Devil's Fire - Tome 1 TYLER

Chapitre 14 - Tyler

Une semaine que je suis parti, une semaine loin d'elle. Et pourtant j'ai l'impression qu'elle est partout autour de moi. A l'italien dans lequel j'ai mangé hier soir, dans le bol de céréales de ce matin, dans l'étendue d'eau que j'ai observé il y a 2 jours, dans les fleurs sauvages que je croise sur la route et dans mes songes. Elle est là, partout, tout le temps. 

Mon portable vibre, j'ouvre le message reçu d'un numéro inconnu.

Moutarde ou champignon?

Je soupire, pourquoi continuer à jouer alors que la parie est perdue d'avance? Un nouveau message, une photo de PanPan en train de faire sa toilette dans une casserole. 

Je sais que tu n'es pas en mission. Ne m'ignore pas s'il te plait.

Journée ou soirée?

Semaine entière ... Tu me manques ...

Et l'orphelinat?

J'adore mon boulot. Mes collègues sont géniaux et les enfants adorables. Il y en a un qui me fait penser à toi ...

Pourquoi? Il est beau gosse?

Non! Il a 5 ans. Même niveau intellectuelle ;)

La garce! Elle arrive tout de même à m'arracher un sourire, le premier depuis une semaine. A quoi bon m'éloigner? Je pense constamment à elle. Je reprends la route, si je me dépêche je pourrai peut être la voir avant qu'elle n'aille travailler. J'avale les kilomètres comme un forcené, je ne sens plus mes muscles quand je me gare devant le Demonic. Je regarde ma montre : 5h00, j'ai battu des records! Je ne sais pas à quelle heure elle prend son poste, mais avec un peu de chance nous avons quelques heures devant nous. 

Je traverse le bar désert, Billy va surement me zigouiller quand j'entrerai chez lui mais tant pis. Je passe chez moi déposer mes affaires avant de monter dans leur appartement. J'enlève mon cuir et mon sac à dos et les pose sur une chaise à l'aveugle quand le bruit d'une respiration se fait entendre. Ma main sur mon holster, je me retourne lentement. Cataleya est allongée sur mon lit, endormie, l'un de mes sweats serré dans ses bras. Pourquoi cette image seule me vrille la tête? 

J'enlève mes boots et mon jean's avant de m'allonger près d'elle. Lorsque le matelas s'affaisse sous mon poids, elle se tourne pour me faire face toujours endormie. Ses paupières sont gonflées, est ce qu'elle a pleuré? J'effleure sa joue, coince une mèche de ses cheveux derrière son oreille avant de dessiner la ligne de sa mâchoire. Ses yeux s'ouvrent lorsque je retire ma main. Des larmes inondent ses yeux magnifiques et je me retrouve tétanisé sans savoir quoi faire. Elle ne bouge pas et me fixe à travers son rideau de larmes.

— Eh, pourquoi tu pleures Queenie?

En entendant ma voix ses yeux s'agrandissent et elle pousse un petit cri de surprise en reculant d'un mètre. Sa main plaquée sur sa bouche elle détaille mon visage puis mon corps avant de revenir vers mes yeux. Sa main se tend vers moi avec une lenteur exagérée. Lorsque son doigt touche ma joue, elle me saute dessus. Ses bras passent dans ma nuque et son corps se presse contre le mien alors qu'elle enfouit son visage dans mon cou. 

— Tu ...es là? Tu... tu ... tu n'as pas répondu ... j'ai cru... j'ai ... 

— De quoi tu parles?