Say my name

Chapitre 65

Malgré leur jeune âge, Suzanna et Laura sont déterminées et savent ce qu'elles veulent, et les entrepreneurs suivent leurs directives. La plus mince des deux se révèle être la plus autoritaire et la plus exigeante. Elle inspecte et vérifie tout avec minutie. Chaque matin, les entrepreneurs la trouvent sur le chantier, arrivée la première et repartie la dernière. La rénovation avance conformément au planning prévu, ce qui permet d'entamer la phase suivante : la recherche d'un logement plus permanent qu'une simple location.

C'est lors des visites de maisons que Laura prend pleinement conscience de la valeur de Suzanna. Ayant présélectionné plusieurs propriétés, Laura les a analysées en effectuant des simulations avec différents taux hypothécaires sur plusieurs années, veillant à ce que chaque option corresponde à leur budget. Suzanna, elle, visite les maisons avec enthousiasme. Certaines maisons étaient ravissantes, avec un bout de gazon de la taille d'un paillasson en avant. Au bout d'un moment, elle regarde Laura puis dépose une bise sur sa joue.

« J'ai besoin de verdure, vous n'avez rien avec un peu plus de gazon et des choses qui poussent dessus, vous savez, ces trucs qui font de l'ombre.

- Des arbres ?

- J'aime bien, » sourit Suzanna en regardant l'agent immobilier dans le rétroviseur.

« J'ai, mais le budget...

- Montrez-moi. »

Remontant en voiture, l'agent immobilier les emmène dans une autre partie de la ville, leur faisant visiter une maison beaucoup plus chère.

« Vous avez saisi l'idée, mais je ne prévois pas de cultiver du maïs, avez-vous quelque chose de plus petit ? Je ne recherche pas non plus un terrain de football.

- Bien sûr, Madame, » répond-il, en cherchant dans son répertoire.

« Bri, nous n'avons pas les moyens, les premières... » commence à dire Laura en chuchotant à l'oreille de Suzanna.

« J'ai finalement consulté mon compte en banque, » l'interrompt-elle. Suzanna ne dit rien de plus, répondant au téléphone, continuant de parler tout en montant en voiture avant de finalement raccrocher.

« On est toujours à Sacramento ? »

L'agent comprend qu'il doit chercher ailleurs. Il reprend la route, ralentissant parfois devant une maison, mais il ne s'arrête pas, voyant la moue de sa cliente.

« Ah, là vous m'intéressez, » déclare-t-elle enfin.

Laura observe la maison, déjà séduite par l'extérieur mais elle redoute de connaître le prix.

En visitant l'intérieur, Laura s'agrippe à la main de Suzanna, qui reste elle-même, posant des questions, l'agent lisant le descriptif au fur et à mesure, la maison venant juste d'être listée.

Laura était en extase en découvrant le dressing et la salle de bain de la chambre principale, tandis que Suzanna se montrait intéressée par la cuisine. Elles furent toutes deux conquises par l'espace extérieur, offrant suffisamment d'intimité, notamment grâce à son coin verdoyant, mais surtout grâce à sa piscine.

« Qu'en penses-tu, Laura ? », demande Suzanna.

« C'est sûr que l'espace extérieur est agréable, et ce dressing, mon dieu ! Et toi, qu'est-ce qui te plaît ? », réplique Laura.

« La fleur que j'ai vue dans le jardin », répond Suzanna avec un sourire.

- Quelle fleur ? » demande Laura en retournant dans le jardin.

« Celle-là, » sourit Suzanna en embrassant Laura. « Je prends. Faites une offre.

- Mais, Bri ! Combien est-ce qu'elle coûte ?