🪶____(23 Novembre 2008/24 Novembre 2008)

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Cher journal,

Aujourd'hui a été une journée vraiment difficile pour moi. Je me suis réveillée tôt ce matin, mais je n'ai pas pu prendre le temps de déjeuner. J'avais un rendez-vous à la clinique, et ça m'a complètement chamboulée. J'ai dû enfiler cette blouse de patient et écouter le battement du petit cœur de mon bébé pendant que le médecin me parlait de l'opération pour avorter. Mon cœur est brisé, journal. Je me sens totalement déstabilisée.

Je jette des coups d'œil à Timothy, et il a l'air si vide, si sombre. Il ne veut pas de cet enfant, journal. Il ne le supporte pas. Mais pour moi, l'idée d'avorter est insupportable, et ça me fait pleurer. Je suis allongée dans ce lit d'hôpital en attendant l'heure de l'opération, et Timothy fait les cent pas en expliquant qu'il ne veut pas rester. Il ne veut pas assumer cette responsabilité.

Journal, je me sens tellement mal que mon copain ne me tient même pas la main dans un moment aussi difficile. Dans moins d'une heure, ils vont m'opérer pour mettre fin à la vie de ce bébé que j'aurais préféré garder. C'est vraiment dur à accepter.

Je ne sais pas à qui en parler, journal, mais je suis reconnaissante de pouvoir te confier mes pensées et mes émotions. Merci d'être là pour moi.

Avec tristesse,
Lylye

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24 Novembre 2008

Cher journal,

Je viens de me réveiller de l'opération et je ne peux pas arrêter de pleurer. Je suis assise seule dans ce lit d'hôpital, cherchant désespérément Timothy du regard, mais il n'est pas là. Encore une fois, je dois affronter ça toute seule. Je serre l'échographie de notre bébé jamais né entre mes mains, et la tristesse m'envahit.

Je me sens tellement mal, journal. J'ai tellement de regrets et de douleur dans mon cœur. J'aurais aimé que les choses se passent différemment, que Timothy soit là pour me soutenir, pour prendre ma main et me dire que tout ira bien. Mais je suis seule, journal, et ça fait mal.

Je ne sais pas comment je vais surmonter cette épreuve. Je me sens perdue et brisée. J'aurais tellement aimé avoir quelqu'un à qui parler, quelqu'un qui puisse comprendre ma douleur. Mais pour l'instant, c'est toi, journal, qui m'écoutes et me soutiens.

Avec une tristesse profonde,
Lylye

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