CHAPITRE 28

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MALACHAI

Je n'ai encore jamais électrocuté quelqu'un, je ne suis même pas sûr de savoir comment faire, mais à cet instant, c'est la meilleure vengeance que j'ai pu trouver. Lui faire subir en pire, ce que j'ai moi-même vécu. C'est une bonne chose qu'elle dorme, je vais pouvoir me consacrer à la mise en place de tout ça.
J'ai fait signe à Malia de me suivre au rez-de-chaussée pour que nous ne risquions pas de la réveiller.

– Ramasse toutes les bouteilles d'eau que tu trouves et monte-les à l'étage.

Je m'apprête à monter les marches de l'escalier quand je sens sa main saisir mon bras.

– Tu as déjà fait ça ?

– Non, il faut bien une première fois a tout, dis-je en souriant.

Malia semble plus inquiète que moi, je pourrais presque croire qu'elle a peur. Peur que je tue Cruella, ce qui en toute logique, et le but. Si mon plan ne marche pas, je peux toujours la tuer avec des coups de hache. Il en faudra plusieurs, elle souffrira ce qui me convient parfaitement.

– Ne me regarde pas comme ça, tu la dis toi-même. Tu veux qu'elle paie pour ce qu'elle a fait.

– Je sais, mais...

Je perçois de la brillance dans ses yeux, elle va pleurer ?

– Qu'est-ce qui t'arrive, y a deux minutes tu voulais la tuer et la tu pleures ?

– Je... je...

Je saisis le menton de Malia et rapproche son visage au plus près du mien, j'inspecte l'intérieur de ses yeux. On a beau dire ce qu'on veut, les yeux ne mentent pas.

– Qui es-tu ?

Elle ne répond, mais déglutit fortement.

– Je reformule ma question, qu'elle personnalité et tu ?

– La conscience, marmonne-t-elle tout en baissant son regard.

Tous les engrenages de ma tête tournent à plein régime, j'ai compris. Je la lâche et me recule de quelques pas alors qu'elle essuie la larme qui s'écoule de sa joue.

– Tu sais de quoi je suis capable, ne va pas en travers de mon chemin suis-je clair ?

Elle hoche la tête, parfait.

Je lui tourne le dos et monte dans la chambre de Cruella, j'attrape une chaise de son bureau et viens la poser là où il y a le plus d'espace.

Vous êtes tous les deux fous, c'était prévisible, je te l'accorde.

Je reconnaîtrais cette voix entre mille, Léria.

– Une revenante, je croyais que tu étais parti pour de bon.

Et non, je suis pire qu'une sangsue! Ta copine et jolie, quand comptes-tu la tuer ?

– Je suis si prévisible que ça ? Et pour infos ce n'est pas ma copine.

Pour ceux qui te connaissent, oui. Rassure-moi, tu sais que ton temps et compter?

– J'y pense bien plus souvent que tu ne le crois, tout comme je sais que ce jour peut être reculé.

En effet, tout comme il peut-être avancer. Si j'étais toi, je ferais attention à ce que je fais.

J'expulse un rire que je m'efforce de garder silencieux pour ne pas réveiller la résidente des lieux.

– Depuis quand est-ce que tu te soucies de moi ?

Je me retourne enfin pour la regarder, elle et là, plus belle que jamais. Elle se tient dans l'encadrement de la porte.

Malia - Tome 3Où les histoires vivent. Découvrez maintenant