CHAPITRE 15

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MALIA

Kai et revenu me chercher une demi-heure plus tard, nous sommes sortis sur le parking et nous sommes monté à bord d'une vielle Jeep de deux mille seize grise.
Je n'ai pas prononcé un mot, je me suis contenté d'observer. Un détail attire mon attention, il a utilisé la clef de la voiture pour démarrer. Comment a-t-il pu l'avoir ? Il l'a volé à quelqu'un ? Je croyais que s'il voler une voiture il aurait sortis les câbles pour la démarrer, un peu comme dans les films.
Je ne m'y connais pas en voiture, je dois dire n'importe quoi.

Kai est très attentif sur la route, il respecte les limitations et regarde constamment dans les rétroviseurs. Il sait où se dirigé, mais il est nerveux, il a peur de croiser la police ou de se tromper de chemins.

— Où est-ce qu'on va ?

Il ne répond pas et ne daigne pas m'adresser un regard.

— Kai !

Il prend une lourde inspiration, ce qui fait gonfler sa cage thoracique puis il recrache l'air de ses poumons.

— On est bientôt arrivé.

Super, merci. Mais ça ne répond pas à ma question... il ne me fait pas confiance ? Si c'est le cas pourquoi m'amener avec lui ?

Je tourne la tête vers la vitre et vois les arbres défilés devant moi, nous sommes sur une route de forêt. Enfin si on peut appeler ça une route, ce n'est que de la terre ou la végétation à arrêter de pousser.
Sûrement à cause des allez et venus de véhicules.

D'après les panneaux que nous avons passés, nous sommes toujours en ville, il n'est pas décidé à partir d'ici. Il doit avoir quelque chose à régler et je suis presque sur que ça avoir avec l'hôpital ou il a été détenus pendant tout ce temps.
Les arbres cessent d'apparaître et son remplacer par un lac qui frôle le bord de la route, a quelques mètres devant nous j'aperçois un chalet.
C'est ici qu'on va, je ne peux m'empêcher de sourire, c'est beaucoup mieux que cette chambre d'hôtel pourrit.

Kai gare la voiture devant et descend en premier avec les affaires, je reste un peu plus longtemps dans la voiture avant d'ouvrir la portière.

Je fixe le sol et fronce les sourcils, il y a de la boue et l'herbe et à moitié gelée, mes pieds me font toujours souffrir, je ne pourrais pas marcher là-dessus.
Kai et déjà a l'intérieur avec les affaires et il ne semble pas être disposé a m'aider, je prends une grande inspiration d'air frais et pose la pointe de mes pieds sur le sol, je m'enfonce un peu dans la boue, mais je reste stable.

Le froid commence déjà à prendre possession de mes orteils alors je cours jusque sous le porche, lorsque je me retourne, je remarque que ma portière n'est pas fermée. Tant pis, Kai n'avait cas venir m'aider.

Lorsque je pénètre dans le chalet, je suis surprise de voir que c'est un endroit plutôt chaleureux, il y a une cheminée dans le coin, une grande table en bois avec une cuisine équipée, des tapis sur le sol, des canapés, ainsi que deux fauteuils.
Je m'avance un peu et fais le tour, proche de la cheminé il y a une porte, je l'ouvre et regarde ce qui s'y trouve a l'intérieur. C'est une chambre parentale avec un grand lit et des commodes, il y a une porte coulissante qui donne sur une petite salle de bain.

Je rejoins Kai dans le salon qui sort plusieurs billets, éparpillés dans un sac.

— C'est joli ici, c'est chez toi ?

Je l'entends retenir un rire, j'ai dit quelque chose de drôle ?

— Non, tout comme la voiture. Les propriétaires de la chambre d'à coter sont généreux tu ne trouves pas.

— Tu as cambriolé leur chambre pendant qu'ils n'étaient pas là ?!

Il se tourne vers moi.

— J'ai cambriolé leurs chambres pendant qu'ils étaient là, il ramasse tous les billets qu'il a sortis sur la table. Si tu veux mon avis, ils ne quitteront pas l'hôtel avant un moment, sauf si leurs fantômes décident de faire le tour de la ville. Il se tourne de nouveau vers moi, tu crois que ça existe les fantômes ?

Il a tué ces gens, je dois dire que ça ne me surprend pas.

Quand j'ai décidé de le rencontrer je savais dans quoi je m'engager, mais la j'avoue que je suis un peu inquiète de la suite des événements, je ne sais pas ce qu'il a en tête ni ce qu'il compte faire.
Puis il faut le dire, avoir un tueur en série en face de soi c'est toujours plus impressionnant, je me souviens quand je l'ai rencontré, enfin aperçu au procès.
Il m'intimidait juste en étant de dos.

Je me suis assise sur le canapé pour reposer mes pieds pendant que Kai faisait des allées retours dans toute la maison, il prend possession des lieux.
Au moment de sortir dehors, il ouvre la porte et me lance un regard noir que j'ai pris soin d'éviter. Il a vu la portière de la voiture.
Ce n'est que maintenant que je me rappelle que j'ai de la boue sèche sur les pieds, la maison est un peu salie, mais les chaussures de Kai y sont aussi pour quelque chose.

Pendant qu'il ne trafique je ne sais quoi a l'extérieur je me dirige dans la salle de bain et prend une douche bien chaude, la fumée se colle rapidement sur les parois à tel point que je ne vois plus rien.

Je ferme le robinet d'eau et sors de la avec une serviette sur les cheveux et une autre qui couvre le reste de mon corps, je me dirige vers la commode dans la chambre. Il doit bien y avoir des affaires à l'intérieur.
J'ouvre le premier tiroir, rien.
Le deuxième, rien.
Le troisième, un ensemble de pyjamas de citrouille, probablement pour Halloween, mais ça fera l'affaire.

Je retourne dans la salle de bain après m'être habillé pour mettre une bande sous mes pieds avant d'enfiler des chaussettes, comme ça ils seront protégés.

— Sympa ta tenue.

Je me retourne en sursaut, kai se tient dans l'encadrement de la porte couvert de boue.

— Qu'est-ce qui t'est arrivé ?

— Il faut bien couper du bois si on veut faire marcher la cheminé, tu peux aller te réchauffer c'est a mon tour de prendre une douche.

Il commence à enlever son tee-shirt, ce qui me donne un nouvelle aperçut de ses tatouages, il avait raison tout à l'heure. Ça veste tien chaud, je me demande comment il a tenu dehors sans.

Il continue de se déshabiller sans gêne et se retrouve rapidement en caleçon, je sens mes joues rougir, mais je ne me dégonfle pas.

— Pourquoi tu m'as amené ici ?

— On n'est plus en sécurité ici qu'a l'hôtel, puis le cadre et jolie tu ne trouves pas.

Il n'a pas tord le cadre et splendide, mais il a contourné ma question.

— Ce que je veux dire c'est...

— J'avais seulement envie de ta présence.

Ses paroles font me font louper un battement de cœur, il réclame ma présence ?

Il s'avance vers moi, je reste figé m'attendant à ce qu'il m'embrasse, mais je me retrouve surprise quand il me prend par le bras pour me diriger dehors de la salle de bain.

— Si ça te pose un problème, tu peux toujours t'en aller. Renchérit-il

Il claque la porte.

Il tient à ma présence, mais il me laisserait partir ? Ça n'a pas de sens... ça ne lui ressemble pas.
D'après ce que je sais de lui, il n'est pas du genre à lâcher la grappe si facilement. Une idée me traverse l'esprit, une mauvaise idée. Je dois en être sûr, je dois le tester.

Malia - Tome 3Où les histoires vivent. Découvrez maintenant