Chapitre 39 - Tyler

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Quand je suis rentré à l'aube, Cataleya était déjà partie avec les enfants, je n'ai plus qu'à attendre son retour. Allongé dans mon lit je somnole lorsque mon portable sonne, une notification. J'ouvre l'application de suivi que j'ai mis en place, l'alerte a été lancé, pour les deux, à quelques secondes d'intervalles. 

Après leur kidnapping, j'ai donné à Théo et Lola des colliers GPS avec un petit bouton sur lequel ils peuvent appuyer pour m'envoyer une alerte. Ainsi, je sais qu'ils sont en danger et je peux les localiser rapidement. 

Tout en roulant vers la destination indiquée, j'appelle mon Président qui s'occupe de regrouper mes frères pour me rejoindre. J'ai du mal à comprendre. J'arrive dans les beaux quartiers de Lake Valley, tout est calme, pas un bruit ne trouble la paisibilité des lieux. Je vérifie une dernière fois que je suis au bon endroit puis pénètre dans l'immeuble. 

Un silence de plomb m'entoure jusqu'à ce que j'arrive au dernier étage. 

— Ils sont à moi petite conne. Tu vas mourir pour ces deux merdeux? Tu es ridicule. Sauve ta vie, je n'en veux pas à ton cul contrairement à Brady.

— Ce que tu ne comprends pas, c'est que ma vie, c'est eux. Tu ne les approcheras pas. 

— Dans ce cas ...

J'entre et braque mon arme sur le géniteur des enfants. Surpris, il déporte son arme sur moi et je me place devant Cataleya. 

— Où ils sont? 

— A l'abri, me répond Cataleya.

— Ok, rejoints les.

— Non, Ty.

— Queenie, s'il te plaît. Fais moi confiance. Ils doivent être terrorisés, rejoints les et appelle la Police.

— La Police?

— Oui, la Police.

Le connard se marre, mes yeux fixent toujours son index. Cataleya bouge dans mon dos et je la sens s'éloigner. 

— Tu veux prendre ma place? se marre t il.

— Je ne suis pas un pédophile dégénéré, alors non merci.

— Tu crois que je vais attendre gentiment les flics?

— Non, tu vas attendre l'ambulance, je rigole avant de tirer dans sa cuisse.

Il s'effondre et je frappe son bras d'un coup de pied, envoyant voler son arme plus loin. J'entends les motos de mes frères approcher. Lorsque mon Président et mon VP débarque, je les laisse gérer. Rejoignant le couloir menant aux chambres où j'imagine que Cataleya et les enfants sont cachés, Billy m'interpelle.

— Qu'est ce que tu veux qu'on en face? Les flics sont en route.

— Laisse le en vie, je tranche sans hésitation.

— Tu es sûr?

— Un jour, ils auront besoin de réponse que lui seul pourra leur donner.  

Ma décision ne lui plaît pas, il aimerait l'éliminer pour ce qu'il a fait subir à sa fille et je peux le comprendre. Je hoche la tête et frappe à la seule porte verrouillée.

— C'est moi Queenie. Ouvre, tout va bien.

J'entends le verrou tourner et elle apparaît, le visage ravagé de larmes. Je la prends dans mes bras, elle ne me repousse pas et j'ai l'espoir de ne pas tout avoir perdu. Pas encore. Théo et Lola sont prostrés derrière le lit. Cataleya s'écarte, essuie ses joues et me détaille de la tête aux pieds, comme si elle cherchait quelque chose. 

— Il est mort? demande Théo. 

— Non, bonhomme. 

— Non? répète Cataleya.

— Non, je lui assure. La Police est là et va s'occuper de lui. Pendant ce temps, on va aller faire un tour tous les 4, ok?

Les enfants hochent la tête et viennent se blottir contre mes jambes. Les policiers prennent nos dépositions et je les conduis à l'extérieur. 

— Tu me suis?

— Où est ce qu'on va? demande t elle.

— Surprise, j'élude. 

— Je peux venir avec toi? me demande Théo.

— Allez grimpe.

Je pose un casque sur sa tête et le place devant moi. Un bras autour de sa taille, je démarre et roule tranquillement jusqu'à notre destination. Je me gare dans la petite cour et les enfants courent dans le jardin. Ils accaparent la balançoire comme s'ils avaient toujours été là. Cataleya regarde autour d'elle sans comprendre. Elle s'arrête sur le panneau "A VENDRE" à l'entrée de la propriété. 

— Tu m'expliques? 

— Viens. 

Je prends sa main et l'attire à l'intérieur. Je lui fais visiter la maison. Sa grande pièce à vivre ouverte sur une cuisine spacieuse. Les deux chambres et la salle de bain du rez de chaussé et les deux chambres à l'étage. Tous se fait en silence, elle observe, s'émerveille mais ne dis rien. Les étoiles dans ses yeux à chaque fois qu'elle découvre une pièce me permettent de ne pas céder à la panique. Elle aime cette maison. Maintenant, est ce qu'elle va vouloir de moi dedans ... C'est une autre histoire. 

On retourne dans le grand salon, à travers la baie vitrée nous pouvons observer les enfants jouer. Imperturbables malgré les épreuves qu'ils ont dû subir ces derniers temps, leurs éclats de rire nous parviennent et mon estomac fait un saut périlleux. 

— Ty ... je ... je ne comprends pas.

— Je t'aime Queenie. Et ces deux monstres là, je dis en les montrant du doigt, je crois que je pourrais mettre le monde à feu et à sang pour les voir sourire comme ça jusqu'à la fin des temps.  

Je me place dans son dos et mon nez frôle sa nuque. Elle ne me repousse pas, c'est bon signe, non? Croisez les doigts pour moi! Mes bras viennent la ceinturer et je caresse la peau douce de son ventre sous son t-shirt. Sa tête vient reposer contre mon épaule, elle pleure, encore. 

— Pourquoi tu pleures Queenie?

— Parce que tu me manques. 

— Je suis là, je lui fais remarquer en souriant contre son cou. J'ai toujours été là.

J'y dépose un baiser. Elle soupire d'aise et mon érection se réveille avec vigueur, comme si c'était le moment. 

— Je vais les adopter Ty.

— Hmm Hmm

— Tu ne veux pas d'enfant.

— Je ne voulais pas d'enfant, nuance ...

Elle se retourne et me regarde les yeux ronds, la bouche ouverte. Je lui tends un papier, elle en parcours rapidement les premières pages et à son tour, elle me tend un papier. On rigole de concert et elle me saute dans les bras. Ses mains crochètent ma nuque et ses jambes encerclent mes hanches. Je l'embrasse à en perdre haleine.  

Devil's Fire - Tome 1 TYLEROù les histoires vivent. Découvrez maintenant