CHAPITRE 10

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MALACHAI

Quelques jours plus tard...

Je recoiffe mes cheveux à travers le miroir de la salle de bain, depuis ma sortie j'ai pu me faire une coiffure digne de ce nom, on ne peut pas dire que j'avais le droit à un coiffeur dans le temple de Cruella.

Je croise mon regard dans le reflet du miroir, un flashback me revient, le choc électrique, la douleur, la fatigue, la perte de conscience. Merde !
J'envoie mon poing dans le miroir qui se brise, mais aucun morceau de verre ne tombe.
Miroir anti-suicide de merde !

Je m'habille avec les mêmes vêtements que j'ai pu récupérer lors de mon évasion, ma peau est encore humide alors mon tee-shirt me colle à la peau.
Je pourrais m'asperger de parfum, mais on pourrait sentir mon odeur alors il vaut mieux que je reste neutre pour le moment.
Mon évasion s'est déroulée comme prévu, je suis sorti au local poubelle, j'ai franchi le mur et j'ai marché à travers la forêt. J'ai observé un peu la ville, je suis resté en retrait et j'ai trouver ce petit hôtel ou tout et anonyme.

On dépose l'argent dans un distributeur et la clef de la chambre tombe, lorsqu'on arrive à échéance le porte clef affiche un message, on dirait un genre de bipeur, mais avec un écran. Il suffit d'aller payer au distributeur pour rallonger son séjour c'est tout simple.

Je n'ai pas repris contact avec Malia, j'aurais pu coucher avec elle avant de quitter son bureau, mais sincèrement je n'en avais pas envie.
Je ne pensais cas une chose, mon évasion, ce qu'ils m'ont fait dans cet hôpital a fait resurgir des souvenirs que je pensais enfouis à tout jamais.
Malia reste une détraquée qui a consacré une partie de sa vie pour venir me parler, si j'avais voulu coucher avec elle je suis sûr qu'elle n'aurait opposé aucune résistance, mais je préfère ne pas l'avoir dans les pattes.
Ça veut dire oublier son existence, si je lui montre trop d'intérêt ou place des espoirs en elle, elle risque de ne plus me lâcher et je n'ai pas besoin d'une sangsue qui fantasme sur les tueurs.

Pour le moment je reste concentrer sur mon plan, trouver de l'argent, me remettre sur pied. Je n'ai pu récupérer que ce que j'avais sur moi lors de mon arrestation, autrement dit tout est passé dans le paiement de l'hôtel et dans un peu de nourriture.

Aujourd'hui, c'est mon dernier jour, je dois rendre la clef demain matin dans une boite métallique, mais je n'ai pas l'intention de partir tout de suite.
Cruella et son sbire sont encore dans mes pensées, tant qu'ils vivront je ne pourrais pas partir.

Je profite donc de la tombée de la nuit pour m'offrir une sortie, c'est une ville perdue ici, très peu d'habitants, ça veut dire peu de voisins donc plus d'opportunités.

Je n'ai pas pu faire de repérage approfondi , mon visage est passé une dizaine de fois aux infos pour dire que je mettais échapper et que tout l'état est en vigilance rouge bla-bla-bla.
Je dois avouer que Malia reste coincé dans un coin de ma tête, ils vont savoir qu'elle m'a aidé il y a des caméras partout et c'est sous sa responsabilité que je suis sorti. Je me demande ce qui lui et arrivé, ils l'ont peut être viré et radié, mais pour avoir laisser s'échapper quelqu'un comme moi c'est passible de la prison.
Ça m'intrigue.
Merde je suis censé ne plus faire attention a elle!

Je claque la porte de ma chambre, la verrouille et me dirige à pied vers la ville. L'hôtel et assez loin, mais en passant par les bois j'ai pu gagner de nombreuses minutes, certaines personnes on peur des bois. Moi non, je suis la chose la plus effrayante ici.

Lors de mon arrivée en prison, ils ont conservé toutes mes affaires, après tous ces mois écoulés, ils n'ont rien jeter. Tout est resté intact, mes vêtements, mon portefeuille, mon couteau.

Un bruit de craquement de bois attire mon attention, du coin de l'œil je vois une silhouette se déplacer, on dirait qu'elle ne m'a pas vue.
Il faut dire qu'il fait nuit et que les seuls éclairages sont ceux de la lune et du lampadaire non loin de là.

Malia - Tome 3Où les histoires vivent. Découvrez maintenant