Chapitre 18

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Elle posa Léo au sol puis restait immobile en regardant sa mère. Les larmes lui montèrent aux yeux et elle courait se jetter dans les bras de sa mère. C'était la première fois que je les voyais se faire un câlin. Elles pleuraient toutes les deux à chaudes larmes et se murmuraient des mots doux.

Clara pleurait souvent pour des futilités, je me demandais parfois si elle ne faisait pas simplement semblant pour paraître fragile. Mais aujourd'hui, quand je la vit sangloter dans les bras de sa mère, j'avais pour la première fois l'impression qu'elle avait été réellement blessée. Sa mère lui avait manquée. Il ne fallait pas demander pour le savoir ; ça se voyait sur son visage.

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Pdv Clara

Il était 18h, Cole et Alyson venaient de quitter la maison tandis que mon père James venait de rentrer. Il était très content de me revoir. La famille de nouveau entière se réunissait à table pour le dîner. L'ambiance était au départ détendue jusqu'à ce qu'un silence s'installa, montrant qu'il était temps pour moi de m'expliquer. L'atmosphère devint soudain tendue. Enfin, Marry, ma mère brisa ce lourd silence en posant la fameuse question :

- Où étais tu passée pendant tout ce temps ?

- Je... hésitais-je ; je...

Mon père remarqua bien que j'étais mal à l'aise donc il me donna une légère tape sur l'épaule pour m'encourager. Mais je me sentie encore plus triste.

- Je suis allé le voir, murmurais-je.

- Parle plus fort, je ne t'entends pas, répondit maman.

- Je suis allé... je suis allé voir papa.

- Tu as fais quoi ?! Hurla ma mère en levant brusquement.

- Maman, je...

- Tais-toi !

- Chérie, je t'en prie. Intervint James, essayant de calmer la situation.

Oui, James n'était pas mon vrai père.

- Pourquoi tu m'empêche de le voir ? C'est mon père, j'ai besoin de lui ! Criais-je sur ma mère.

- Ah oui ? Et depuis quand ? Dois-je te rappelle qui s'est occupé de toi toute ton enfance ? Qui a payé toute ta scolarité jusqu'ici ? Qui était là pour toi quand tu n'allais pas bien ? Ce n'était pas lui que je saches.

- Mais il était en prison, comment voulais-tu qu'il s'occupe de moi ?

- Tu le dis toi même, il était en prison. Qu'est ce que tu as à tirer de bon chez un criminel ?

- Maman, ce n'est pas un criminel. C'est d'ailleurs de ta faute si il est allé en prison ! C'est à cause de toi si ma vie est un bordel maintenant ! C'est de ta faute si je peux pas vivre avec mes deux parents ! Tu crois que ça me plaît ?

- Clara calme toi je t'en prie, me disait James.

- Toi fiche moi la paix t'es pas mon père !

A peine j'eus fini ma phrase que je senti ma tête pivoter. Ma mère venait de me gifler. Elle avait osé. Je posais ma main sur ma joue brûlante et plantais mon regard dans le sien.

- Que ce soit la dernière fois que je t'entends lui parler comme ça, c'est clair ?! Me hurlait elle au visage.

C'était désormais certain, cette femme, je la détestait. Je me retournais sans me préoccuper de ce qu'elle disait et allais dans ma chambre. Pourquoi suis-je la seule à avoir une famille aussi bordélique ? Pourquoi suis-je la seule à souffrir comme ça ? Je fermait ma porte et je glisait au sol, gardant mon dos collé à la porte. Je me mis à pleurer.

D'aussi loin que je me souviennais, ma mère m'avait toujours négligé. Elle m'avait eu alors qu'elle n'avait que 20ans et à cause de moi, tout le monde la méprisait. Elle n'a jamais manqué de me le faire savoir. Elle a du mettre ses études en suspend pour s'occuper de moi. On a vécu comme ça pendant un moment. Elle me répétait toujours que mon père était un criminel. Qu'il l'avait fait souffrir et qu'ensuite il l'avait abandonnée. Elle le blamait toujours pour tout. Je me souviens comment ça lui plaisait de savoir que mon père était emprisonnée.

Quand j'avais 7ans , elle s'est mariée à James. Il a tout fait pour que je l'apprécie mais il n'a jamais pu prendre la place que j'avais réserver à mon vrai père dans mon cœur. Il me gâtait et m'offrait toujours tout ce que je voulais mais je n'arrivais tout simplement pas à l'aimer.

Le jour de non quinzième anniversaire, j'ai reçu un cadeaux par courrier. C'était un magnifique colier. Au départ, je pensais que c'était un cadeaux d'un admirateur secret. Mais ensuite, j'ai reçu un mail.  Le mail qui a changé ma vie.

C'était un mail de mon père. Mon vrai père. Il venait de sortir de prison et il voulait me voir, me connaître, tisser des liens avec moi.  Il n'avait donné rendez-vous chez lui. J'y suis allé sans hésiter et il m'a dit toute la vérité. Sur lui et sur ma mère.

En vérité, quand lui et ma mère avait appris qu'elle était enceinte, elle voulait tout de suite avorter mais lui n'était pas d'accord. Il avait réussit à la convaincre de me garder mais lui seul devait trouver l'argent pour mes besoins. C'était leur accord. Heureusement, leurs parents avaient accepté de payer pour l'accouchement mais pour le reste, c'était à mon père de s'en charger. Au début, ça allait. Mon père se débrouillait bien et je ne manquais de rien mais ce fut de courte durée. Plus je grandissait, plus je constituait des dépenses, plus ma mère en avait marre, plus elle en voulait plus. L'argent devint vite un problème et ma mère refusait toujours de faire quoi que ce soit. C'est là qu'elle le poussa à commettre la pire erreur de sa vie : elle lui demanda de devenir un dealer. C'était un boulot facile et ça rapportait beaucoup. Pourquoi s'en priver ? Par amour, il suivit ses exigences et un beau jour, la police vint l'embarqué. Elle l'avait dénoncé. Sans doute pour se faire passer pour une victime, elle avait tout balancé à la police. Ma mère était une traitresse. Une menteuse. Il l'avait aimée aveuglément à ne s'était rendu compte que trop tard qu'elle était loin d'être une bonne personne et encore moins la femme de sa vie. Ses amis avec qui il pratiquait en avaient profité pour lui faire porter le chapeau pour plusieurs autres crimes. Et ainsi, il fut condamné à 10 ans d'emprisonnement. Il avait été trahit par sa femme et par ses amis.

Je me souvenais qu'il m'avait raconté tout ça les larmes aux yeux. J'avais eu du mal à y croire mais ma mère ressemblait bien à ce qu'il m'avait décrit. Une personne superficielle qui se prenait pour la grande victime. Foutaises ! C'était un menteuse. Et je ne voulais pas vivre avec une menteuse. C'est pour ça que j'étais partie je voulais reconstruire ma vie ailleurs, avec mon vrai père. Mais je ne pouvais pas me résoudre et partir et laisser tout ceux que j'aimais derrière moi. Une fois que j'aurais fini le lycée, je partirais. Personne ne m'en empêchera.



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Voilà ! Chose promise, chose dûe.

Alors, que pensez vous de l'histoire de Clara ? Vous vous y attendez ? Est ce que maintenant vous aimez un peu plus Clara ?

J'attends vos avis.

Sur ce, bisous et à la prochaine 😘

Douce vengeance Où les histoires vivent. Découvrez maintenant