MALACHAI
« — Regarde ça Kai, il pointe l'homme avec son revolver. C'est le prix à payer pour un mensonge.
Je déglutis difficilement, mes yeux sont rivés sur l'homme allongé sur le sol.
Il baigne dans une marre de sang, son sang. Son visage et défiguré, il est mutilé sur presque toute sa peau et a pris plusieurs balles dans les jambes, l'homme est a l'agonie, mais il vit encore.
Au fond de moi, je sens mon cœur pulsé dans ma poitrine, je sens sa résonance, sa force.
J'angoisse.
Il s'en prend à cet homme pour le moment, mais quand il aura fini qu'adviendra-t-il de moi ? Je sais que ce genre de chose l'excite.Trop occupé à fixer l'homme qui est à l'agonie, je n'entend pas Deucalion qui s'approche et me saisit les cheveux, il vient coller mon visage le plus près possible de l'homme. Il me fait mal et ne fait que renforcer ma peur.
— Regarde-le bien !
Il me maintient dans cette position pendant plusieurs minutes avant de me jeter en arrière, j'ai à peine le temps de me redresser qu'il appuie sur la gâchette de son arme et transperce le crâne de l'homme.
Son regard se tourne aussitôt sur moi.— Je ne te tuerai pas pour un mensonge, il s'approche lentement et vient s'accroupir pour être a ma hauteur. Mais je vais te faire souffrir, tu auras si mal que les seuls mots qui sortiront de ta bouche seront des supplications. Suis-je clair ?
Je ne réponds pas, mais acquiesce.
— Bien.
Je ne comprends toujours pas pourquoi ma mère ma envoyer ici, il y avait des tensions entre nous, avec mon frère aussi, mais rien qui justifie de m'envoyer ici. Je veux dire, on est des gosses c'est normal de ce chamailler. Quant à elle, j'ai parfois l'impression qu'elle n'est pas ma mère, elle me regarde avec mépris. Je n'ai jamais vu l'once d'un amour pour moi, jamais.
Deucalion se lève, balance son arme sur un meuble et commence à dégrafer la ceinture de son pantalon. Mon corps se raidit, ma gorge devient sèche, des larmes menacent de couler. Je ne sais que trop bien ce qu'il va faire.
Il sort son sexe dresser de son pantalon, j'avais raison cette situation l'excite et maintenant c'est a moi de prendre le relais.— Je... j'ai pas envie de faire ça.... Articulé-je avec difficulté.
Je dois me concentrer si je ne veux pas que ma voix se casse.
Deucalion se rapproche et vient attraper mon menton avec sa main pour me forcer à le regarder.
Sont regard et rempli de plaisir, de perversité, d'envie et de malice.— Quelle est la règle, mon grand ?
Sa voix est calme, posée.
— On se tait et on obéit...
Il hoche la tête.
— Si tu as du mal avec ça, je ferais mieux de te renvoyer au sous-sol...
— Non ! S'il te plait... je ne veux pas retourner là-bas...
Les larmes sont à présent au bord de mes yeux, j'essaie de le cacher du mieux que je peux, ça lui ferait trop plaisir de voir ça. Je ne suis visiblement pas très doué pour cacher mes sentiments puisqu'il le remarque.
— Alors, ouvre grand la bouche... »
Mes yeux s'ouvrent instantanément, mon corps se redresse au même moment aussi raide qu'une barre de fer. Les battements de mon cœur sont forts et rapides, je sens les larmes monter dans mes globes oculaires.
La minute suivante, j'attrape la lampe de chevet qui se situé juste à côté de moi et la lance contre le mur vole ce qui la brise en mille morceaux.
Je sais ce qu'il s'est passé, mais jusqu'à présent les images ne m'étaient plus revenues en tête.
Tu l'as tué Kai, tu l'as tué.Voilà que je recommence à m'appeler Kai, c'est à cause de lui si je déteste ce diminutif et maintenant il revient comme si la haine que j'avais envers lui avait disparu.
Je sors de mon lit et commence à faire les quatre cents pas dans ma chambre d'hôtel, les larmes sont parties, ravalées au fond de ma gorge, comme la plupart de mes émotions.
Je sens mon pouls s'accélérer, après le déni, il y a la colère.Je me retourne et enfonce mon poing dans le mur de la chambre, je frappe une fois, deux fois, trois fois. Je frappe encore et encore jusqu'à ce que la douleur soit devenue insupportable.
Le mur et désormais décoré d'un troue ensanglanté, ma main quant à elle et gorgé de sang et commence a gonflé.Je déteste ce souvenir, il me rappelle à quel point j'étais faible, innocent. J'étais un putain d'enfant qui s'est retrouvé jeté dans la fosse aux lions, personne ne m'a protégé.
On a profité de moi, de mon corps, on ma briser et reconstruit pour m'enfoncer encore plus bas. J'ai frôlé la mort plus de fois là-bas que dans tous le reste de ma vie et pourtant maintenant je fais exactement la même chose.Le pire dans tout ça c'est que j'adore, ça me fait bander, ça m'excite, j'en veux plus.
C'est la seule chose qui me permet de rester en vie.Je ne sais pas si je dois lui en vouloir ou le remercier, putain, mais qu'est-ce qui m'arrive ?
Je rencontre le miroir de la salle de bain et observe mon reflet. Au final, je suis devenu ce qu'il attendait de moi.
Bonjour mon grand.
Je détourne le regard et aperçois Deucalion derrière moi dans le reflet que m'offre le miroir. Je me retourne par réflexe, il n'y a personne. Je retourne face au miroir, il n'est plus là.
Je me mets à tourner autour de moi-même à la recherche de sa silhouette, mais elle a disparue, pris de colère, je frappe à nouveau contre le miroir et brise le peu de partis qui était encore intact après mon premier passage. Les morceaux de verre ne tombent pas à cause de la matière plastique qui le retient, c'est fait pour éviter les suicides, ou les meurtres.
Face à moi, ne se trouve plus que des fragments brisés qui ne renvoient qu'une partie de moi découper en petits morceaux.Je retourne proche de mon lit et m'assois dessus. J'enfonce mon visage dans mes mains, je me mets du sang sur le visage, mais ça ne m'importe pas. Je fais glisser mes mains et fixe le fauteuil positionné en diagonale du lit, il est là.
Il a la même allure qu'autrefois, il n'a pas changée. C'est comme s'il avait fait un voyage dans le temps, depuis le premier jour où je l'ai rencontré.Il ne dit rien et se contente de me fixer.
À l'époque, je n'étais pas seul, j'avais Andy et lexie. Lexie était plus une amie pour me sortir de l'enfer qu'était chez moi, Andy quant à elle.
C'était mon pilier tout comme j'étais le sien, de nous deux c'est moi qui prenait le plus. C'était toujours moi de toute façon, j'étais son préféré, s'il a fait toutes ses choses à Andy c'est uniquement pour me faire souffrir moi, bien qu'il faut se le dire il y prenait un sacré plaisir.
Quoi qu'il en soit, dès que je rentrais à la maison, que je sortais du sous-sol ou de sa chambre, je n'étais pas seul. Elle était là, elle était toujours à mes côtés.Malia... je dois retourner la chercher, elle est suffisamment folle pour m'avoir fait sortir alors elle devrait rester sans problème.
Jusqu'à la suivante.
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Malia - Tome 3
HorrorFraîchement diplômée, Malia va débuter son premier emploie a l'hôpital psychiatrique Saint hellène ou y demeure les plus fous et les plus dangereux criminels de tous les États-Unis. Comment la jeune femme de tout juste vingt-huit ans va réussir à gé...