Say my name

Chapitre 64

Tandis que Laura, Anja et le bébé étaient en direction de Sacramento afin de visiter des commerces et locaux à vendre, Bianca et Suzanna se rendaient sur la propriété. Si Suzanna avait compris que la propriété était grande, elle n'avait pas imaginé à quel point.

« Mais c'est aussi grand qu'une ville !

- L'ancien propriétaire ne voulait pas avoir de voisin afin que son business reste discret.

- Que vas-tu faire de tout ça ?

- Je ne sais pas encore, l'immobilier ce n'est pas mon truc, mais des chalets de luxe dans le coin, ça devrait plutôt bien se vendre.

- C'est loin de tout.

- Sport d'hiver, baignade, pêche, si on leur vend du rêve, ils achèteront. En attendant, tu vas rencontrer nos nouvelles filles, elles sont très différentes de toutes celles que j'ai récupérées avant.

- C'est ce que je comprends. Dis, je peux te demander quelque chose, une faveur ?

- Bien sûr.

- Je sais que c'est toi qui m'a sauvée, tu as tué Viktor, Anja ne tuerai jamais personne, c'est à toi que je dois ma vie et ma nouvelle vie, mais Anja... Anja m'a demandé de lui faire confiance et... Je l'aime tu sais, profondément. Je voudrais que ce soit elle qui me conduise à l'autel, parce que...

- Tu l'aimes comme une maman.

- Oui. Tu n'es pas déçue ?

- Non, car je sais qu'elle t'aime aussi. Ton adoption c'est pour de faux, mais pas dans son cœur, dans nos cœur. Anja t'a adoptée parce qu'elle t'aime. Tu portes son nom, pas Wingman ni le mien, mais le sien, ça signifie réellement quelque chose pour elle.

- J'ai une autre faveur à te demander. Dans exactement sept mois, j'aurai dix-sept ans, ne calcule pas pour savoir quel âge j'avais avant que tu ne me sauves la vie. Je voudrais aller quelque part, mais j'ai peur d'y aller seule.

- Où veux-tu aller ?

- Chez moi. Je veux creuser un trou et y mettre une photo de moi, de Suzanna. Je veux l'enterrer et lui dire adieu.

- C'est d'accord. Anja, Nell ou moi, l'une de nous sera là pour toi ce jour-là.

- Merci Bianca. »

Se garant, Bianca sourit et répond aux saluts qu'on lui lance. Si ces hommes restent dignes, les femmes, elles, courent dans sa direction.

« Eh bien ! Elles te vénèrent ou quoi ? » rigole Suzanna.

« Bonjour, Bianca, » la salue une des femmes, essoufflée.

« Bonjour, Sarah, tu vas bien ?

- Tellement mieux, regardez ! » rit-elle en montrant ses jambes où ne subsistent que de fines cicatrices.

« Je suis contente. Bonjour les filles, » sourit-elle alors que toutes l'entourent. « Bonjour Rebecca.

- Bienvenue, Madame.

- Je vous présente Brittany, Britney, ma fille. Elle travaille avec moi. »

Toutes se présentent, saluant Britney, l'invitant à les suivre. En quelques semaines, des changements sont visibles, du linge sèche sur ses cordes à linge, il y a des fleurs un peu partout. Rebecca explique qu'elles ont planté des légumes, qu'elles élèvent des poules et ont ainsi des œufs sans aller dans des magasins.

« Vous avez créé votre propre chez vous.

- Cela nous permet également d'effacer la mémoire de ce que c'était.