Douce vengeance

Chapitre 30

J'hurlais pour la énième fois en m'accrochant fermement au siège.

- Ralentis! On va faire un accident !

Il prend un autre virage et j'hurle encore en mettant la main sur ma poitrine.

Virage.

Et j'hurle encore.

- Je t'en supplie, ralentis, j'ai trop peur !!

Mais il s'en fichais. Je ne pouvais rien faire d'autre que fermer les yeux, tenir mon cœur, prier pour ma vie et hurler comme une malade à chaque virage. Math, lui, s'amusait comme un petit fou. Il appuyait follement sur l'accélérateur, me faisant hurler une fois de plus et puis...

Freinage.

Mon corps se balançais vers l'avant avant de retrouver sa place initiale.

- Waouh ! S'exclama Mathis en coupant le contact.

- Tu es fou ?! Hurlais-je en déroulant mes bras autour de sa taille. Tu voulais me tuer ?! Non mais ça ne va pas dans ta tête pour que tu conduise comme ça ? Ce n'est même pas ta voiture. Et si on avait fait un accident ? D'ailleurs, tu es bien sûr d'avoir ton permis ?!

- Aly ! Râlait-il. Pourquoi es-tu toujours aussi grincheuse ? Je t'ai amenée jusqu'ici pour te faire plaisir alors tu va tout de suite me faire un joli sourire et me remercier comme il se doit.

Il me dit ça tout en affichant un air fossement en colère.

- Je ne le ferais pas. Juste parce que tu me le demande, dis je en sortant de la voiture.

J'entendis Mathis ouvrir la portière arrière pendant que je regardais les environs. Nous étions allé pique-niquer à la mer pour soi-disant me '' remonter le moral ''. Selon Mathis, depuis ma dispute avec Liam, je n'avais pas l'air bien. D'ailleurs, je n'ai même plus reparlé avec cet imbécile. Je l'ai même totalement éviter. Ça va bientôt faire deux semaines et je dois bien avouer que trainer avec la bande me manque un peu. Mais bon, Mathis, à lui seul arrive à me faire rire comme personne donc ça me va.

- Vas-y, reste planter là et ne viens surtout pas m'aider, disait le zigoto Mathis.

- C'est comme tu veux.

Puis je m'éloignais. Je l'entends râler une fois de plus mais franchement, je m'en fichais.

En cette journée de printemps, le soleil était assez visible dans le ciel. Et comme nous étions dans une assez petite ville, la plage n'était pas trop pleine. Mathis finissait enfin de décharger la voiture et venait me rejoindre sur le sable. Nous étalons la nappe dans un coin éloignés des quelques personnes présentes sur la plage, prenons place et sortons nos sandwichs.

En vérité, pique-niquer à deux, on doit se l'avouer, c'est nul. Si je n'ai rien à dire et que lui non plus, on ne fera rien. Voilà pourquoi c'est toujours mieux de sortir en groupe. Si seulement Clara avait était là.

- Le ciel est beau hein, dis je.

- Ouais. La mer aussi.

- Ouais.

Silence.

- Et donc, on fait quoi exactement ? Demandais-je.

- On regarde la mer.

Puis je me retournais vers lui. Je n'avais pas besoin de parler, nos regards se comprennaient.

- On aurai pas du venir ici.

Je lui répondis simplement en hochant la tête mais il afficha subitement un air indescriptible. 

- Il y a un problème ? Demandais-je.