Chapitre 9:

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Perséphone se réveilla tôt, vers cinq heures du matin. Elle enfila rapidement une tenue de sport et sortit courir dans la campagne. Elle ne rentra que deux heures plus tard rougie et essoufflée. La blonde alla se rafraichir et consulta son agenda avant de s'habiller: aucun rendez-vous à l'extérieur de prévu aujourd'hui ni d'invités. Elle enfila un simple ensemble en soie, suffisant pour la température automnale. Il était maintenant sept heures et demie. Perséphone sortit de sa chambre et se rendit dans la pièce où son chien dormait. Elle alluma la lumière et observa l'homme. Une flaque de bave s'était formée au cours de la nuit sous sa tête. Il avait, malgré sa condition, réussit à s'endormir. Elle attendit quelques minutes avant de défaire les deux cordes. Il se réveilla en sursaut, manquant de s'étouffer et scruta les alentours. Perséphone, à l'arrière de la cage retira la barre maintenant sa tête en l'air. Il s'effondra à moitié sur lui même dans la cage avant de se relever comme il put. Le femme s'avança dans le champ de vision du chien et ouvrit la porte de la cage. Le blond ne sortit pas de sa cage, méfiant. La femme sourit et recula et pointa le sol à ses pieds; elle lui ordonnait de venir. Un pas, puis deux et enfin trois, il était à ses pieds. Perséphone détacha le bâillon et le retira. Il ferma la bouche.

- Bonjours.

- Bonjours Maitresse, dit- il les yeux fixés sur la table avant de reprendre subitement,  Je suis le numéro 981 123 321, la propriété de Maitresse Perséphone, je suis votre chien, un esclave, un bon toutou qui doit satisfaire ses maitres finit- il espérant que son oubli ne lui fasse pas récolter une punition dès le réveil.

- Ca ira pour cette fois, accepta la militaire, va préparer le petit déjeuner.

- Bien Maitresse.

Il se releva en grimaçant de douleur et alla dans la cuisine. Il attrapa le classeur et commença. Son travail n'était constitué que d'un café et d'une salade de fruits frais. A sept heure quarante cinq précisément, la femme entra dans la cuisine.

- Même position qu'hier soir, pas bougé.

Alors qu'il se plaçait, elle alla chercher des récipients dans le frigidaire. Dans un mixeur furent mélangés des lentilles, du yaourt nature, du son  et un peu de fruit. La mixture était pâteuse et avait une couleur peu engageant.

- Ton regard ! Sur le rebord du plan de travail, le reprit la femme en déposant une gamelle pleine d'eau à coté de sa chaise. Bois.

Le destin de perdantsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant