Chapitre 4 - Tyler

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— Où tu vas? me demande Cooper.

— Faire un tour, j'élude.

Je prends mes clés, termine ma bière et me lève.

— Attends, tu retournes à Atlanta?

Je hausse les épaules alors qu'il ricane.

— Quoi? je demande brusquement.

— 3 jours de suite? Elle doit être sacrément bonne pour que tu veuilles replonger dedans si souvent.

— Ferme là.

Sans attendre qu'il continue à déblatérer des conneries plus grosses que lui, je sors et enfourche ma bécane. Sur le chemin, je ne cesse de retourner ces allusions. Je ne vais que très rarement à Atlanta et là j'y passe ma troisième soirée en 3 jours. Je devrais faire demi tour, aller baiser une brebis et me reconcentrer sur mes tâches. Pourtant, j'accélère, pressé de voir si elle m'attend comme hier. Parce que je suis certain qu'elle m'attendait. Assise au fond du bar, sur une table donnant pile sur la porte d'entrée, j'ai mis 3 secondes à la trouver. 

Ce soir, la partie est plus dure, elle se cache mais je finis tout de même par la trouver. Le concierge cause un peu trop. Elle se défoule sur un sac de sable. Ne portant qu'un legging et une brassière de sport, j'ai tout le loisir d'admirer les courbes de son corps, et quel corps! Je crois que j'ai envie de lécher chacune des gouttes qui coulent sur sa peau velouté. Elle boit avant de se mouiller le visage. Lorsqu'elle ouvre les yeux, son corps se fige en m'apercevant. 

Je ne suis pas venu pour la terroriser, juste pour avoir une dernière réponse avant de me la sortir de la tête, définitivement. Un sourire en coin, mes mains dans les poches de mon jean's je m'approche lentement. Elle observe chacun de mes mouvements. Encore essoufflée de sa séance, sa poitrine se lève frénétiquement me faisant tourner la tête. Plus je m'approche, plus elle recule. Son dos bute contre le mur et je m'arrête. 

— Journée ou soirée? souffle t elle.

— Journée.

Puisque tu n'étais pas là.

— Journée ou soirée?

— Journée.

Ses joues rougissent comme hier soir. Un combat se déroule sous son masque de marbre, je le vois dans ses yeux océans qui semblent en proie à une tempête. Je franchis les derniers pas qui nous séparent, sa poitrine frôle mon torse, mes mains viennent se plaquer de part et d'autres de sa tête. J'approche mon visage de son cou, elle le tend imperceptiblement, ne me repousse pas et je lèche une goutte qui perle. Putain, j'ai tellement envie de la goûter.

— Maintenant ou jamais? 

Je n'ai pas besoin de préciser de quoi il est question, elle sait. Elle sait pourquoi je suis là. Notre tête à tête d'hier soir m'a rendu encore plus dingue que je ne le suis déjà. Je la veux et ça en devient douloureux. Alors j'ai décidé que ce soir serait le dernier. Soit je la baise maintenant, soit jamais. Son silence s'étire, elle ne me repousse pas mais ne répond toujours pas. Je comprends lorsqu'elle détourne le regard. Va pour jamais alors. Je m'écarte brusquement la faisant sursauter et sors sans un regard ni un mot. 

Les 3 jours suivants sont merdiques. J'ai essayé de me changer les idées avec deux de nos brebis mais totalement inutile. Je n'arrive pas à la sortir de ma tête et surtout de ma queue. Mon humeur s'en fait ressentir et mes victimes prennent un peu plus cher qu'il ne faudrait. Les membres et les prospects m'évitent comme la peste de peur que j'impose de nouveau des séances de self défense pour pouvoir me défouler sur autre chose qu'un sac de sable ou un mauvais payeur. Tic et Tac, nos deux prospects, sont encore marqués par notre entrainement. 

Nous sommes en pleine messe, Billy nous expose les affaires en cours et à traiter lorsqu'on frappe à la porte. Tous les yeux se posent sur la porte. Personne, absolument jamais personne n'a dérangé une messe. Parce que celui qui le fait, signe son arrêt de mort. On entend un gloussement derrière le battant puis un "chuuut". Billy fulmine, il se lève brusquement lorsque la porte s'ouvre lentement. Et là c'est le drame. Mon cœur loupe un battement, ce n'est pas possible.

— Oh mon Dieu.

Mon Président s'élance bras ouverts vers la chieuse qui m'a envoyé paitre, 3 fois de suite. Tout à coup, un doute s'immisce en moi. Est ce que ...

— Surprise, Papa.

Et merde! La déesse brune se jette au cou de mon Président alors qu'il la fait voler dans les airs sous ses éclats de rire. Davy, notre VP, Bob, le trésorier et Cooper se lèvent pour l'accueillir. Ce dernier la tient un peu trop longtemps dans ses bras faisant grogner Billy.

— Bordel ce que tu es devenu sexy Cat! 

— Calme tes ardeurs, beau gosse. Tu es toujours bien trop vieux pour moi, rigole Cataleya.

Attend, comment ça il est trop vieux? Je n'ai qu'un an de différence avec Cooper, je grogne depuis ma place. Elle m'a retourné le cerveau, c'est la merde. Billy l'arrache des bras de Cooper qui n'était définitivement pas décidé à la lâcher. Un bras autour de sa taille, il la pousse dans ma direction.

— Viens la que je te présente King.

Ses billes bleues se posent enfin sur moi, son visage reste de marbre mais elle ne me trompe pas. Aussi surprise que moi, je la vois déglutir ne sachant comment réagir.

— King, ma fille Cataleya.

— Le rejeton devait pas arriver dans 48h? 

Billy me jette un regard noir alors que Cat pince les lèvres amusées.

— Dis donc Papa, tu les choisis de plus en plus grincheux tes Sergents. Je préférais Troy.  

— Tu pourrais au moins la saluer poliment petit con.

Je me lève, mime une révérence ironique face à sa Princesse avant de quitter la pièce. 

Devil's Fire - Tome 1 TYLEROù les histoires vivent. Découvrez maintenant