Devil's Fire - Tome 1 TYLER

Chapitre 11 - Tyler

Elle pose sa tête contre mon genou, mes mains viennent caresser ses épaules qui se détendent à mon contact. J'applique une légère pression avec mes pouces en remontant jusqu'à sa nuque. J'entends son soupire d'aise et mon érection se réveille, quelle merde! 

Cooper me lance des regards en biais, je lève mon majeur ce qui l'amuse. Billy vient nous saluer avant de partir. Cataleya s'est assoupie contre ma jambe. Il la regarde attendri avant de me fixer.

— Je te la ramène en un seul morceau, Près. 

Il hoche la tête avant de se décider à nous quitter. La fête s'étouffe doucement, mes frères rentrent peu à peu, les brebis terminent de nettoyer avant de partir à leur tour. Il ne reste plus que les jumeaux, Coop' et Bob, le trésorier.

— Dis donc, il se passe quoi avec Cat? me demande ce dernier.

— Rien, pourquoi?

— C'est ça, prends moi pour un con. Je t'ai jamais vu avec une nana. La fille du Prés. débarque et tu es tout chose, ricane t il de son rire gras.

— Je suis pas tout chose, lâche moi tu veux?

— C'était qui la nana d'Atlanta? demande Coop'.

— Personne. 

— Tu sais que j'aurai ma réponse si je cherche.

Cooper est notre hacker et je sais très bien qu'il trouvera sa réponse en quelques secondes.

— Elle n'a pas envie qu'on le sache, alors laisse tomber, s'il te plait.

Il hoche la tête et ses yeux dérivent vers elle, il a compris. Les jumeaux, qui s'étaient éloignés, reviennent les bras chargés de couvertures.

— On savait bien qu'elles serviraient.

J'en prends une que je dépose sur le sol, Cataleya se réveille quand je bouge. Ses yeux papillonnent légèrement perdue.

— Allonge toi Queen.

— C'est nul comme surnom, râle t elle avant de s'allonger en position fœtale.

Je dépose une seconde couverture sur son corps et la regarde plonger dans les bras de Morphée. Quand je relève la tête, 4 paires d'yeux me fixent.

— Quoi?!

— Oh rien .... comme ce qu'il se passe entre vous, hein? se moque Bob.

 Mon jean's trempé commence à peser une tonne, je l'enlève et le place sur le tronc afin qu'il sèche. Cooper et les jumeaux en fond de même avant de se glisser dans des couvertures au coin du feu. Les discussions se taisent et l'ambiance se fait plus calme. Lorsque tout le monde semble enfin endormi, je décide de me glisser sous la couverture de Cataleya. Elle sursaute en sentant mes mains froides. Lorsque ses yeux endormies m'aperçoivent, elle sourit et se blottie contre mon torse. J'encercle sa taille et la colle contre moi. Mon nez dans ses cheveux, je plonge avec elle dans les précipices d'une nuit sereine et reposante. 

Mon téléphone vibre, j'ouvre les yeux. Cataleya me regarde les joues roses. J'adore la voir rougir ainsi, mon pouce vient caresser sa joue colorée, souligne sa mâchoire et caresse ses lèvres pulpeuses que je rêve de goûter. 

— J'ai un truc à faire ce matin. Je te dépose?

Elle hoche la tête. Je réveille les gars qui doivent m'accompagner et nous nous mettons rapidement en route pour le Demonic. Cataleya a préféré monter dans le van des jumeaux et je ne l'en ai pas dissuadé, je crois que ça me soulage. Cataleya et Billy occupent l'appartement au dessus du bar, tandis que j'occupe le studio en arrière salle. Une fois rentrée chez elle, je prends 5 minutes pour me doucher et me changer avant de remonter en selle.

Nos Harleys ne passent pas inaperçu. Les Raiders nous entendent arriver. Les deux chiens de gardes du boss nous regardent d'un air mauvais, leurs mains sur leur holster près à dégainer. Je descends tranquillement de ma moto et allume une clope. Appuyé sur mon siège je fume tranquillement. 

— Qu'est ce que tu veux Devil's Fire? s'impatient l'un des deux bouledogues.

— Voir le boss, je réponds calmement. 

 — Il est pas là. Repasse plus tard.

— J'suis pas pressé. Vous êtes pressé vous? je demande à mes gars qui secouent la tête et s'installe dans une position similaire à la mienne. Tu vois, on a le temps, tranquille.

Le colosse grogne avant de faire signe à son collègue de rentrer. Un sourire insolent fleurit sur mes lèvres alors que la porte s'ouvre sur le boss des Raiders.

— King, quelle bonne surprise, chantonne t il.

— Je ne peux pas en dire de même. 

— Entre, mon ami.

Je le suis, mes hommes sur mes pas et pénètre la maison. Les colosses ferment la marche. Le Raiders me désigne une chaise avant de s'asseoir sur celle d'en face.

— Dis moi, qu'est ce qui t'amènes?

— Pablo, tu es sur notre territoire, tu te rappelles? 

— Evidemment, s'indigne t il la mine faussement outragée.

— Pourquoi tu fous la merde alors? Tu sais ce qu'il se passera si tu ne respectes pas notre alliance?

— De quoi tu parles? 

Cette fois, il a l'air vraiment surpris et laisse tomber son masque de gangster du dimanche. Une ride barre son front.

— Nous avons toujours respecter notre accord, King. 

— Alors pourquoi avoir attaqué les deux bijouteries de Lake Valley? Tu pensais vraiment qu'on ne dirait rien?

— C'était pas nous, affirme t il.

Une goutte de sueur perle sur sa tempe, ses yeux me scrutent à la recherche d'un signe d'agressivité.

— C'est pourtant vous qui avez été décrit.

— On a rien braqué depuis 2 mois, on est en train de préparer notre prochain coup mais pas ici! Pourquoi est ce que je voudrais vous la faire à l'envers alors que vous êtes trois fois plus nombreux que nous? King, je ne sais pas ce qu'il s'est passé dans ces bijouteries mais je te jure que nous y sommes pour rien. 

— Tu as combien de gars? 

— J'ai 7 gars en plus de moi et des deux gorilles, mais eux ne viennent jamais sur les braquages. 

— T'étais où les deux derniers jours?

— Ici. Les autres sont partis en vacances, on se retrouve dans une semaine pour faire un point sur le prochain casse. Il se passe quoi là King? 

— J'en sais rien, j'avoue en comprenant qu'il ne me ment pas.