Une Sœur Jumelle Ratée

On est jamais mieux que chez-soi

Je me réveille quelques semaines plus tard dans un lit d'hôpital. Tamaki est a mon chevet.

J'ouvre les yeux.

Tamaki : Oh !!!  Tu es réveillé.....Adauchi ?

Je ne suis pas là. Dans ma tête c'est vide je n'entends rien je ne vois rien et à ce moment-là je ne ressens plus rien non plus.

Une infirmière rentre dans ma chambre et s'adresse à Tamaki.

Tamaki : s'il vous plaît dites-moi qu'elle va s'en sortir.

Infirmière : elle va s'en sortir et votre bébé aussi il a survécu de justesse. Malheureusement j'ai bien peur que cette épreuve est finit de la détruire psychologiquement.

Tamaki : vous êtes en train de me dire qu'elle ne me parlera plus jamais qu'elle ne se lèvera plus ?  Qu'est-ce que vous voulez me dire exactement par là ?

Infirmière : et bien on ne peut pas savoir exactement ce qu'il se passe dans sa tête. Mais j'ai bien peur qu'elle en soit prisonnière toute sa vie. Je ne sais pas si elle vous reparlera un jour. En attendant elle va rester ici. Elle finira sa grossesse aussi ici. Quand elle accouchera vous viendrez récupérer le bébé naturellement.

Tamaki : Et elle ? Que va t'elle devenir ?

Infirmière : j'en ai parlé avec les médecins et ils sont catégoriques la décision a été prise bien avant que vous commenciez à vivre ensemble s'il devait se passer quoi que ce soit elle devra rester ici et vu son état il ne peut en être autrement.

Tamaki : mais enfin ce serait la priver de son enfant de sa famille vous allez la rendre complètement folle.

Médecin : je suis désolé de vous le dire monsieur mais si elle devait s'occuper d'un enfant cet enfant serait mal. Et au niveau de son état de santé mentale je pense qu'elle est déjà folle.

Tamaki : Mais....mais enfin....je ne peux pas la laisser seule ici c'est horrible !

Médecin : en attendant vous n'allez pas le choix alors je suis navré monsieur mais je vais vous demander de partir on s'occupe de tout.

Tamaki s'en va donc. Après cet événement il est venu plusieurs fois me rendre visite mais je n'ai pas décroché un mot mes cauchemars revenait sans cesse et tourner dans ma tête ainsi que les mots de mon père. Parfois ma mère m'apparaissait mais disparaissait aussi vite. Les médecins m'ont mis un bracelet pour éviter que j'utilise mes pouvoirs sans le faire exprès. Après plusieurs mois dans cet hôpital je mis au monde une magnifique petite fille. Cette dernière a les cheveux bleu foncé et rouge très clair.

Tamaki : Ma chérie.... Je sais que tu m'entends et je sais que tu es là. Je te présente notre fille Kibou. Elle est magnifique elle a un mélange de nos cheveux et des yeux d'un bleu azur presque blanc. Au niveau du caractère il te ressemble plus qu'elle ne me ressemble. Je pense que ça va être une bonne bagarreuse. Je t'embrasse et je viendrai te voir de temps en temps.

Après cet au revoir déchirant Tamaki n'est pas revenu me voir tout de suite. Il revient une fois par an pour l'anniversaire de notre fille en espérant que je me réveille. Mais rien y fait. Un jour alors que je regardais par la fenêtre j'entends la porte s'ouvrir. Mais je n'y prête pas attention je regarde les nuages qui ont des formes très rigolotes.

Rei : Ma chérie......ma chérie.....

Infirmière : Je vous laisse ici appelez moi en cas de problème.

Rei : Merci.....ma chérie ? C'est Maman.... Je sais que tu es là quelque part tu es ma fille et tu es forte. Je sais qu'un jour tu sortiras de cette torpeur. J'en suis convaincu. Tu as l'impression d'être seul et que personne ne vient te voir mais c'est faux tous les jours il y a quelqu'un. Que ce soit ton frère ou quelqu'un d'autre. Tu as une fille magnifique. Tu sais elle va avoir 4 ans maintenant elle est déjà si grande. Elle te ressemble beaucoup elle a ton caractère c'est une vraie tête brûlée. Elle est aussi forte que sa maman........Je t'en prie dis quelque chose ça fait presque 5 ans que tu es ici tu n'as rien dit. Je prie tous les jours pour que tu ailles mieux que tu guérisse. Je sais que ce qu'on a vécu n'est pas facile et j'essaye tous les jours d'arriver à me sortir de là et je sais que pour toi c'est encore moins facile. Tu as vécu beaucoup trop de choses compliquées auquel je n'ai rien pu faire je sais que je suis une mauvaise mère. Je m'excuse de ne pas avoir été là pour toi de ne pas t'avoir soutenu ni défendu quand tu en avais besoin mais je t'en prie dis quelque chose. Je tiens beaucoup à toi et ça me fait mal de te voir comme ça.

Moi : Il va pleuvoir.....

Rei : Pardon ???? Chéri tu m'entends ?

Je repars dans mon silence. Elle vient s'asseoir a côté de moi.

Rei : Les nuages sont magnifiques.....

Moi : Tu penses qu'il y auras un arc en ciel ?

Infirmière : Je viens vous chercher. Alors elle n'a rien dit ?

Rei : Non rien....mais je reviendrai demain....

Infirmière : Vous savez que vous perdez votre temps ?

Rei : Seul le temps nous le dira....

Ma mère ne le dis jamais aux infirmières qui viennent la chercher où la déposer dans ma chambre que je pouvais parler. Parce que ma mère savait que j'avais besoin d'un temps de repos et que pour me sentir bien j'avais besoin de me créer une réalité. La seule façon de communiquer avec moi était d'entrer dans mon monde. Alors chaque jour ma mère venait s'asseoir à côté de moi elle essayait de voir ou de comprendre ce à quoi je pensais et on discutait de cela avec seulement des bribes de mots mais c'était suffisant pour se comprendre. Et pour la première fois de ma vie j'ai su que j'étais enfin comprise et à ma place.

Un jour.

Moi : Elle est belle....

Rei : Hein ? De quoi est-ce que tu....

Elle regarde dans la direction où je regarde. Sur le bureau se trouve une photo de Kibou sur les épaules de Tamaki et tous les deux souris.

Rei : Oh je vois. Oui tu as raison !

Moi : Parfois je lui parle.....

Rei : Comment ça ?

Je ne répond pas mais....il se trouve que dans mes rêves je les vois tous les deux heureux. Je sais que je ne suis pas là mais je sais qu'elle fera de grande chose et que peut importe les obstacles elle n'abandonnera jamais.

Moi : Oui je suis fière.....

Rei: Moi Aussi....je suis fière de toi ma petite Aiko.

Je souris et une larme coule de ma joue.

Moi : Merci......

FIN