Gerroldt Freiwald
Emmanuel, Gerroldt et Arnie arrivèrent devant la porte noire du domaine de Stan.
« C'est ici ?
— Quand je disais que c'était pas loin, c'est que c'était vraiment pas loin. » confirma Manu.
« Bien. Alors frappez. »
Le hamster obéit. Quelques secondes plus tard, un dieu en grande partie humain ouvrit la porte. « Oui ?
— Tu... Erm... As de la visite. » dit Manu.
« Vous êtes Stan Verdi ? » demanda Arnie d'une voix peu rassurante.
« Erm... Non. Juste son double Albert, pourquoi ?
— Son... Double ?
— C'est une longue histoire. » dirent Manu et Albert en même temps.
« Je vois... Dans tous les cas, Albert, vous êtes en état d'arrestation pour exercice de vos fonctions sans être en possession du permis dieu. »
Le sourire d'Albert se fit large. « Ah... Ah d'accord, je vois ce que c'est. Non mais c'est bon, Gaëlnor, tu peux arrêter de déconner, hein. »
Voyant Manu et Gerroldt secouer la tête d'un air dépité, Albert comprit que ce n'était pas une blague. « Ah...
— C'est quoi cette histoire de Gaëlnor, encore ? » demanda Arnie. « Il n'est jamais passé dans le centre de formation, pour sûr. »
Voyant que ça pouvait être une occasion de se venger de ses doubles, Albert expliqua calmement la situation au dieu dragon, dont les traits se faisaient de plus en plus anguleux.
« D'accord. Bon, eh bien vous allez d'abord me mener à vos doubles et ensuite on s'occupera du cas de Stan. » Un sourire sadique se dessina sur le museau du policier. « Cette session promet d'être intéressante. »
Les trois dieux déglutirent comme un seul homme.
***
Elsa Dumont
« Déjà ? » Hugh vit sa femme et son fils prêts à partir.
« C'est pas comme si on avait prévu quelque chose d'intéressant aujourd'hui de toutes manières. » répondit Elsa d'un ton pragmatique.
« Tu veux venir ? » demanda Leo.
Hugh hésita. « Peut-être pas de suite. J'ai deux-trois choses à faire et des coups de fil à passer. Je viendrai dans une heure ou deux.
— D'accord. Si tu veux nous retrouver erm... » Leo se mit à réfléchir, puis claqua des doigts pour invoquer sa valise. Il en sortit une paire de talkie-walkie. « Tiens. Quand tu arriveras, tu nous biperas là-dessus et on se donnera un point de rendez-vous, OK ?
— On fait comme ça. » confirma Hugh.
« Bon, bah on est partis, hein ? » dit Elsa, impatiente.
La mère et le fils partirent sans plus attendre vers leurs portails respectifs.
***
Leo Davis
Après avoir retrouvé la famille Edelson et passé le reste de la journée à faire faire la visite à Elsa, puis Hugh, Leo et Lara se posèrent dans la chambre de la lutris.
« J'ai comme l'impression que tu ne veux plus rentrer chez toi. » fit remarquer la lutris.
Leo flottait tranquillement dans le lit de Lara. « Bah... Maintenant que mes parents sont au courant de la vérité et que la paix semble s'être durablement installée ici, tu penses bien que retourner dans mon monde est devenu plus une option qu'autre chose.
— Oui, enfin... Tu as quand même des amis qui voudraient bien te revoir, non ? »
Le garçon se redressa. « Ah, mais je n'ai pas dit le contraire. Si Stan me laisse aller et venir ici genre 50/50, ça me va. Sans compter que j'ai encore envie d'explorer mon monde, que je ne connais au final que très peu.
— Heheh, j'imagine. » Lara se rapprocha de Leo pour l'embrasser furtivement. « Est-ce que je pourrai l'explorer avec toi ? Tu n'as pas arrêté de m'intriguer avec cette histoire d'Internet et de jeux vidéo. »
Leo lui retourna le baiser. « Mais bien évidemment, mon amour. On pourrait partir explorer nos deux mondes et découvrir plein de peuples. En plus, on peut parler à n'importe qui, n'importe quand !
— Oui, enfin... Toi, pour l'instant. Faudrait encore que je demande à Edgar de me confier le pouvoir du Multilangue.
— Yep. On fera ça quand il reviendra. »
Un petit silence s'installa dans la pièce. Leo se mit à sourire niaisement en plongeant son regard dans les yeux de la lutris. Il sentait un profond désir émerger. Il l'embrassa longuement.
« Et en attendant, on pourrait... » Leo lança un regard doucereux à sa compagne. « Explorer certaines régions de la vie qui nous sont inconnus. »
Lara sourit. « Je me demande de quoi tu parles...
— Oh, je sais pas. Peut-être quelque chose que tu voulais faire depuis bien longtemps, non ? »
Lara leva un sourcil. « Eh beh, t'en auras mis du temps ! »
La scène qui suit a bien évidemment été coupée pour des raisons de temps et de budget. On laisse votre imagination combler les trous... Et non, pas ceux-là.
Leo fixa le plafond. Il venait tout juste de se rendre compte de ce qu'il venait de faire. Alors certes, ça avait été un échec total qui a résulté en un fou rire des deux adolescents, mais il avait tenté de le faire. C'était très... Très bizarre. Cool, mais bizarre.
Il tourna la tête et vit que Lara le regardait d'un air amusé. Il explosa à nouveau de rire.
***
Stan Verdi
Stan se posa dans son lit, soupirant. La journée n'avait pas été de tout repos et il espérait que les choses s'étaient arrangées du côté de Leo et sa famille.
Curieux, il décida d'invoquer une tasse de thé et le livre du garçon.
Il se mit à lire et recracha son breuvage en lisant la dernière page.
***
Leo Davis
Une silhouette floue se dressait au loin. Sans savoir pourquoi, Leo était en train de courir après elle et peu importe ses efforts pour tenter de tendre le bras pour l'atteindre, la présence était toujours hors de portée.
Je regrette...
Leo continuait de courir dans ce couloir blanc qui semblait ne faire que se prolonger et changer de taille. La présence, elle, restait toujours à la même distance.
Désolé...
La voix était familière au garçon, mais il était incapable de déterminer à qui elle appartenait.
Désolé...
Leo commençait à se sentir à bout de souffle et pourtant, il ne voulait pas s'arrêter. La présence l'attirait. La Vérité semblait si proche.
Je suis désolé... Leo.
En un instant, le couloir devint entièrement noir. Leo s'arrêta de courir. Ses yeux s'écarquillèrent. La présence était désormais nette et la voix reconnaissable entre mille.
Desmond.
Je suis vraiment désolé, Leo.
Leo se remit à courir. Il remarqua que Desmond ne reculait plus. Il allait enfin pouvoir l'atteindre. Le garçon tendit son bras, uniquement pour voir le dieu disparaître.
Leo se réveilla, haletant. Il sentit que son bras tentait d'atteindre quelque chose devant lui.
Le garçon fixa sa main, puis se mit à repenser au jeune homme. Des larmes commencèrent à couler d'elles-mêmes.
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Les Chroniques de Loutre-Monde - Tome 4 - SAUVETAGE
Viễn tưởngQuelques jours se sont écoulés depuis la fin d'une guerre qui a failli mettre Dyisia à genoux. Malgré que la paix soit enfin revenue, certains esprits sont encore échauffés par un conflit qui n'est jamais arrivé. Et la disparition d'une certaine per...