CHAPITRE 11

67 4 0
                                    

MALIA

Quelques heures après l'évasion

Je frappe frénétiquement contre la porte en fer qui n'a ni fenêtre ni poignée.

— Laissez-moi sortir !

Mes mains me font mal à force de frapper, je ne m'arrête seulement quand elles deviennent trop douloureuses pour que je continue. Je suis sûr qu'ils m'entendent !
Je m'assois sur le sol dos a la porte, il n'a fallu qu'une heure pour qu'il remarque la disparition de Kai et qu'ils fassent le rapprochement avec moi. Suite à ça, ils ont caché mon implication et mon envoyé au trou !

Normalement, le troue est pour les détenus violents, ceux qui perde le contrôle d'eux même et doivent être isolé des autres leur propre bien.
Je ne suis pas dangereuse ! Je n'ai fait preuve d'aucune violence ni quoi que ce soit d'autre, ma place n'est pas dans cet endroit.
Cette pièce est humide et pue le renfermé, il n'y a aucune once de luminosité dans cette pièce.
Je ne peux même pas apercevoir ma main alors qu'elle se trouve à quelques centimètres de mes yeux, mon cerveau et conscient de sa présence, mais il ne la voit pas.

* * *

Le temps s'écoule différemment ici, j'ai l'impression d'être là depuis des années, mais je suis sûr que ça ne fait que quelques heures. Ou peut-être quelques jours, je ne suis plus sur.
J'essaie de bouger le plus possible pour forcer mon cerveau à réfléchir, la pièce et la petite, mais ça je le savais déjà, je me souviens du moment ou ils m'ont amené ici. La lumière m'a permis de voir comment elle était disposée.
Quatre murs, un lavabo, un toilette et un lit.

Mes mains parcourent chaque mur, je fais le tour encore et encore sans décoller ma main. En un tour seulement de l'eau s'écoule à grosse goutte de celle-ci, c'est à cause de l'humidité, elle a engorgé les murs.

        * * *

Pencher au-dessus des toilettes mon ventre se contracte et me force a tousser dans le vide, j'ai à peine le temps de reprendre mon souffle qu'une nouvelle quinte de toux me surprend. Parfois, elle me fait vomir, d'autres fois non.
Mon nez c'est mis a coulé depuis quelque temps, mais impossible de savoir combien avec précision. Mes cheveux sont humides comme ma peau, mon corps devient petit à petit comme les murs, gorgée d'eau. Mes bronches ne supporteront pas l'humidité de cet endroit longtemps. Ils cherchent à me torturer ? Ou bien à me punir ? Peut-être les deux.
S'ils pensent que ça va m'affecter, ils se trompent, ils sont seulement en train de bousiller ma santé, mais une fois dehors je serai rapidement remise sur pied.

   * * *

La grande porte en fer s'ouvre, pour la première fois depuis... je ne sais combien de temps, j'aperçois de la lumière. Mes yeux se plissent alors que je suis recroquevillée sur moi-même face à celle-ci.
Pour le moment je ne perçois que des taches, mais plus le temps s'écoule plus ma vision devient net. Une paire de talons et présente devant moi et se rapproche avec lenteur.

— Vous n'avez pas l'air trop abimé, s'exprime la voix de la directrice.

Je ne réponds pas et me concentre sur ma vision encore sensible.

Deux paires de jambes surviennent de chaque côté d'elle, je sens qu'on m'attrape par les bras et me force à me mettre debout. En une seconde, je suis sorti de ma cellule et exposé à de la lumière. Il n'y a pas de miroir, je ne sais pas qu'elle est mon apparence, mais je ne m'en souviens pas vraiment.
Les gardes me trainent à travers le couloir, j'entends au loin la porte de ma cellule ce refermer suivie d'un bruit de talon.

Malia - Tome 3Où les histoires vivent. Découvrez maintenant