Malia - Tome 3

CHAPITRE 27

MALIA

Kai retourne le rez-de-chaussée alors que je fouille tout l'étage dans l'espoir de trouver un carnet d'adresses ou quelque chose concernant la directrice. Je me souviens avoir recherché son nom la veille de mon entrée à l'hôpital, sa vie personnelle y est mentionnée, mais son adresse manque... sûrement pour la protéger.

De ce que Kai a dit et de ce que j'ai pu remarquer, Xavier et elle ont l'air de faire la paire. Ça ne m'étonnerait pas qu'il ait son adresse notée quelque part, la question c'est de savoir où il l'a mis.

Soudain, une idée me traverse l'esprit, son téléphone ! C'est courant que les gens envoient leurs adresses par texto, ça vaut le coup de vérifier. Je me précipite dans la chambre de Xavier et me dirige droit sur sa table de chevet où repose son téléphone qui est encore en charge.
Merde, il est verrouillé.
Je débranche le téléphone de son câble et me précipite en bas près du corps de Xavier. Lorsque j'arrive en haut des escaliers, je m'aperçois que le corps du policier gise au milieu des marches. J'avais bien entendu, ils se sont rapprochés.

Du sang coule sur les marches, mais je ne vois pas depuis quel endroit il s'écoule, le policier repose sur le ventre, je ne vois pas son visage. Je n'ai pas de temps a perdre, Kai a raison, ses collègues ne vont pas tarder a arrivé.
J'enjambe le corps du policier et fais attention à ne pas glisser sur les flaques de sang au sol.

Quand j'arrive près du corps de Xavier, je me fige en voyant son crâne divisé en deux parties avec la hache toujours présente dans son crâne, ça ne me choque pas, ni me dégoûte, mais je n'ai jamais rien vu de tel auparavant. C'est intéressant, je n'ai pas le sourire aux lèvres, mais presque.
Je reprends mes esprits et attrape son bras droit, je ne sais pas s'il est droitier, mais la majorité des gens le son alors.

Son pouce et couvert de sang, je l'essuie afin que son empreinte puisse être l'illisible. Je colle son pouce sur le bouton d'accueil de son téléphone, il se déverrouille, un soupir de soulagement s'échappe de ma bouche.

Je commence à parcourir le téléphone du garde, il n'a pas l'air de s'en servir souvent. Il y a quelques photos de familles, de pêche ou encore de paysage. On dirait qu'il fait souvent des randonnées.
Il n'a pas beaucoup de messages, sa femme, ses enfants et quelques autres contacts dont je ne connais pas les noms. Alors que je fais défiler ses contacts, je m'arrête net lorsque j'aperçois J.Weather.
La directrice.

Je clique sur la conversation, rien de bien intéressant. Je remonte les messages, purée, mais ils s'envoient combien de messages ? J'ai l'impression que leurs conversations et a rallonge, je pourrais même dire qu'ils flirtent.

Alors que je swip à une vitesse record tout en analysant les textos, je reviens vite en arrière quand j'aperçois un soulignement bleu. Ça signifie souvent qu'on envoie un lieu, je redescends jusqu'à tomber à nouveau sur le message. Bingo c'est une adresse.

— Kai, j'ai quelque chose !

J'ai à peine eu le temps de prononcer la fin de ma phrase que Kai déboule de nulle part.

— J'ai trouver une adresse dans son téléphone regarde.

Je lui tends le téléphone avec la conversation.

— Je sais où c'est, j'ai étudié les plans de la ville à ma sortie. Prend tes affaires on y va.

Sans perdre de temps, je cours au salon chercher tout le matériel que l'on a rapporté du chalet pendant que Kai récupère la hache toujours enfoncée dans le crâne de Xavier.
Kai pousse son corps et ouvre la porte d'entrée puis se précipite à la voiture qu'il démarre aussitôt. Je sors de la maison en courant armée de cordes, d'un marteau ensanglanté et plus encore. Je jette tout dans le coffre de la voiture et m'empresse de me hisser à l'intérieur avant qu'il n'enfonce son pied sur l'accélérateur et me laisse au milieu de tout se massacre.