Malia - Tome 3

CHAPITRE 31

MALACHAI

Une douleur me prend à la poitrine, une nouvelle trahison. Je ferme les yeux et inspire profondément avant de les réouvrir, j'ai toujours voulu quelqu'un à mes côtés comme j'ai demeuré auprès de Deucalion. Comme Léria et rester auprès de moi avant que je ne la tue, je dois me rendre à l'évidence, je ne suis pas fait pour faire durer les relations peut importe la nature. Je le sais, mais j'ai persisté.
Ce que je dois faire à présent, c'est cavalier seul.

Malia commence à s'éloigner de la Jeep droit devant moi, elle le fait exprès. Elle aurait pu partir dans le bois ou bien derrière la voiture, mais non, elle part devant moi.
Elle a raison, je reste dans mes schémas répétitif, les choses que j'ai toujours connues.

Aujourd'hui, je vais prendre un nouveau tournant, mais pour ça je dois me débarrasser d'elle. Je ne crois pas qu'elle irait me dénoncer, je dois seulement remonter en puissance. Malia m'a connue dans un mauvais moment, avec tous ce que j'ai fait, ce que j'ai vu, ce que j'ai vécu dans ma vie. Il y a bien un moment ou j'aurais trébuché. C'est pas grave Kai, personne n'est invincible.

Malia mourra en ayant tort et moi je recommencerais une nouvelle fois à zéro.

Malia s'éloigne de plus en plus, je patiente encore un peu avant d'appuyer sur la pédale d'accélération. La Jeep qui est automatique monte rapidement en bruit, c'est bien, elle va m'entendre arriver. Plus les secondes passe plus je monte en vitesse, une fois le tournant passer j'écrase mon pied sur la pédale. Je la vois, un sourire prend place sur mon visage, personne n'est plus fort que moi.

Je baisse rapidement les yeux, je dépasse la vitesse autorisée sur une autoroute alors que je suis en pleine ligne droite au beau milieu d'une forêt. L'adrénaline prend possession de moi, Malia se retourne. Nos regards se trouvent et son visage se décompose.
Oui, je suis sérieux.

Je tourne le volant et me place au plus proche du bord de la route, un peu plus et je tombe au fond du ravin. Ce n'est pas la première fois que je frôle la mort après tout. 

Malia se met à courir quand elle me voit arriver à quelques mètres d'elle, deux choix s'offrent à elle. Courir, mais je la rattraperais en moins d'une seconde, ou sauter dans le ravin où la mort l'attend. Elle choisit la première option puisqu'elle continue à courir tout en se retournant par moment, pourquoi se retourner ? Je ne vais pas disparaître.
Alors que je ne suis qu'à quelques centimètres d'elle et que je m'apprête à la faucher, elle saute dans le ravin à sa droite. Je lève mon pied de la pédale d'accélération et appuie sur celle du frein, ce qui, pour la deuxième fois en moins de dix minutes, manque de me faire traverser le pare-brise.

Je monte le frein à main et saute hors de la voiture et me dirige jusqu'au bord de la route, le corps de Malia dévale la pente comme un rondin de bois sans réaction. Je suis pris d'un fou rire alors que je l'aperçois finir ses roulades la tête en sang et avide de réactions. On peut dire qu'elle a de la chance , elle a évité les arbres.
Bon débarras.

                                         * * *

J'ai repris la route en direction du chalet, je vais m'y reposer quelques heures le temps de prévoir la suite des événements et je prendrais le large loin de cette ville. Et de cet État.

Sur la route, je suis contraint de traverser la ville, enfin, si on peut appeler ça une ville. La route que je prenais avant c'était celle de la station essence, mais pour je ne sais quelle raison elle et encore fermé. Il y a une autre route par les bois, mais il fallait faire demi-tour alors je suis resté sur celle-ci.
Qu'est-ce que je risque après tout ?

Au moment de traverser la rue principale, je remarque qu'il y a beaucoup de voiture pour une si petite ville, je ferais mieux d'accélérer.

Au moment où je tourne la tête dans la direction d'un mini rassemblement qui a lieu devant un restaurant, mon regard croise celui d'un homme. Lorsque l'homme se tourne complètement, je peux voir distinctement que les habits qu'il porte son en réalité un uniforme de police.