Chapitre 22 - Cataleya

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Je bouge beaucoup la nuit, vraiment beaucoup. Je le sais parce que tous les hommes qui ont partagé mon lit, il n'y en n'a pas eue tant que ça hein, m'ont tous fait la réflexion. Je m'endors à gauche pour me retrouver à droite, la tête en bas! Affligeant! 

J'ouvre les yeux sur le dos de Tyler. Le dessin de chacun de ses muscles apparaît sous sa peau, il est profondément endormi et je n'ose plus bouger. Pas le dos était sa seule condition et voilà où je me retrouve 24 heures après! J'analyse la situation avec un peu de recule. Ma main est sur sa taille, ma jambe entre les siennes et mon front ... entre ses omoplates. Mon souffle frappe son épiderme à chaque expiration et je grimace de peur qu'il ne réagisse comme hier.

Son respiration se fait plus bruyante et je le sens se tendre sous mon corps. Il est réveillé. 

— Je peux bouger? je demande hésitante.

Il soulève sa jambe pour libérer la mienne et je m'écarte doucement de lui. Il se tourne vers moi un sourire aux lèvres.

— Bonjour Queenie.

Je me blottis contre son torse que j'embrasse tendrement.

— Je suis désolée, je bouge beaucoup quand je dors.

— J'ai remarqué oui, rigole t il. J'ai été obligé de coincer ta jambe entre les miennes pour que tu arrêtes de me frapper.

— Oh ... mais alors ...

— Ca va Cataleya, ne t'inquiètes pas. 

Mouais, ça ne m'aide pas beaucoup à y voir clair tout ça, mais bon. Je me lève et file sous la douche avant de le rejoindre dans la cuisine où mon père attend les bras croisés en le fusillant du regard.

— Salut, je dis en embrassant sa joue.

— Hmm, grogne t il.

Tyler pince ses lèvres et se cache derrière sa tasse de café pour ne pas rire.

— Un problème? je demande innocemment.

— C'est ça paie toi ma tête! Si vous pouviez faire ça ailleurs, un peu d'indulgence pour mon pauvre cœur et mes oreilles.

— Mais on a rien fait enfin, je m'indigne.

L'éclat de rire de Tyler ne plaide pas en ma faveur. Je frappe son épaule ce qui décuple ses rires.

— Arrête il va croire qu'on a couché ensemble, je râle.

— Enfin, Prés. Tu me crois suicidaire au point de faire l'amour à ta fille dans la chambre à côté de la tienne? 

— Faire l'amour, grimace mon père. Mon Dieu, mon bébé, comme tu me manques, geint il.

— Je ne suis plus vierge Papa, je dis en haussant les épaules.

— Pitié pas de détails ma puce. Tu restes vierge jusqu'à preuve du contraire. Et ne prends pas ça pour une requête, me menace t il de son index, je ne veux pas de preuve. Tu restes ma petite fille avec de jolies couettes sur la tête et des pinces papillons.

Je rigole encore lorsqu'il quitte l'appartement. 

— Je vais me doucher, tu me retrouves en bas quand tu es prête à partir?

Il vient déposer un baiser tendre sur mon front avant d'ajouter :

— Je serai ton chauffeur jusqu'à ce qu'on ait arrêté Brady.

 La semaine qui suit se déroule avec une routine des plus ennuyantes, enfin presque... Tyler m'amène à l'orphelinat et vient me chercher à la fin de la journée, les jumeaux ne me quittent pas d'une semelle et je n'ai rien vu d'autres que le Demonic et l'orphelinat depuis 7 jours! La seule chose agréable qui me permet de ne pas devenir dingue, c'est de partager mes nuits avec Tyler. Il passe quant à lui ses journées avec ses frères à tenter de régler le problème "Brady". Tous les Devil's Fire sont à cran, aucune fête n'a été donné depuis des jours, les brebis tournent en rond et mon père me harcèle de message toutes les heures. 

Je suis enfin en weekend, malheureusement je n'ai pas le loisir de pouvoir sortir et Tyler est aux abonnés absents. Après avoir discuter plus d'une heure avec Kris au téléphone, je descends au bar. Les jumeaux sont là et j'ai besoin de me défouler. J'ai enfilé un legging, une brassière de sport et mes baskets et je leur souris de toutes mes dents. 

— Qu'est ce que tu vas nous demander encore? râle Tic.

— J'ai envie de boxer et de tirer, je roucoule. On commence par quoi? 

— Boxe, s'exclame Tac en sautant de son tabouret pour me rejoindre.

On descend au sous sol où se trouve la salle de sport et je laisse ma rage et ma peur s'évaporer un peu plus à chaque coups. Les jumeaux se donnent autant que moi. Les pauvres s'ennuient terriblement et sont un peu vexés de ne pas être de la partie pour les recherches, leur poste de bodyguard ne leur plait guère mais ils ne s'en plaignent pas une seconde. Toute façon en tant que prospect, ils n'ont pas grand chose à dire. Après un moment à frapper le sac de sable, ils me proposent d'enchaîner sur un cours de self défense. J'accepte volontiers et ils s'amusent beaucoup à me renverser, surtout lorsque je prends le dessus et que leur dignité de baby mâle alpha est touchée. N'empêche que cette séance est d'un bien fait total, autant physiquement que psychologiquement. Mon père m'a déjà appris beaucoup de chose étant forcément l'une des cibles préférées de ses ennemis, mais il y a bien longtemps que je n'avais pas mis autant d'énergie dans une séance. 

— Bon, on va tirer?

— Euh... Billy a dit qu'on n'avait pas le droit d'aller sur le stand de tir avec toi... m'avoue Tac.

— Pourquoi?

— Apparemment, tu es légèrement ... suicidaire, pouffe Tic.

— N'importe quoi, je gronde. J'ai failli me tirer une balle dans le pied, une fois, quand j'avais 10 ans, ça va!

Les deux blonds se plient de rire en imaginant la scène et je sors vexée. Ils me hèlent mais je les ignore. Après être passée à l'armurerie, je rejoins le stand de tir à l'arrière du bar. Les jumeaux râlent leur mécontentement mais je m'en moque. J'ai besoin de tirer, ça fait une éternité. 

Devil's Fire - Tome 1 TYLEROù les histoires vivent. Découvrez maintenant