Chapitre 3

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« Hedgesburg ? C'est où ça ? » demande Bianca, perplexe.

« Dans l'Oregon. »

Bianca lève un sourcil. « Mais qu'est-ce que vous voulez que je foute en Oregon ? »

L'agent réplique avec un brin d'humour : « Vous parlez français. »

Bianca éclate de rire avant de regarder l'agent du FBI. « Je parle anglais aussi, il n'y a rien du côté de Miami ou de Los Angeles ? Je peux me contenter de San Francisco à la rigueur. Sinon, je parle italien, vous avez quelque chose vers Florence ou Venise ? Je me vois bien en Italie, ça convient plus à ma personnalité. »

L'agent propose alors : « Sinon il y a toujours le Yukon. »

L'agent recule, instinctivement, alors qu'elle le fixe d'un œil noir.

« Et qu'est-ce que je vais foutre à Hedgescity ? »

L'agent reprend : « Burg. Nous vous avons trouvé un emploi dans une école primaire. »

Bianca écarquille les yeux. « Des gamins ? Je vais être entourée de gamins toute la journée ? C'est le purgatoire, c'est un genre de punition ? »

L'agent tente de la rassurer. « N'exagérez pas. Vous serez sous surveillance et aurez des rapports aléatoires à faire. Lisez ce document, c'est ce que nous attendons de vous et ce que nous ferons pour vous. »

Reconduite sous bonne garde dans l'appartement minable où elle est assignée à résidence, Bianca s'installe sur son lit, lisant le contrat et surtout ses restrictions.

« Rachel ! » crie-t-elle en ouvrant la porte de sa chambre alors que l'agent n'est qu'à quelques mètres d'elle. « Ramène ton cul ici ! »

L'agent lève les yeux de son ordinateur. « Je te suis pas ta chienne, connasse. »

Bianca fronce les sourcils. « Tu as deux secondes pour lever ton cul de cette chaise et venir dans cette chambre. Si tu me forces à aller te chercher, je te jure que ça va mal finir ! Tu diras bonjour aux voisins quand j'aurai fait passer ta putain de gueule à travers le mur !

- Mais pourquoi tu m'emmerdes comme ça ? »

Bianca la fixe d'un regard froid. « Tu t'es foutue de ma gueule en te faisant passer pour une pote de cellule.

- C'est mon travail. »

Bianca croise les bras. « Tu te ramènes ou je t'y force ? »

L'agent hésite un moment avant de céder. « Mais qu'est-ce qu'il y a à la fin ? »

L'agent du FBI entre dans la chambre, tandis que Bianca ferme la porte en la claquant. « Lis ça. »

Elle prend le document des mains de Bianca. « Oui, et puis ? »

Bianca souffle, exaspérée. « Traduis-moi ça en mots simples.

- Toute relation doit être approuvée par ton agent référent. Celui-ci fera des vérifications d'antécédents et te dira si oui ou non tu peux t'engager dans une relation.

Bianca plisse les yeux. « Et la spontanéité ? Je rencontre quelqu'un qui me plaît, un bûcheron par exemple, je veux me le faire, là, maintenant, contre un arbre. »

L'agent soupire. « Non, tu ne peux pas. Tout ce qui contrevient à ton entente peut révoquer celle-ci. »

Bianca lève les sourcils, incrédule. « Et je vais en taule ? »

L'agent hoche la tête. « Oui. »

Bianca pousse un juron. « Parce que j'aurais voulu baiser un mec ? »

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