XLVII.

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Repenser à ce qu'il a pu ressentir à cette époque le fait sursauter. Il était le seul éveillé, mais maintenant la jolie blonde qui dormait à ses côtés l'est aussi. Sa respiration s'est accélérée, ses petits yeux noisettes sont grands ouverts, il s'accroche à la couette et est complètement crispé.

Héléna : T'as vu un fantôme ou quoi ?

Murmure-t-elle en riant avant de lui caresser doucement le bras droit pour qu'il se calme. Elle est désormais allongée sur le côté, face à lui, ses yeux pleins de tendresse fixent un Pierre paniqué, à présent sur le dos, mais qui vient de tourner la tête vers la voix douce qui l'a ramené à lui.

Héléna : Ça va, ça va aller. Je suis là maintenant.

Elle lui embrasse l'avant-bras avant de relever la tête pour à nouveau lui adresse un regard rassurant. Ses mots paraissent si irréels aux oreilles de Pierre qui les attendu des années durant, qu'elle les répète.

Héléna : Je suis là Pierrot. Maintenant que la vie a permis à nos chemins de se recroiser je serai là jusqu'au bout, je te le promets.

Il sourit en entendant cela, et son regard descend sur le corps nu de la jeune femme, à moitié recouvert par la couette. Elle sourit en voyant cela, Pierre se tourne à son tour vers elle et elle en profite pour lui caresser la joue.

Héléna : Tu pensais à quoi pour être dans cet état ?

Questionne-t-elle dans un murmure pratiquement inaudible.

Pierre : Rien, je pensais au passé, à quand tu étais partie, mais puisque maintenant tu es là, je ne dois plus y penser. N'est-ce pas ?

Cette dernière phrase un peu enfantine prononcée sur un ton enfantin rallonge le sourire d'Héléna qui embrasse le plus délicatement possible « son ancien amoureux », comme signifié à sa fille, bien qu'il soit en fait son amoureux de maintenant, de toujours, et elle espère pour toujours.

Héléna : Comme dirait La Reine des Neiges, « le passé est passé ».

Répond-elle en riant, sa référence faisant rire Pierre aussi. Ensuite il soupire de soulagement, laissant sa tête tomber sur l'épaule de la jeune femme, avant de l'embrasser à cet endroit. Ils restent ainsi un bon moment, blottis tous les deux au chaud, loin de tout, si bien qu'ils aimeraient ne jamais avoir à se lever pour sortir. Vers neuf heures, Héléna décide de se lever pour se préparer, surprise que leur fille ne les ai toujours pas réveillés. Plus pour embêter Pierre que par réelle pudeur, elle quitte le lit emmitouflée dans la couette, faisant lâcher un grognement au beau normand, la tête toujours dans l'oreiller.

Pierre : Héléééé j'ai froid !
Héléna : Ahahah, tant pis pour toi !

En l'entendant rire il se redresse légèrement, plaçant ses mains devant ses yeux pour ne pas être aveuglé par la lumière du jour filtrant à travers les rideaux, tout en écartant les doigts pour profiter de la vue que lui offrait la jolie blonde.

Héléna : Je te vois hein.

Dit-elle un sourire malicieux au coin des lèvres.

Pierre : Ah, pas moi.

Répond-il d'un air faussement innocent qui fait rire Héléna qui ouvre doucement la porte de la salle de bain, toujours enroulée dans les draps.

Pierre : Oh, tu veux pas rester un peu ? Il est tôt...

Se plaint le jeune artiste d'une moue boudeuse, faisant à nouveau esquisser un sourire à la mère de sa fille.

Héléna : Pour ta fille c'est déjà tard, c'est comme s'il dormait jusqu'à midi là ! Donc il faut que je me prépare moi, elle est trop jeune pour se réveiller et nous voir tous les deux à poils dans le lit. T'imagines la vision d'horreur ?
Pierre : Elle est pas née dans une rose hein ! Et puis même, elle se dirait qu'on a eu trop chaud, que c'est pour ça qu'on a enlevé nos vêtements.
Héléna : Mais ça elle le sait pas qu'elle est pas dans née une rose, elle a trois ans, et on est en Bretagne en avril Pierre !
Pierre : M'en fous, moi j'ai eu chaud...
Héléna : Pierre...

J'aimerai garder le meilleur de ceux qu'on était ☁️Où les histoires vivent. Découvrez maintenant