Chapitre 42

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Mon cœur battait à cents à l'heure dans ma poitrine pendant que je faisais de mon mieux pour maîtriser ma respiration. Logan et moi étions dans sa voiture et roulions afin de me déposer au lycée. J'étais incroyablement nerveuse. Comme si c'était mon premier jour de cours. Ou même plus. J'avais laissé un message à Mathis pour lui demander de m'attendre devant le lycée pour qu'on puisse entrer ensemble mais je n'avais toujours pas eu de réponse. Ça me faisait encore plus flipper.

- Alyson ! Fit la voix de mon frère m'extirpant de mes pensées. Ça suffit là, tu arrêtes de gigoter comme ça. Tu va finir par renverser la voiture.

Je soupiraise et croisais son regard dans le rétroviseur.

- Merci très cher de tenter de me remonter le moral mais ce n'est vraiment pas le moment pour ton humour de merde.

- Waouh ! Le respect, le respect, où es passé le respect ? Chantonna-t-il m'énervant encore plus.

Je voulu répliquer mais j'entendis une vibration dans mon sac. Je sortis à la va vite mon téléphone sous le regard insistant de Logan. C'était un message de Mathis :

‹‹ Je suis là. ››

Un sourire se dessina sur mes lèvres mais s'effaça aussitôt que je vis au loin le bâtiment principal du lycée. On s'en rapprochait. Et puis, on y était.

Je remettais mon téléphone dans mon sac et croisais les bras sur la poitrine, une mine boudeuse sur le visage.

- Tu peux bouder comme tu veux Alyson mais là, tu dois descendre.

Je tournais la tête vers lui pour le voir couper le contact et enlevé sa ceinture. Puis il se tourna vers moi.

- Vas-y, tout va bien se passer.

- Je ne veux pas.

- Ehh, tu n'as pas passé toute la semaine à me répéter que tu saurais gérer pour ensuite venir te dégonfler ici. Maintenant, tu descends.

- J'ai peur... murmurais-je.

- Moi aussi j'ai peur pour toi. Mais tu vois, on ne peux pas se permettre de faire marche arrière. Plus maintenant. Vas-y. Je resterais là. S'il y a un soucis, tu m'appelles et je m'occupes du reste. Surtout si c'est Liam. Celui-là, il faut quand même que je lui donne encore une bonne centaine de coups. Il m'a trop foutu la rage en se pointant comme ça à la maison. Et d'ailleurs, tu m'as toujours pas dit-.

- Logan, l'interrompis-je en souriant légèrement. C'est bon, je vais y aller.

- Euh ouais ouais, je me suis perdu. Bref, je resterais là pendant encore dix minutes, si tu sens que tu ne peux vraiment pas, tu reviens et là, on rentre à la maison pour de bon. C'est d'accord ?

- C'est d'accord.

Je posais ma main sur la poignée puis me tournais une nouvelle fois vers lui :

- Tu va me manquer, dis-je.

- Toi aussi, répondit-il.

- Un câlin?

Il me regarda un moment puis rigola et se rapprocha en ouvrant grand les bras :

- Je plaisantais abruti ! Allez, salut !

Je sortais de la voiture et lui fis un signe de main en disant :

- On s'appellera!

Je l'entendis geindre et puis je m'éloignais.

Je restais une seconde devant le portail, pris une profonde respiration et enfin, j'entrais. Mes jambes flangeolaient mais je faisais de mon mieux pour tout de même me tenir debout. Mon cœur battait la chamade et je devais essuyer plusieurs fois mes mains sur mon jean parce qu'elles ne cessaient de transpirer. Je regardais de gauche à droite à la recherche de Mat mais il n'était nulle part. Là, je commençais à avoir peur.

Douce vengeance Où les histoires vivent. Découvrez maintenant