Chapitre 44

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- Pardon ? Lâchais-je.

J'avais parfaitement entendu mais les mots n'avait fait que passer. Il me semblait avoir mal compris.

- Votre ami a fait une surdose d'héroïne. Et ce n'est pas tout. La quantité d'héroïne qu'il a ingéré était considérable. Ça aurait pu le tuer si vous n'aviez pas été là.

- Et est-ce-qu'il va bien là?! Intervint Emma, paniquée.

- Ne vous en faites pas. Nous avons pu neutraliser le poison grâce à du fenatyl avant qu'il ne coupe sa respiration et que ça ne devienne vraiment critique. Il est actuellement sous oxygène. Mais il va bien. Vous pouvez être fière de vous, me dit-il par la suite, vous lui avez sauvez la vie.

Un petit soupir de soulagement s'échappa de moi. Mais dans ma tête tournait maintenant une question. Mais je préférais ne pas la poser.

- Est-ce-qu'on peux aller le voir ? Demanda Dylan.

- Bien-sûr. Mais avant, j'ai quelques question à vous poser.

****

Le Docteur Brown nous a posé tout un tas de questions auxquelles nous avons prit soin de répondre. Liam n'avait plus rien de grave. Mais étant donné qu'il était déjà un consommateur de drogue depuis un bon moment, le docteur nous a proposé de lui faire suivre une thérapie de désintoxication. Mais tout ça, il fallait d'abord en parler avec le principal concerné. Il nous a ensuite prévenu de ne pas entrer tous en même temps avant de nous laisser devant la chambre où se trouvait Liam. Alors, Dylan et moi avons jugé qu'il était préférable que ce soit Emma qui y aille en premier. Mais finalement, c'est Dylan qui y est allé en premier et ensuite ce fut au tour de Emma.

Dylan et moi étions donc assis sur le banc du couloir devant la chambre en attendant que Emma ne sorte. Et notre attente ne fut étrangement pas longue. Emma referma la porte derrière elle.

- Déjà? Lâcha Dylan.

- C'est surprennant ? Répondit elle. Il veut voir Alyson. Pas moi.

Dylan et moi nous lançons des regards d'incompréhension ce qui soupirer Emma.

- Vas-y. On t'attend, me dit Dylan.

- Mais je ne veut pas y aller!

- S'il te plaît, déclara Emma d'un grain de voix atrocement triste.

Je levais les yeux pour la regarer et croisais son regard humide. Une boule se forma alors dans ma gorge. Je n'ai jamais su supporter la tristesse chez les autres, ça me donne toujours une forte envie de pleurer moi aussi. Alors je me levais un peu à contre cœur et me dirigeais vers la porte de la chambre de Liam. Je pris une grande bouffée d'air avant de m'avancer et d'ouvrir la porte.

L'intérieur était d'un blanc immaculé. C'était une grande chambre au centre de laquelle se trouvait un lit. Celui où il était. Il était allongé sur le dos, les yeux fermés. Quand je refermais la porte, il ouvrit subitement les yeux et tourna sa tête vers moi. Il portait des lunettes à oxygène et était vêtu d'une chemise d'hôpital.

Lorsque nos regards se croisèrent, un frisson me parcourut l'échine et un sourire vint étirer ses lèvres. Je restais debout, le dos collé à la porte, légèrement intimidée par son regard.

Et puis, il ouvrit la bouche et tendit le bras.

- Viens.

Sa voix était lourde et enrouée mais sonnait étrangement belle dans mes oreilles. Je fis un pas en avant. Puis deux, puis trois. Et je marchais maintenant vers le lit. Ma main rencontra la sienne, éveillant en moi une chaleur glacée et il me tira presque pour que je me tienne juste devant lui. Il leva ensuite mollement son autre bras. Et avec l'autre cramponné à ma main, il enroula ma taille et laissa sa tête reposé sur mon ventre. Je baissais la tête, surprise par ce... câlin inhabituel et une vague de chaleur traversa mon bas ventre et remonta jusque dans la poitrine. Je sentis immédiatement mes joues s'empourprer et la gêne prit possession de moi.

Douce vengeance Où les histoires vivent. Découvrez maintenant