Chapitre 31 - Tyler

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Ils m'ont assis sur une chaise mais ne m'ont pas ligoté. Ils me pensent inoffensif parce qu'ils m'ont tabassé mais ils n'ont encore rien vu. 

— Parle, ils sont où tes copains?

— J'ai vu des motos rôdées dans le coin. C'est eux?

— Je vais la défoncer, elle ne pourra plus jamais marcher droit après ça.

— M'en fou, articulais je avec difficulté. 

— Tu t'en fous, vraiment? Tu me prends pour un con? Des mois que je t'observes petite merde répugnante.

— Fais ce que tu veux d'elle, je m'en branle j'te dis, je réussis à cracher avec plus de hargne.

— Dans ce cas ... puisque tu le demandes, rigole Brady. On va aller la chercher.

C'est ça, vas y. Le grand sec reste avec moi, je l'observe, il me fait penser à quelqu'un mais je ne sais pas qui. 

— T'es qui toi? je finis par lui demander.

— Ta gueule sale merde. 

Des cris me parviennent de la pièce où Cataleya se trouve. Je dois me contrôler, ils ne doivent rien voir, respire, contrôle, respire, contrôle. Brady balance Cataleya contre la table devant moi, j'évite son regard suppliant. 

— Toujours pas décidé à parler? 

— Je te l'ai dit, j'm'en branle.

— Tu veux peut être participer, rigole l'autre.

— C'est ça, je grogne.

— Tiens là, ordonne Brady.

Parfait. Le grand sec attrape les bras de Cataleya et la plaque contre la table, elle hurle et se débat de toutes ses forces. C'est ça bat toi Queenie. J'ai besoin d'encore un tout petit peu de temps, bats toi. Brady remonte sa robe et lâche un rire sadique. Celui là je le connais par cœur, à chaque fois que je l'entendais, je savais que j'allais souffrir, je savais que lui et son frère allaient me violer à tour de rôle. 

— Tyler , hurle t elle.

Je ne la regarde toujours pas, je me concentre sur les gestes de Brady. Du temps Queenie, fait nous gagner du temps, je la supplie silencieusement. Le grand me jette un coup d'œil et je fais semblant de somnoler ce qui paraît le satisfaire. C'est ça, prend confiance abruti. Ses jambes partent dans tous les sens, bats toi Queenie, bats toi. Brady la gifle avec violence arrêtant par la même occasion ses mouvements. Je dois me contenir pour ne pas intervenir, ce n'est qu'une gifle, elle s'en remettra. Je dois attendre, encore un peu, juste un peu. Je n'arriverai jamais à les mettre K.O. tous les deux, j'ai pris cher, j'ai besoin de l'aide de mes frères. Et si j'échoue seul, Queenie subira bien plus qu'une gifle. Mais je ne peux plus attendre, parce qu'elle ne se bat plus, son visage est ravagé de larmes, elle abandonne. Putain. 

Brady baisse sa braguette et tend la main vers sa culotte. C'est le moment que je choisis pour me lever, briser la chaise sur laquelle j'étais assis et récupérer un morceau de bois pointu, tel un pieu. Le grand lâche Queenie sous la surprise et se tourne vers moi alors que Brady rigole comme le pervers qu'il est. Je dois encaisser plusieurs coups de poings avant de réussir à atteindre son pote. Mon bout de bois s'enfonce dans son flanc lui arrachant un cri de douleur, cette fois c'est moi qui rigole comme un tordu, parce que putain que je l'aime ce cri de douleur. Brady se rapproche mais je l'assomme en quelques coups bien placé. A califourchon au dessus de lui, je frappe, encore et encore et encore. 

Les pleurs de Cataleya me sorte de ma transe, je ne veux pas qu'elle me voit l'achever, c'est entre lui et moi. Je sors les clés du pantalon de ce gros porc avant de les jeter à Cat. 

— Va t en, vite, je lui hurle.

Elle reste immobile.

— Queenie, pars, putain.

— Les enfants, couine t elle.

— Quoi? Comment ça les .... putain, je hurle.

Ce bâtard a enlevé les enfants. Comment j'ai pu passé à côté d'une information aussi cruciale? Peut être parce que tu t'es barré avant que ton Président n'ait le temps de te donner toutes les informations? Peut être parce que tu as pris la route en solo, refusant d'attendre que tes frères se préparent pour donner l'assaut?  Un gémissement de Brady et je renfonce mon poing dans sa gueule. Son crâne commence à prendre une forme inquiétante, il ne manque plus grand chose pour que je réussisse à l'exploser. 

— Arrête, s'il te plaît.

Sa supplique stoppe mes gestes. Je ferme les yeux, j'ai rêvé de ce moment pendant 15 longues années. Mais je dois sortir Cataleya et les enfants d'ici. Je reviendrai, si les enfants n'ont ne serait ce qu'une égratignure, je reviendrai. Je me relève et suis Cataleya vers une pièce un peu plus loin. Je l'enfonce sans ménagement et découvre mes deux petites têtes blondes préférées recroquevillés. Quand ils comprennent que c'est moi, ils me sautent dans les bras. J'étouffe un gémissement et les sers dans mes bras. Je donne Lola à Cataleya et porte Théo. 

— Vous voulez bien faire quelque chose pour moi?

Ils hochent la tête tous les deux et posent leurs grands yeux bleus sur moi. 

— Vous fermez très très fort les yeux et vous ne les ouvrez pas avant que je vous le dise, d'accord.

Nouveaux hochements de tête. Je sors et traverse la pièce pour regagner l'extérieur. On arrive à sortir sans trop de peine, mais tout ce complique quand l'air frais nous balaie. Il est là, il nous attend. En traversant la pièce je n'ai pas fait attention. Je pose Théo au sol et place sa main dans celle de Cataleya.

— Tu as quelque chose qui m'appartient petite merde, crache t il.

Et là je percute, ces yeux bleus, j'aurais du comprendre plus vite. C'est leur père. Enfin leur géniteur plutôt.

— Cours, un peu plus à droite il y a leurs voitures. Cours et ne t'arrête pas. Démarre et pars, loin. 

Ma voix n'est qu'un murmure, j'espère que malgré le vent elle m'a entendu.

— Mais, toi?

— Ton père arrive, cours, je hurle ce dernier mot.

Elle tire Théo à sa suite qui finit par ouvrir les yeux pour ne pas tomber. 

A nous deux, connard.

Devil's Fire - Tome 1 TYLEROù les histoires vivent. Découvrez maintenant