Chapitre 6 - Tyler

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Une bière en guise de petit déjeuner, je fixe mes mains écorchées par ma séance de boxe d'hier soir. Après les paroles de Cooper, que Cataleya a sûrement entendu, j'avais besoin de me défouler. Aucun frère n'était disposé à m'accompagner, préférant la beuverie à ma rage.
Je n'ai pas dormi de la nuit. Son visage peiné lorsque je lui ai dit qu'elle n'en valait pas la peine me tord encore les tripes. Si mon Président apprend que je joue avec sa fille je suis un homme mort. Et je tiens à ma vie finalement. 

Pourtant .... Pourtant je meurs d'envie de la voir, lui parler, la toucher. Quand on pense au loup...
Elle s'installe face à moi avec un sourie taquin , je ne le sens pas. Ses doigts s'enroulent sur la bière que je tiens, alors que je les imagine empoigner autre chose de bien plus agréable ...

— C'est à moi, je gronde.

— Ouuuhh, on est grincheux le matin ? Tu devrais essayer le café, ça détend, se moque t elle.

— Tu es toujours aussi emmerdante?

Son sourire ne fane pas, bien au contraire

— Lait, avant ou après les céréales ?

— Avant qu'elle idée franchement.

— Tu es nul .. King ? Vraiment ?

Elle pouffe alors que mes yeux roulent.

— Allez dit moi ton prénom, s'il te plaît.

Elle pose ses lèvres sur le goulot de ma bière et j'ai du mal à respirer l'espace d'une seconde. Des lèvres pareilles ça devrait être interdit.

— Nope.

Elle s'extasie et frappe dans ses mains toute excitée.

— Génial, il est encore plus pourri que ton surnom c'est ça ?

— Touché.

— Ouiiii! Allez dis moi s'il te plaît s'il te plaît s'il te plaît!

Je ferme les yeux une seconde tentant de faire abstraction de ses cris hystériques en vain.

— Tyler Kingsley , je lâche en lui tendant la main comme elle l'a fait hier soir.

Elle l'a saisit presque instantanément. Sa peau brûle mon épiderme à la seconde où elles se frôlent puis elle pouffe.

— Tyler? Ça fait tellement Bad boy de cours de récré.

Je lui arrache ma bouteille des mains et en vide le contenu avant de lui jeter un regard noir.

— Parce que Cataleya c'est mieux peut être ? Ça fait tellement pouf...

— Chut! Ne termine pas cette phrase , gronde t elle.

C'est qu'elle est sexy quand elle s'énerve.

— Le cattleya est une fleur magnifique. Et c'est ma mère qui a choisi mon prénom.

Sa mère ... qui est morte donc. Je m'abstiens de commentaire et détail un peu plus son visage que je connais déjà bien trop en si peu de temps.

— Fleurs ou chocolat? je demande pour détendre l'atmosphère mélancolique qui l'envahit.

— Ça dépend ce que tu as à te faire pardonner...

— Disons ... potentiellement... des paroles désagréables?

Un sourire étire ses lèvres , mon estomac fait un saut périlleux. Je joue avec le feu et je vais finir par me brûler.

— En fonction du niveau d'ingratitude, je dirais les deux. Mais sans noisette le chocolat hein.

— Ça doit être relou d'être ton mec.

— C'est surtout que ce n'est pas à la portée de tout le monde, rétorque t elle.

— Ah tu es là, nous coupe Billy.

Je me fige en le voyant approcher. Je ne sais pas à qui de nous deux il s'adresse, mais au regard qu'il me jette, je sais que je vais passer un sale quart d'heure pour avoir enfreint deux règles, rien que ce matin.

— King, me salue t il froidement.

— Près.

— Qu'est ce que vous faites?

— On disc ... commence Cataleya.

— J'essaie de me débarrasser de ta sangsue, je la coupe. Ca s'accroche à n'importe quoi ces bêtes là! 

 Je me lève sans attendre de réponse et sors du bar. J'entends un vague "connard" dans mon dos qui me fait sourire. Elle a raison. Je suis un sacré connard, encore plus à son contact. Pourtant, elle revient à la charge. 

Aujourd'hui, je suis chargé de rappeler aux mauvais payeurs qu'on ne la fait pas à l'envers aux Devil's Fire. Cela me permet de me défouler un peu, mais ça ne suffit pas à me sortir Cataleya de la tête. Ca devient d'ailleurs de plus en plus difficile. 

Ce soir, j'évite la MC et le Demonic. Je erre comme une âme en peine sur la route. J'atterris dans un bar malfamé mais personne ne vient m'emmerder, entre ma carrure et mon Cut au couleur du club, les gens se tassent sur leur chaise à mon passage. J'enchaîne les verres quand une blonde au regard lubrique vient s'asseoir face à moi. 

— Salut. Tu m'offres un verre?

Je ricane, au moins elle va droit au but, mais moi aussi!

— Ici ou chez toi?

Je grimace en posant la question, parce que ce jeu n'est agréable qu'avec une certaine personne. 

— On pourrait peut être déjà boire un verre, non?

— Non, Barbie. Soit on baise soit tu dégages.

Ses narines frémissent, signe de son mécontentement mais ses états d'âme je m'en carre. J'ai besoin de baiser, parce que ni l'alcool ni les coups ne me font d'effet ces derniers jours. Elle finit par hocher la tête et se dirige vers les toilettes du bar, charmante la demoiselle... Je ferme la porte d'un coup de talon et pousse le verrou. Elle balance ses hanches avec exagération et se met sur la pointe des pieds pour m'embrasser. Je la stoppe d'une main.

— Tu m'embrasses pas. Contente toi de me sucer et d'écarter les cuisses. 

Vexée, elle me fusille du regard.

— Si tu n'es pas contente, tu te casses.

Cela à le don de la réveiller, elle finit par abdiquer et s'agenouille devant moi. Je ferme les yeux et un visage d'ange aux boucles brunes apparaît derrière mes paupières clauses, fais chier! Je bande comme un taré, tu m'étonnes, j'ai l'imagination débordante de Cataleya dans toutes les positions possible! 

Je relève la poupée Barbie, la retourne. Je ne veux pas voir sa tête. Elle gémit alors que je ne la touche même pas. J'enfile un préservatif avant de la pénétrer sans préambule. Elle force sur ses cordes vocales ce qui m'exaspère. Je la baise comme je baise les brebis. Sans plaisir. Lorsque je la sens se contracter autour de moi, je me retire et la plante là sans un mot. Je me débarrasse de ma capote vide et sors pour reprendre la route. 



Devil's Fire - Tome 1 TYLEROù les histoires vivent. Découvrez maintenant