Vinnie s'arrête devant une porte, lui faisant un signe de tête.
« Garde-moi ça au chaud, » dit-elle simplement en ouvrant la porte avant de ressortir du bâtiment.
« Chose, c'est quoi ton nom ? » demande Bianca froidement.
« Steve.
- Tu m'expliques ce que c'est ?
- Des filles. Elles travaillent ici.
- Attachées ?
- Le boss avait peur qu'elles ne s'enfuient. Elles servent aussi de... »
Bianca savait très bien à quoi elles servaient.
« Vas-y, dis-le, ne soit pas gêné parce que je suis une femme.
- Pour baiser.
- Et qu'est-ce que j'en fais maintenant ? Je les libère, elles vont aller voir les flics et ça ne m'avance à rien. Je ne vais pas garder des esclaves non plus, alors j'en fais quoi ?
- Je ne sais pas, Madame. »
Entrant à nouveau dans la pièce, Bianca regarde les femmes assises ou allongées sur des lits superposés, des marques de liens visibles sur leurs jambes.
Toute vêtue de noir, en tenue militaire, une arme de poing fixée à une cuisse, un couteau à l'autre, Bianca leur fait peur. Elle se tient dans le cadre de la porte telle une faucheuse venue les chercher.
« Qui êtes-vous ? Toi, » demande-t-elle en pointant une femme, mais elle ne répond pas.
« Je ne suis ni flic ni de l'immigration. Je peux vous libérer, mais si vous dites aux flics où vous étiez retenues prisonnières, ça me fout dans la merde, alors qu'est-ce que je fais de vous ? Vous êtes toutes des clandestines ? Vous avez de la famille qui peut s'occuper de vous ? Oui, non ? Vous me comprenez ? »
L'une d'elle parle, mais Bianca ne comprend rien, l'intonation et les mots ne trompent toutefois pas.
« Touristes ? Vinnie, trouve-moi quelqu'un qui parle allemand.
- Nous sommes Amish, » déclare l'une d'entre elles en se levant.
- Amish. D'accord, on avance. Je m'appelle Bianca et je ne suis pas ici pour vous faire du mal, mais j'ai quelques soucis de gestion de crise. Je vais vous libérer, vous pourrez rentrer chez vous mais il y a une condition, ne jamais parler de cet endroit. J'ai tué plusieurs des hommes qui vous retenaient captives, dont leur chef, prenez-le comme votre victoire et oubliez le reste. C'est compris ?
- Nous ne pouvons pas rentrer, » dit simplement la femme.
« Mais si, la porte est ouverte, vous pouvez y aller, personne ne va vous tirer dessus, personne ne va vous retenir de force. Vous pouvez même prendre leurs véhicules.
- Nous ne pouvons pas rentrer chez nous, nous serons bannies de notre communauté.
- Je ne vais pas prétendre comprendre pourquoi, donc je me retrouve avec un problème sur les bras. »
Bianca s'en va, laissant la porte ouverte, retournant dans le bureau, afin de voir où Maurizio, dit Momo, en est avec l'ordinateur. Assise, lisant des dossiers, un des femmes frappe à la porte.
« Salut, » dit-elle simplement en levant la tête.
« Pouvons-nous rester ici ?
- Je voudrais bien, mais je ne peux pas me permettre de vous prendre en charge, les filles.
- Nous pouvons travailler. Ils nous faisaient travailler.
- Entre, assieds-toi et dis-moi tout. »
Bianca l'écoute avant de s'avancer sur sa chaise, tendant la main.
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Say my name
Mystère / ThrillerÀ Chicago, Bianca De Angelis, petite amie de Mickey, le fils de Giovanni Serrano, du clan du même nom, se retrouve piégée par les fédéraux qui lui offrent un marché, en échange de son témoignage contre la famille, on lui offre une nouvelle identité...