X.

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Lénie : En fait au prime, quand je l'ai vu, je me suis dit qu'elle me disait quelque chose, mais je savais pas quoi. Et c'est quand j'ai vu le débrief hier que j'ai tilté, parce que pendant ta presta on la voit sur les genoux d'Axel, juste en dessous de Pierre.
Héléna : Ah, c'est quand tu les a vu l'un au dessus de l'autre que t'as compris.
Lénie : Oui... Désolée, mais c'est assez évident. À part tes yeux, elle a tout pris de Pierre.
Héléna : Mmmh, oui, c'est sûr... D'ailleurs, les autres ils ont compris aussi ?
Lénie : Je sais pas du tout. En tout cas ils m'en ont pas parlé, et moi j'ai rien dit !
Héléna : Ok. De toute façon je te fais confiance.
Lénie : Tu peux.

Un silence s'installe, Lénie se redresse, puis se perd dans les beaux yeux bleus et prend la main d'Héléna, elle se regarde droit dans les yeux.

Lénie : Tu sais, je ne sais pas ce qu'il s'est passé avec Pierre, je ne sais pas comment ça s'est terminé non plus. Et même si je suis sûre que c'est quelqu'un de bien, sache que je te comprend et que je suis fière de toi, que tu ai réussi à chanter une chanson comme celle-là, avec lui, sans broncher.
Héléna : Merci. Tu as raison, c'est une belle personne, c'est pas de sa faute...
Lénie : Tu n'en pas peut-être pas envie, pas aujourd'hui, mais sache que dès que tu voudras, tu pourras me parler. Je suis là.
Héléna : C'est très gentil Lénox...
Lénie : On devrait descendre non ?
Héléna : Euh... Oui, t'as raison, on y va.

Elles descendent, Lénie va dans la cuisine tandis que Djebril étreint Héléna.

Djebril : Ça va mieux ?
Héléna : Oui t'inquiètes, c'était juste un petit coup de moue comme ça.
Djebril : Ok.
Héléna : Mais ?
Djebril : Bah rien.
Héléna : Dje, j'ai bien senti qu'il y avait un « mais ».
Djebril : Écoute, je sais que tu n'as « pas d'affinités » avec lui, mais Pierre a cru qu'il avait fait, ou dit, un truc de mal.
Héléna : Ah bon ?
Djebril : Tu devrais en parler avec lui, ça lui ferait plaisir, il culpabilise beaucoup tu sais.
Héléna : Y'a pas de raison pourtant.
Djebril : Hélé, arrête...
Héléna : Tu sais quelque chose ?
Djebril : Tu veux que je sache quoi ?
Héléna : Oh, rien.
Djebril : Il y'a un truc que je devrais savoir ? Qu'est-ce qu'il se passe, c'est quoi toutes ces cachoteries en ce moment Héléna !
Héléna : Mais y'a rien ! Si tu veux, tu n'as qu'à lui dire que tout va bien, il ne doit pas se sentir coupable de quoi que ce soit. J'étais simplement très stressée et j'avais besoin de décompresser. C'est bon ?
Djebril : C'est pas plus simple de lui dire toi-même tout ça ?
Héléna : Dje...
Djebril : Ok, ok, c'est d'accord. Je transmettrai le message.
Héléna : Merci.
Djebril : Par contre, tu me promets d'essayer d'arranger les choses entre vous.
Héléna : Mais...
Djebril : Très bien, je ne transmets pas le message alors.
Héléna : C'est bon, t'as gagné, je vais essayer...
Djebril : Voilà ! Moi je fait ça pour toi je te rappelle. Je suis sûr que ça va vous faire du bien à tous les deux.
Héléna : Mouais... Bon moi je vais graille, je te laisse.

Elle s'éclipse dans la cuisine, mais se retrouve vite seule avec Pierre dans la pièce. Alors qu'elle aurait préféré esquiver, elle décide finalement de le rassurer rapidement, le remerciant pour son travail de chef d'équipe, et lui confirmant qu'il n'y est pour rien par rapport à son état de tout à l'heure. Elle prétexte être fatiguée pour mettre fin à la discussion s'installer dans le fauteuil rouge, où elle demande à parler à sa maman.

Brigitte : Allô ma chérie coeur !
Héléna : Allô maman ! Tu vas bien ?
Brigitte : Oui, ça va et toi, les évaluations ?
Héléna : Maman je suis immunisée ! Je sais pas si t'as vu, mais avec Pierre et Dje on a eu l'immunité, on passe pas les évals de demain !
Brigitte : Oh trop chouette ! Non, j'avais pas vu, j'ai rien vu encore, mais c'est super ma chérie, on a hâte du prime !
Héléna : Oui, ça fait du bien ! Maman vite, il reste plus beaucoup de temps.
Brigitte : Hélé, ça s'est passé comment avec Pierre du coup ?
Héléna : Bah... bien.
Brigitte : Tu lui as parlé ?
Héléna : Non...
Brigitte : Héléna ! C'était l'occasion parfaite pourtant ! Bon, je compte sur toi pour...
Héléna : Bisous, je t'aime...

Et le téléphone coupe. Héléna monte se coucher, à la fois heureuse de son immunité, mais contrariée par tout le reste. La voyant dans cet état, Lénie décide de dormir avec elle. Elles se blottissent l'une contre l'autre, la brune dans les bras de la blonde, leurs jambes entrelacées, et les bras de Lénie autour du cou d'Héléna.

Héléna : Lénie... Je peux te dire quelque chose ?
Lénie: Bien sûr.
Héléna : En fait, il n'y a pas que le fait de chanter avec Pierre qui m'a mis mal à l'aise...
Lénie : C'est à dire ?
Héléna : En fait, on s'est rencontrés pendant un job d'été, on bossait dans le même fast-food à la dune du Pilat pendant l'été, on est sortis ensemble etc... Bref. Ce que je voulais te dire, c'est que le premier jour où on s'est vu là-bas, il y avait cette chanson, « L'important c'est d'aimer » qui passait, et c'est à ce moment là qu'on s'est vu pour la première fois et qu'on est tombés amoureux. Donc ensuite, à chaque fois qu'on entendait cette chanson, on s'appelait, on riait, on dansait, on chantait... C'était devenu notre chanson. Et depuis, je n'ai jamais réussi à la réécouter, elle me fait trop penser à lui... à nous.
Lénie : Oh... Je m'attendais pas à ça, c'est beau. Mais je comprend aussi que ça doit être dur de chanter ça avec lui alors qu'il ne se rappelle pas de tout ça.
Héléna : Je ne comprend pas comme il a pu tout oublier, comment il a pu choisir cette chanson sans même y penser...

Des larmes comment à couler le long des joues de la belge, la ciotadenne les sent et lui embrasse la joue pour la réconforter.

Héléna : Ça fait 4 ans maintenant, j'étais passée à autre chose, et maintenant tout se mélange à nouveau.
Lénie : De toute façon, c'est le père de ta fille, il y allait bien y avoir un moment où tu recroiserais son chemin...
Héléna : J'aurais préféré que non tu vois...
Lénie : Moi je pense que ta maman a raison, tu devrais lui parler.
Héléna : Pourquoi faire ? Il a tout oublié, c'est mieux comme ça.
Lénie : Hélé, fait le pour ta fille, essaye au moins...
Héléna Je  verrais. Maintenant je suis fatiguée, on dort ?
Lénie : Ok. Oui, moi j'ai quand même des évals à passer demain !
Héléna : Bonne nuit ma Lénie.
Lénie : Bonne nuit.

Mardi soir :

Lucie et Marlène sont au château, entrain d'annoncer les chansons pour le prime.

Marlène : Ensuite, on voudrait féliciter notre trio d'immunisés, Pierre, Héléna, et Djebril, qui ont brillamment relevé le défi de la comédie musicale lundi !
Lucie : Donc, on a décidé que vous interprèterez en trio, sur le prime samedi, la merveilleuse chanson issue de la comédie musicale Les Dix Commandements... « L'envie d'aimer » !
Pierre : Oh wow.
Djebril : Oh trop bien !

Héléna sourit mais ne dit rien. Même si elle s'en doutait et qu'elle apprécie beaucoup Djebril, au fond elle aurait largement préféré ne pas avoir à rechanter avec Pierre. Sans compter les évaluations, ça allait déjà être la deuxième fois qu'elle devait chanter avec Pierre, et à chaque fois ça avait du succès. Elle se dit donc qu'ils la referont probablement chanter avec lui d'ici la fin de l'aventure si elle ne part pas la semaine prochaine...

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Voilà un chapitre plus long que d'habitude, j'espère que l'histoire vous plaît toujours, n'hésitez pas à me donner votre avis :)
Passez une belle journée et un beau week-end <33

J'aimerai garder le meilleur de ceux qu'on était ☁️Où les histoires vivent. Découvrez maintenant