MALACHAI
Je donne le dernier coup de marteau dans la planche en bois que j'ai mise là où se trouvait la fenêtre, faute de pouvoir la remplacer je bouche le troue qu'elle laisse avec les moyens du bord. Malia va devoir apprendre à viser les murs plutôt que les fenêtres ou on va bientôt se retrouver sans paysage.
Une fois la réparation terminée, je retourne sous le porche et dépose le marteau ainsi que le reste des clous sur un petit meuble à côté de l'entré quand une masse de neige m'interpelle. Je sais qu'il a beaucoup neiger ces derniers temps, mais là, c'est beaucoup trop haut pour que ça ne sois que ça.
Je m'avance et observe ce qui se trouve devant moi, un coin bleu non recouvert par la neige attire mon attention.
C'est une bâche ? Je la saisis sans attendre et tire de toutes mes forces pour la retirer ainsi que la neige qui se trouve par-dessus.Dès que j'aperçois les sacs poubelles, mon corps se tend, je ferme les yeux et prends une grande inspiration, je dois rester calme. Visiblement, les choses entre Malia et moi vont rester tendues encore un petit moment. Je lâche la bâche contre le sol et me précipite à l'intérieur du chalet où Malia relit le même livre en boucle, Peter Pan.
— C'est ça que tu appelles te débarrasser d'un corps ?
Elle pose le livre à plat sur le petit meuble à côté du canapé, ôte le plaid de ses genoux et se lève pour venir s'appuyer contre le canapé en face de moi.
— Tu voulais que je fasse quoi ? Je te rappelle que je ne pouvais pas poser le pied par terre à ce moment-là.
Je porte ma main contre ma bouche, je sens mon corps trembler d'énervement c'est pas possible d'être aussi stupide.
— Et tu t'es jamais dit qu'avec le froid, le cadavre aller rester intact ?
— Si, ça m'a traversé l'esprit puis je me suis rappelé que tu m'as laissé me débrouiller toute seule alors j'ai choisi d'oublier cette information. Tu veux t'en débarrasser ? Tu n'as qu'à le faire toi même.
Respire Kai, respire.
Je m'approche si près de Malia que nos fronts pourraient presque se toucher, sont visage et plongé dans le mien avec une telle détermination.
Elle n'abandonnera pas sa position et moi non plus. Je commence enfin à voir sa vraie personnalité, celle qu'elle enfouit depuis le début, mais qui à chaque fois que je la pousse, ressort comme une montée d'adrénaline.— Peut-être que je voulais te punir, chuchote-je.
— Ou que tu étais trop occupé a affronté t'es propres démons.
Je fronce les sourcils et penche légèrement la tête sur le côté.
— Je t'entends te réveiller la nuit, je te vois observer autour de toi quand il n'y a personne. J'ai vu les cicatrices sur ton corps et je vois bien à travers le bleu de t'es yeux qu'il se passe quelque chose dans ta petite tête. Tu n'es pas vexé et tu ne m'as pas puni, disons seulement que je ne suis pas ta priorité et que tu as préféré me laisser a l'écart pendant quelques temps.
Sa main vient se poser derrière mon crâne et caresse mes cheveux.
— Je comprends, reprend-elle. Prends le temps dont tu as besoin , susurre sa voix d'un ton presque inaudible .
Elle rapproche lentement son visage du mien, ses lèvres frôlent les miennes quand j'enlève sa main de mon crâne et agrippe son menton.
— On ne manipule pas un observateur chérie , encore moins un autre manipulateur.
Elle est vexée, touchée. Elle pensait vraiment pouvoir m'avoir ?
Sans crier gare, elle m'envoie un coup en plein dans la pomme d'Adam ce qui me fait reculer de plusieurs mètres et me plie de douleur. J'ai du mal à déglutir et la douleur et si intense, il me faut plusieurs minutes pour reprendre mes esprits mes tenir à nouveau droit.
— Ne pose pas les mains sur moi , crache-t-elle.
Ça, c'était les mots à ne pas dire. Provocation plus interdiction, ça a tendance a me faire de l'effet. En particulier quand je sais que mon toucher l'insupporte.
Que le jeu commence...
— Tu es sûre de ça ?
Elle se décale du canapé et recule de quelques pas, serait-ce de la peur que je vois dans ses yeux ? Peut-être de l'appréhension. Peu importe, elle me fuit et c'est le principal.
— Pose encore une fois la main sur moi et je te jure que je te tue.
— T'es désirs sont des ordres, dis-je un sourire en coin.
Sans attendre, je bondis sur elle et viens la plaquer contre le mur en retenant ses deux mains pour éviter un autre coup, réactive, elle m'envoie un coup de genou dans le ventre. Je suppose que ce n'est pas cet endroit qu'elle visait, mais ça a marché puisque j'ai reculé d'un pas.
Je ne lui laisse pas le temps de tenter une autre approche et attrape son bras puis la jette sur l'un des canapés.Je dois me protéger de ses mains alors j'ai fais en sorte qu'elle atterrisse à plat ventre pour que je puisse m'écraser sur elle et l'empêcher de se retourner.
Malia se débat et bouge dans les sens pour se retourner, mais ça ne me dissuade pas bien au contraire, alors que j'appuie tout mon poids contre son le haut de son corps, l'une de mes mains se met a parcourir ses courbes.— Il semblerait que j'ai la main bien posée sur toi, dis-je entre deux respirations.
Je descends ma main et viens pressé l'une de ses fesses ceux a quoi elle grogne. Le pyjama qu'elle porte se décale sous nos mouvements et laisse une partie de son épaule apparente, une idée me traverse l'esprit dès lors que j'aperçois ce bout de chair.
Sans perdre une minute je m'approche et viens planter mes dents au plus profond de sa peau, Malia hurle et réussi a se dégager une main qu'elle vient porter a mes cheveux et tire de toutes ses forces.Je dessers les muscles de ma mâchoire et viens remonter jusqu'à son cou où je plante à nouveau mes dents en elle. Sa main ne fait qu'arracher une petite touffe de cheveux, mais elle ne m'encombre pas, si elle pense que ça va me faire changer d'avis elle se trompe.
Je me recule d'elle au bout de quatre ou cinq ou cinq morsures je ne suis plus sur, dès lors qu'elle ne sent plus le poids de mon corps sur elle , elle se retourne et me fixe. J'ai le sourire aux lèvres et un peu de son sang au coin de la bouche alors qu'elle essuie les larmes de douleurs qui se sont échappées de ses yeux.
Il est vrai que la morsure humaine fait mal, tant pis pour elle.Soudain, elle se redresse brusquement et vient saisir mon visage avant de me pousser de toutes ses forces sur le côté me faisant basculer contre la table basse puis heurtée le sol.
Profitant de ma chute, Malia grimpe à califourchon sur moi et sort un couteau de je ne sait où qu'elle place sous ma gorge.
— Tu n'es pas le seul à planquer des choses sur toi !
— Mais je suis le seul à être capable d'aller jusqu'au bout.
Un léger rire s'extirpe de ma bouche alors que la lame s'enfonce un peu plus contre ma peau, mais sans l'entailler pour autant.
Je sens qu'elle recule légèrement la lame, elle se préparer a l'enfoncer, mais je prends les devants en sortant discrètement mon couteau qui se trouve dans la poche de mon pantalon et lui plante dans la cuisse. La douleur lui fait lâcher son arme au même instant où elle crie et regarde d'où provient la douleur.
Sa respiration s'accélère, du sang s'écoule sur ma main, Malia expulse des gémissements qui ressemblent à ceux que l'on a lorsque l'on est à l'agonie.Je redresse mon buste et viens percuter mes lèvres contre les siennes alors que je lâche le manche de l'arme toujours plantée en elle.
Ma main ensanglantée vient rejoindre son visage au fur et à mesure que notre baiser s'intensifie, je viens dévier ma bouche sur sa joue pour que ma langue goute à la douce saveur de son sang. Elle ne semble pas surprise ni même dérangée par mon action, au lieu de ça, elle se contente d'onduler les hanches dans l'échos de son agonie faisant frotter ses fesses contre mon érection grandissante.— Tu es folle, grogne-je.
— Oui, je le suis.
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Malia - Tome 3
HorrorFraîchement diplômée, Malia va débuter son premier emploie a l'hôpital psychiatrique Saint hellène ou y demeure les plus fous et les plus dangereux criminels de tous les États-Unis. Comment la jeune femme de tout juste vingt-huit ans va réussir à gé...