MALACHAI
Je referme les sacs-poubelles avec les membres décapité du chasseur, j'ai mis une bonne dizaine de pierres dans chacun, je vais balancer tout ça au fond du lac ni vu ni connu. Ils remonteront peut-être un jour, ou quelqu'un les trouvera, peu importe.
D'ici là, je serais déjà loin, je n'ai pas encore réfléchi à ma prochaine destination. Il y a plein d'endroits où aller, Boston, Washington, Dallas ou encore New York. Je dois viser des grandes villes, si j'étais la police et que je cherchais un tueur comme moi je penserais qu'il irait s'isoler quelque part dans la montagne.
Je n'irais pas chercher dans les grandes villes à la vue de tous, c'est donc ce que je vais faire, aller dans une grande ville.Tout et fin prêt, il ne me reste qu'à mettre les sacs dans l'eau et adieu monsieur le chasseur, je ne connais pas son nom, c'est triste pour ma liste, mais tant pis.
Je traine les sacs jusque sur la berge un peu plus loin, les pierres rajoutent du poids, mon épaule me fait souffrir, mais je dois faire abstraction de la douleur. Je prends une pause, gonfle ma cage thoracique au maximum et expire tout l'air de mes poumons au même moment où je pousse un à un les sacs qui roulent jusque dans l'eau.
Le poids fait céder la fine couche de glace qui recouvre le lac, d'ici peu de temps le froid va de nouveau geler l'eau qui s'y trouve et les preuves de mon acte auront disparu.
Je ne me suis pas mis à proximité du chalet, mais je ne me suis pas trop éloigné non plus. Pour être honnête, je n'ai pas envie de m'investir davantage, je fais le minimum attendu. Ce que Malia aurait dû faire dès le départ.
Je reste quelques minutes a observé les bulles d'air qui s'échappe des sacs en plastique, avec un peu de chance il se décomposera vite.
Quand la dernière bulle éclate à la surface, je reprends la direction du chalet, mais je suis interrompu par Malia qui se tient debout coller a un arbre.
— Content de voir que tu tiens debout.
— Tu aurais dû l'enfoncer plus profond.
— Ma queue ? C'est déjà fait, c'est ce qui t'a fait jouir d'ailleurs.
Je peux voir d'ici qu'elle se mord l'intérieur de la joue, elle retient sa colère.
— Je parlais de ton couteau, crache-t-elle.
— Je sais de quoi tu parlais.
Je m'avance vers elle et arrive à son niveau.
— Tu devrais rentrer, il fait froid.
Je commence à partir quand elle m'interpelle.
— Alors c'est tout ? Retour à la vie banale ?
— C'est pas dans mes projets, tu peux marcher sans encombre ?
Elle hoche la tête.
— Tant mieux, on doit aller tuer quelqu'un.
Ses pupilles se mettent à briller comme ceux d'un enfant lorsqu'il obtient le jouet de ses rêves. Un sourire né au coin de sa bouche, c'est comme si toute l'animosité qu'il y a entre nous avait disparu en un instant. Quoi qu'on ne se déteste pas, disons plutôt qu'on a une relation... particulière. Basé sur la vengeance et la souffrance.
* * *
La Jeep et garé sur le bas-côté de la route, Malia et assise sur le siège passager a contempler le paysage du quartier résidentiel dans lequel nous nous trouvons tandis que j'observe la maison devant laquelle je me suis garé.
— Tu es sûr que c'est celle-là ? s'interroge-t-elle.
— À cent pour cent.
Un silence plane dans la voiture, je hais cette voiture. C'est un ancien modèle, ça rame.
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Malia - Tome 3
HorrorFraîchement diplômée, Malia va débuter son premier emploie a l'hôpital psychiatrique Saint hellène ou y demeure les plus fous et les plus dangereux criminels de tous les États-Unis. Comment la jeune femme de tout juste vingt-huit ans va réussir à gé...