Pierre et Rosalie sont installés dans leur train, en direction de Caen. Ils sont au fond du wagon, il n'y a pas grand monde et heureusement. Il ne sait pas trop comment il devrait réagir si quelqu'un le reconnaissait avec la fille d'Héléna. Peut-être que dans les prochains mois il faudra officialiser qu'elle est leur fille à tous les deux, ce sera nettement plus simple, mais pour l'instant ça n'est pas encore le bon moment. Très vite après le départ du train Rosalie s'est endormie. Pierre est assis du côté fenêtre, et sa fille s'est calée contre lui. Elle s'est assise sur ses genoux, a posé sa tête sur son torse, et il a passé son bras autour d'elle. Elle dort depuis plus d'une heure maintenant, ce qui a permis à son père de s'assoupir un peu. Quand il ouvre à nouveau les yeux, il la voit toujours endormie contre lui, ça le fait sourire. Ça donnerait presque l'impression que c'est facile de s'occuper seul d'un enfant en bas âge quand on mène une vie à mille à l'heure. Il passe le reste du trajet à la regarder tendrement en souriant. Il réalise peu à peu qu'elle est sa chair, une partie de lui, que toute sa vie il sera son père et qu'il s'inquiétera pour elle, que désormais sa vie sera en fonction d'elle et de ses besoins. Il comprend maintenant ce que disais Héléna quand elle parlait de sacrifices. Ça n'est peut-être qu'une histoire de gènes, mais ça bouleverse une vie, et maintenant qu'il le sait il ne peut pas s'empêcher de culpabiliser pour Héléna, qui a dû l'assumer toute seule à dix-huit ans. Après tout il ne pouvait savoir, mais aujourd'hui il est déterminé à être présent au maximum pour elle, et à aider Héléna dès qu'il le peut, surtout maintenant qu'ils se sont tous les deux lancés dans une vie d'artiste. Le train entre en gare de Caen, Pierre réveille doucement Rosalie pour pouvoir se lever et attraper la valise, puis il la reprend dans ses bras pour ne pas la perdre au milieu de la foule. À peine quelques mètres plus loin, des gens le reconnaisse et il s'en aperçoit, mais il fait mine de ne pas les avoir vu et accélère, pour éviter toute question embrassante. Il arrive sur le parking où sa mère les attend les bras ouverts. Il l'avait prévenu il y'a à peine deux jours que finalement il ne travaillerai pas ce lundi et ce mardi pour pouvoir garder Rosalie, et qu'il en profiterai pour rentrer chez lui. Émilie met le sac et la valise dans le coffre, puis elle embrasse son fils sur la joue et prend sa petite-fille dans ses bras.Émilie : Ça a été le trajet ? Tout s'est bien passé ?
Pierre : Oui, elle a dormi tout le long, Hélé m'a dit qu'elle n'avait pas fait de sieste aujourd'hui donc elle était bien fatiguée.
Émilie : D'accord. Allez viens ma poupée, on rentre à la maison.Émilie attache Rosalie à l'arrière de la voiture, puis s'installe sur le siège conducteur, et Pierre vient à côté d'elle, elle démarre en direction de leur maison. Rosalie a de petits yeux mais elle ne dort pas, elle serre son doudou contre elle en regardant dehors, la nuit est tombée sur la campagne Normande. Pendant ce temps, Émilie jette des coups d'œils dans le rétroviseur de temps en temps, tout en profitant du calme de la petite pour discuter avec son fils.
Émilie : Alors, ça s'est passé comment ces deux premiers concerts ?
Pierre : Franchement trop chouette ! Le public était chaud, tout s'est super bien passé, les rencontrer et tout, c'était génial.
Émilie : Ah tant mieux alors ! Je suis désolée de pas avoir su être là, j'avais pas mal de travail hier, et Amiens c'est pas tout près, on aurait pas vraiment su être à l'heure...
Pierre : C'est pas grave maman, je t'en veux pas. L'important c'est que tu viennes aux dates qui sont en Normandie.
Émilie : Bien sûr ! On a pris nos places dès que possible mon chat, on a vraiment hâte ! D'ailleurs merci de venir nous voir pour ces quelques jours, ça me fait plaisir et à ton père aussi. Ça fait longtemps qu'on s'est pas retrouvés comme ça.
Pierre : Oui, en fait c'est Héléna qui m'a proposé de garder la petite, mais ça aurait été trop compliqué si j'étais resté à Paris, en plus elle se serait ennuyée. Donc je me suis dit que venir ici serait une bonne idée !
Émilie : Et t'as bien fait. En plus tu n'as pas arrêté depuis ta sortie, ça va te faire du bien de souffler un peu.
Pierre : Oui, en plus c'est la première fois que je vais passer autant de temps avec Rosalie, ça va être chouette...
Émilie : Oui, ça va vous faire de beaux souvenirs, j'en suis sûre. Et puis c'est génial qu'Héléna t'ai proposé ça, c'est une belle preuve de confiance de sa part.
Pierre : C'est marrant, Lucie m'a dit la même chose.
Émilie : Ahah, ça ne m'étonne pas ! Sinon, je suis sûre que ça va être super ces deux jours, tu vas lui faire visiter tes endroits préférés et tes amis ?
Pierre : Mmh... Oui. Il faudra bien qu'ils la rencontrent un jour, ce sera une belle occasion. Et je l'amènerai à l'Union je pense aussi.
Émilie : Une après-midi alors, elle est petite Pierre !
Pierre : Mais oui, t'inquiètes pas maman, je vais bien m'occuper d'elle.
Émilie : Je sais chéri. Si même sa maman te fais confiance, alors je n'ai aucune raison de ne pas avoir confiance. Mais n'oublie pas que si jamais il y a un problème, tu m'appelles. Pendant ces deux jours ou même après d'ailleurs, je suis joignable n'importe quand, ça ne me dérange pas.
Pierre : Mais t'inquiètes pas maman, tout va bien.
Émilie : Je sais, mais un enfant ça bouleverse beaucoup de choses, surtout quand on a vécu une histoire comme la vôtre. Ça ne sera pas facile mais j'ai confiance en vous deux, tu seras un très bon père j'en suis sûre.
Pierre : Tu me dis exactement la même chose que Lucie !Elle rit un peu, il lui sourit, et elle se gare. Elle détache Rosalie, sa petite-fille lui agrippe sa main, et elles se dirigent vers l'entrée de la maison, Pierre et les bagages sur leurs talons. Ils rentrent dans la maison, Émilie se rend dans la cuisine pendant que Rosalie observe avec des grands yeux la maison où a grandi son papa.
Émilie : Vous avez mangé ?
Pierre : Euh, non.
Émilie : J'avais fait un gratin de chou-fleur avec plein de béchamel et de lardons, vous en voulez ?
Rosalie : Oh oui ! Moi j'ai pas mangé depuis le dîner, j'ai même pas su prendre de goûter parce que, parce que j'étais au concert, et tata elle a pas voulu que je mange pour pas déranger.
Émilie : D'accord, je vous fait réchauffer deux parts alors !Elle fait réchauffer le reste de gratin, puis sert Rosalie et Pierre.
Pierre : Merci maman.
Rosalie : Merchiii !S'exclame-t-elle la bouche pleine, ce qui fait sourire son père et sa grand-mère.
Émilie : Tu aimes ?
Elle hoche la tête.
Émilie : C'est quoi ton plat préféré ma puce ?
Rosalie : Des frites ! Avec plein de la sauce Brazil dedans !!
Émilie : Ahah, vraie petite belge alors !
Pierre : Attends, elle même née le lendemain de la fête nationale, Héléna a été embarquée à l'hôpital juste avant le feu d'artifice !Émilie rit de ces anecdotes, tout en regardant la fillette dévorer son assiette.
Émilie : Tu es contente d'être ici Rosa ?
Rosalie : Oui, maman elle m'a dit que je saurais voir la mer !
Émilie : Ah oui sûrement, tu as pas la mer chez toi ?
Rosalie : Si, mais c'est un petit peu loin, en plus c'est dans l'endroit où les gens ils parlent le néerlandais, et maman elle parle pas bien le néerlandais, pourtant bonne-maman elle m'a dit que avant elle était, elle apprenait le néerlandais aux gens !
Émilie : Ah, d'accord. Ici tout le monde parle français, donc tout va bien !Et la soirée continue comme ça, les questions et les anecdotes s'enchaînent, puis Pierre monte coucher sa fille.
Émilie : J'ai mis des draps tout propres dans ton lit Pierre, si elle veut elle peut dormir dedans, j'ai prévu le matelas gonflable pour que tu dormes quand même avec elle dans la chambre. À moins que tu ne veuilles qu'elle dorme dans la chambre d'ami, mais comme elle est petite ça me semblait mieux comme ça...
Pierre : Ne t'en fais pas, c'est très bien comme ça.Rosalie se met en pyjama, se brosse les dents, Pierre commence à la border dans son lit avant d'aller s'installer dans le matelas gonflable au pied du lit.
Rosalie : Papa...
Il sourit bêtement, ça lui fait vraiment un drôle d'effet ce nouveau surnom, mais finalement ça lui plaît bien, il commence à s'y faire et à bien apprécier. Puis, réalisant qu'elle l'a appelé, il se redresse pour la voir.Pierre : Oui ?
Rosalie : Quand on est pas à la maison maman elle dort toujours avec moi...Il sourit, la fillette a l'air bien fatiguée, elle suce son pouce, toujours en serrant son doudou contre son cœur. Pierre la trouve craquante comme ça, dans son petit pyjama licorne, et n'a qu'une envie c'est de la serrer dans ses bras. Il est déjà si attaché à cette petite fille qu'il se demande ce que ce sera après ces deux jours passés ensembles.
Pierre : Tu veux je vienne te faire un câlin ?
Rosalie : Oui. Et je veux aussi que tu restes avec moi. J'arrive pas à dormir si je suis toute seule dans le lit.
Pierre : Bon, d'accord, j'arrive.Et ni une ni deux, il quitte son matelas gonflable pour se blottir dans son lit deux places, et sa fille se réfugie contre lui. Il lui caresse les cheveux, l'embrasse sur le front, et naturellement commence à chanter pour l'endormir. C'est la seule chose qui marchait pour lui quand il était petit, et Héléna lui a fait comprendre qu'elle était pareil. Alors, il commence à lui chanter « L'important c'est d'aimer », en pensant fort à la jolie belge.
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Voilà pour le chapitre d'aujourd'hui, désolée du retard, le prochain sort demain :)
Merci encore pour tous vos retours à chaque fois, ça me fait si plaisir ♥︎
Passez une bonne nuit <33
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J'aimerai garder le meilleur de ceux qu'on était ☁️
FanfictionÀ tous les fans de la Star Ac et en particulier d'Héléna et Pierre, voici une fan fiction sur la promo 2023 et particulièrement sur eux, j'espère qu'elle vous plaira !