Chapitre 8 - Cataleya

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Lorsque j'arrive au lac, je suis subjuguée par la beauté des lieux. Ils ont tout décoré pour donner une ambiance cosy et chaleureuse à l'endroit et c'est magnifique. Mon père vient me saluer dès qu'il m'aperçoit. Je le sers dans mes bras et le remercie pour cette fête.

— C'est normal ma puce. Dis, ne t'approches pas de mon Sergent, tu veux?

— Papa! Je n'ai plus 15 ans! Et je ne compte pas me faire avoir deux fois.

— Hmm. Pourtant tu passes beaucoup de temps avec lui.

 — Oui, avec Cooper et tes prospects aussi, je lui fais remarquer.

D'ailleurs, je vois au loin Cooper me faire de grands gestes ridicules qui me font sourire. J'embrasse mon père avant d'aller le voir. Il me sert contre lui avant de me libérer de son étreinte étouffante.

— Comment tu vas beauté? Contente d'être de retour?

— Ca va ... 

—  Oh non tu ne vas pas te mettre à bouder aussi, râle t il.

— Qui boude?

— Mon sergent d'armes à perdu sa moitié à Atlanta, depuis il est infecte avec la Terre entière.

Je rigole parce que Cooper n'a pas vu que Tyler était dans son dos, il ne voit donc pas arriver la claque monumentale qu'il lui assène derrière la tête. Mon ami jure comme un chartier. C'est déjà la deuxième fois qu'il fait allusion à son humeur de chien depuis qu'il m'a rencontré à Atlanta, je ne sais pas comment je dois l'interpréter...

— Deux fois en deux jours, tu fais chier.

Tyler ricane avant de me jeter un regard brûlant. Sa pomme d'Adam bouge nerveusement et ses yeux détaillent ma tenue avec envie. Il fait chaud là, non? J'ai décidé de porter une robe ce soir. La dernière fois il m'a demandé robe ou pantalon .... j'ai répondu robe pour que tu me baises ... Mes joues s'embrasent, heureusement Cooper ne remarque rien de mon trouble et continue à me parler de ce que j'ai loupé ces 8 dernières années. Me concentrant sur le débit de parole de Cooper, je ne vois pas Tyler disparaître dans le noir. Je passe les heures suivantes à discuter avec les membres du club que je connais pour la plupart depuis toujours. 

— Alors comme ça tu vas travailler pour l'orphelinat? me demande Davy le VP.

— Oui, je commence lundi prochain. J'ai hâte.

— Tu verras la nouvelle gérante est géniale.

Je n'écoute plus ce qu'il dit quand un bruit de verre brisé me parvient, mes yeux cherchent la source de ce bruit et se pose sur Tyler, figé, une main tenant un verre invisible qu'il a fait tombé plus tôt. Une brebis accourt pour ramasser les morceaux de verre et Tyler sort de sa transe, me regarde avec fureur avant de s'éloigner à pas vifs. Je ne comprends pas ce qui lui prend. Je m'excuse auprès de Davy et tente de le rattraper. Il s'enfonce dans la forêt, j'hésite une seconde. Je n'ai pas mon téléphone et seule la lumière de la Lune éclaire les environs mais je veux savoir ce qu'il s'est passé à l'instant, alors je décide d'entrer dans les fourrés. 

Bientôt, je perds sa trace et commence à paniquer. Je ne vois plus rien d'autres que des arbres. Le bruit de la fête me parvient encore au loin et je m'apprête à faire demi tour quand deux bras puissants me plaquent contre un tronc. J'étouffe un cri de surprise en croisant ses pupilles aussi noires que la nuit.

— Pourquoi tu me suis? demande t il la voix rauque.

— Journée ou soirée?

 — Arrête ça, gronde t il menaçant.

— Journée ou soirée? j'insiste.

J'ai besoin de savoir si, comme moi, ces pires moments sont ceux où nous sommes loin l'un de l'autre ou s'il ne fait que jouer, encore et encore.

— Journée, souffle t il en rapprochant son visage si prêt du mien que son souffle balaie ma joue.

— Pourquoi tu es parti?

J'ai du mal à parler, mon cœur bat beaucoup trop vite et ma respiration s'accélère à chaque fois que son souffle percute ma peau. 

— Pourquoi l'orphelinat?

— Je viens de terminer mes études de psychologie, je me suis spécialisée en pédopsychologie. Je vais intervenir auprès des enfants de l'orphelinat pour les accompagner pendant le processus d'adoption.

Il détourne la tête mais je pose ma main sur sa joue pour le ramener vers moi, je veux voir ses yeux qui parlent pour lui quand il tente de m'échapper comme en cet instant. Il ferme les yeux une seconde, savourant le contact de ma paume sur sa joue avant de se tourner à nouveau vers moi. 

— Tu vas me faire crever, murmure t il.

— Je n'en vaux pas la peine, je réponds dans un souffle.

— Tu vaux toutes les tortures du monde, rétorque t il. 

Son nez frôle ma joue et sa langue découvre la ligne de ma mâchoire. Ses mains descendent le long de mes bras, puis sur mes hanches avant de soulever mes fesses pour me ramener à sa hauteur. Son érection se presse contre mon intimité, je retiens un gémissement et enroule mes jambes autour de sa taille. Mes bras s'accrochent à ses épaules larges. Il embrasse mon cou et je me cambre un peu plus contre lui, lui arrachant un grognement. 

— Je peux pas faire ça, conclut il.

Ses mains me tiennent toujours fermement. Je ferme les yeux, il a raison, je ne peux pas non plus. J'en meurs d'envie mais c'est une grossière erreur. J'ai goûter une fois au pouvoir démoniaque des bikers et je me suis jurée de ne plus jamais recommencer. Alors qu'est ce que je fais là?! Je décroise mes jambes et me laisse glisser le long de son corps, il ne me retient pas. Je m'éloigne de lui et retourne vers la fête. Mes yeux s'embuent, ma faiblesse m'énerve. Pourquoi je pleure? Au son de la musique, je retrouve les autres sans trop de mal, Tyler ne m'a pas suivi et tant mieux, j'ai besoin d'être seule un moment.

 

 

Devil's Fire - Tome 1 TYLEROù les histoires vivent. Découvrez maintenant