CHAPITRE 3

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MALACHAI

Mon corps tout entier est envahi d'une vive douleur qui peine a se dissipé, je n'ai pas le temps de souffler qu'une deuxième vague de douleur me frappe.

Mes membres sont attachés aux barrières du lit, mon corps se contracte et se soulève un peu plus à chaque vague de douleur.
Mes yeux se révulsent à plusieurs reprises, mais cette connasse de directrice ordonne à l'infirmière de me garder éveillé avec de l'adrénaline et quelques pauses par-ci par-là. Je suppose que c'est le karma, on ne va pas se mentir, je l'ai bien mérité.

L'infirmière caresse mes tempes et s'assure que les patchs sont toujours collés contre ma peau.

– Encore. Ordonne la directrice que j'ai baptisée Cruella.

Mes pupilles croisent le regard de cette jeune infirmière qui n'a pas la moindre envie d'obéir, mais qui se doit de le faire. Son doigt appuie sur le bouton de la grosse machine derrière moi, une pulsion électrique me parcourt tout le corps.
Je ne hurle pas, je me retiens, mais une fois la pulsion passer mon corps expulse un soupire de soulagement.

— Vous savez très bien que ça ne me guérira pas, expulsé-je à bout de souffle.

Mon corps est douloureux et engourdi à la fois, par moment je me demande si je suis mort.

— Votre esprit s'est enfoncé trop bas dans la noirceur pour guérir vos pulsions malsaines, avec un peu de chance ça guérira au moins votre goût pour les hommes.

Sans même réfléchir un instant je suis pris d'un fou rire, si j'en juge par le regard inscrit sur son visage ma réaction et loin d'être celle attendue.

— Ça vous fait rire ? Dans ce cas vous passerez votre journée ici, à supprimer vos pulsions perverses.

                                    * * *

— Tu comptes rester encore longtemps ?

Je me suis pas décidé, te voir te faire électrocuter puis enchaîner à ton lit c'est un spectacle que je ne me lasserai jamais de regarder.

Allongé sur le dos, les quatre membres sanglés aux lits, je regarde Léria qui est assise sur le petit muret où se trouve les toilettes.

— De toute façon, tu n'existes pas.

Bien vu, ça veut aussi dire que tu es complètement fou, mon pauvre chéri.

— Qui ne l'est pas ?

C'est qui tu essaies de rassuré? Toi ou moi?

Je souffle.

Cruella n'a pas menti, elle m'a fait passer toute la journée dans cette salle à faire de mon cerveau de la pâtée pour chien.

Je lève les yeux et retrouve le plafond qui m'est si familier.

Ce n'est pas un plafond classique, il y a des petits trous sur chaque plaque. Je dirais qu'elle font cinquante centimètres par cinquante, un joli carré remplit de petits trous.
J'en ai compté trente par plaque. C'est beaucoup de petits trous.

Les bruits des talons qui tapent contre le sol attirent mon attention, des pas réguliers et sévères. Madame Weather.

La porte de ma chambre s'ouvre, c'est bien elle. J'ai gagné. Mon regard méprisant vient se poser sur celle que j'appelle cruella.

— Vous avez passé une bonne journée, monsieur Mariccelli ? Dit-elle le sourire en coin.

— Très reposante je vous remercie de demander, j'esquisse un air satisfait.

Malia - Tome 3Où les histoires vivent. Découvrez maintenant