Devil's Fire - Tome 1 TYLER

Chapitre 20 - Tyler

Cataleya sort de la pièce en silence. Billy soupire semblant avoir compris le problème alors que je lève les mains complétement perdu.

— Ma fille n'est pas débile King!

— J'avais remarqué.

— Elle sait que tu mens, insiste t il.

Ah ... Bah j'aurai essayé ... Je vais devoir racheter des fleurs... Je grimace alors que Cooper lève les yeux au ciel.

— Tu es vraiment nul à chier avec les nanas.

— Merci de ta participation Coop', tu m'aides beaucoup là!

— Non mais mec, faut que tu lui parles, elle comprendra tu sais? Cat est cool.

— Mais je ne veux pas qu'elle comprenne, je m'emporte. J'ai pas envie qu'elle me regarde comme tu le fais depuis que tu as lu ce dossier.

Ce regard de pitié, je le connais trop bien et je refuse qu'elle affiche le même. Après avoir demandé l'autorisation à mon Président, je monte les escaliers et vais frapper à leur appartement. Bien sûr, elle ne me réponds pas. J'entre tout de même. Elle s'active dans la cuisine, je la regarde faire, hilare. Elle me jette un regard noir avant de continue son activité. L'activité en question? Trier des spaghettis par taille, allez savoir pourquoi ... De toute évidence elle a pris soin de les casser en centaines de morceaux avant...

— Cataleya, tu m'en veux?

— Tu me mens.

— C'est vrai.

Autant avoué puisqu'elle s'en ai rendu compte à la seconde où les mots ont franchi ma bouche.

— Dis moi la vérité.

— Non.

Elle lâche ses spaghettis et vient se poster devant moi, les poings sur les hanches, le visage tendu vers moi.

— Non? Qu'est ce que tu fais là alors? Tu peux partir. Les menteurs manipulateurs égocentriques, très peu pour moi.

— Tu n'as pas besoin de connaître la vérité pour prendre conscience du problème.

— Je n'ai pas besoin de toi non plus, ça m'évitera des problèmes!

Outch, ça fait mal ça. Je suis tenté d'être vexé et peut être un peu énervé par ce qu'elle vient de me balancer mais la vérité c'est qu'elle a peur, je le vois dans ses yeux. Seulement, est ce qu'elle a peur d'eux ou de moi .. Alors je recule, j'ai à peine fait un pas que sa bouche s'ouvre et ses yeux s'écarquillent. J'ai ma réponse. Je souris et me rapproche vivement d'elle. Elle recule jusqu'à buter contre le plan de travail. Je pose mes mains sur celui ci de chaque côté de son corps. 

Sa respiration s'accélère soulevant sa poitrine à un rythme entêtant. Ses yeux fixent mes lèvres et j'ai bien du mal à ne pas fondre sur les siennes. 

— Partir ou rester? je lui demande dans un souffle.

Une larme perle au coin de son œil, je la récupère avec mon pouce avant de caresser sa joue. Elle ferme les yeux et s'appuie contre ma paume. J'en profite pour glisser ma main dans ses boucles soyeuses. La pulpe de mes doigts caressent sa nuque, elle bascule sa tête en arrière me donnant un accès parfait à sa gorge. J'y dépose mes lèvres et ma langue caresse sa peau velouté lui arrachant un gémissement. Satisfait, je souris contre sa peau. 

— Je pars ou je reste Queenie? je répète tout en embrassant sa gorge.

Son bassin vient se presser contre le mien et ses bras crochètent ma nuque. Si on continue sur cette lancée, ça va déraper et je ne peux pas. Je pose mon front contre le sien, nos souffles se mélangent, impatients. 

— Reste, murmure t elle. 

Je ne tiens plus, tant pis pour mes résolutions. Je capture ses lèvres avec avidité. Elles sont encore plus douces que je ne me l'étais imaginé. Ma langue force le passage et vient s'enrouler autour de la sienne. Mes mains partent à la découverte de ses courbes alléchantes. Mon érection devient douloureuse alors qu'elle se frotte contre elle avec avidité. Bordel, ça va trop loin! 

15 ans que je n'avais pas embrassé une nana et celle là, j'espère bien l'embrasser jusqu'à la fin de ma vie. C'est bon, beaucoup trop bon et j'en veux plus. Mais je sais aussi comment ça va finir et je ne veux pas être frustré avec elle et surtout je ne veux pas lui mentir une seconde fois. Je dois d'abord lui dire ce qu'il en est. Je mets fin à notre baiser à contre cœur.

— Un jour je t'expliquerai, je lui promets. 

Elle hoche la tête et m'entraîne vers le canapé. Je fronce les sourcils quand elle appuie sur mes épaules pour que je m'y assieds. Je la regarde s'installer à califourchon sur mes cuisses avec assurance, bordel ce qu'elle est sexy. C'est à son tour de taquiner ma nuque puis mordiller la peau sous mon oreille. J'empoigne ses fesses un peu trop fermement lui arrachant un petit cri de surprise. Elle dépose une pluie de baisers le long de ma mâchoire jusqu'à atteindre mes lèvres. Son bassin commence à danser lascivement sur moi mais je la bloque. 

— Pas ici, Queenie.  

— Mon père ne montera pas tant que tu ne seras pas descendu, articule t elle entre deux baisers. 

Je la stoppe, je sais que cela la contrarie mais j'ai vraiment envie de faire les choses différemment, avec elle. En tout cas d'essayer. 

— Il y a un problème Ty?

— Je ... c'est compliqué ... pour moi.

— Qu'est ce qui est compliqué? Tu n'as pas de problème d'érection, rit elle en caressant la bosse qui déforme mon jean's.

Mes dents grincent tant mes mâchoires sont crispées. Je fuis son regard alors qu'elle caresse ma joue, tentant de capter mon attention.