continua à manger. En faite, il n'est qu'à moitié plein.
- Bois, me dit la femme en se tournant vers moi.
Je tendis une main mais en fut dissuadé. Je m'avançais donc à quatre pattes devant, en approchait mes lèvres et les posaient sur le rebord. Sans que je ne comprenne ce qui m'arrivait, mon visage fut immergé pendant une vingtaine de secondes dans l'eau. Son pied me maintenait la tête sous l'eau. Elle le retira après un demie minute et je pus enlever ma tête de l'eau.
- Un chien lape l'eau...
Je n'allais pas m'abaisser à ça! Je ne suis pas un chien!
- Bois rapidement ou tu gagnes le fouet.
Je ne pouvais pas le faire, mais des coups de fouet... Dans tous les cas, je devrais le faire.
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Le destin de perdants
ParanormaleUne grande guerre a séparé les deux grands peuples de la Terre: les Hommes et les Ferioves. Les deux prônaient deux idéologies inverses. Les perdants conaissent alors un destin terrible. Pour un public avertit