Stigmates

Chapitre 18

Pdv Jungkook

Convaincre ce type de venir chez moi, était la chose la plus difficile que j'ai eu à négocier cette semaine. Pourtant, j'ai négocié et signé des contrats de plusieurs millions de dollars récemment. Mais ce type était un challenge d'un autre niveau. Comment quelqu'un qui n'a rien pour lui, peut-il avoir autant de fierté ? Ça le rendait même passablement arrogant à mes yeux.

D'habitude, quand les gens me voient, ils me mangent dans les mains car mieux valait m'avoir comme ami que comme ennemi. On me traitait comme un œuf, qu'il ne fallait surtout pas casser. Lui, il m'a eu jusque dans son studio minable et il n'a même pas eu un mot ni un regard pour moi. Tout le long du trajet jusqu'à chez moi, il est resté muet comme une statuette. Arrivé chez moi, même chose. Il n'a même pas été curieux ni émerveillé par le mobilier, l'architecture, par rien. Quand je lui ai demandé ce qu'il voulait boire, il a juste haussé les épaules. C'était le café le plus bizarre de ma vie que je prenais en compagnie de quelqu'un d'autre qu'une certaine personne dont je préfère ignorer l'existence.

Lorsqu'on nous a servi, en moins de 5 minutes, il avait déjà fini son café et sans même avoir de la considération pour la peine que j'ai eu pour l'amener chez moi, il se lève et demande à partir. J'étais passablement agacé mais je ne le montra pas. Sans mon accord ni rien, il remet ses déguisements ou ses accoutrements et s'apprête alors à partir. Je le scrute alors plus longuement, prend mon portefeuille, l'ouvre et lui remet 500$ pour son taxi. Il me toise nonchalamment de la tête au pied puis, sans un mot et sans prendre les sous que je lui tendais, s'en va et quitte mon appartement. J'étais choqué par son comportement. Comment peut-il être autant arrogant ? On sait tous que l'argent doit être son problème principal mais lui, on lui en donne et à cause de son égo sur dimensionné, il ose refuser. J'étais très énervé mais également très heureux au fond de moi car je compris alors que j'allais bien m'amuser car je détestais la facilité.

Et enfin, débute mon plan.

Pdv Taehyung

Ce que les gens peuvent qualifier d'arrogance chez moi, je le qualifierai plutôt de prudence froide. Je vous explique. Imaginez que vous êtes dans une impasse et qu'une personne avec laquelle vous avez déjà eu des problèmes, a décidé de vous venir en aide. Bien sûr qu'il faut accepter l'aide mais il faut savoir raison garder. L'aide peut être de bonne foi ou le contraire. Dans mon cas précis, le changement de cet enfant pourri gâté ne m'inspirait pas  du tout confiance. Sa manière de faire, me pousse à penser que cet amitié soudain qu'il m'offre, peut-être un gage, un jeu, un pari ou carrément un guet-apens, un piège, un traquenard. Peut-être que je me trompe, mais mon instinct qui m'a permis de survivre en prison me trompe très rarement. Et avec sa belle gueule et son corps bien bâti, il doit se croire au dessus de la mêlée.

En tout cas, j'ai expédié cette histoire de café vite fait. Il avait parlé d'un café, alors je ne voyais pas l'intention de rester assis quelque part juste pour perdre mon temps. Il a même osé, tenté de me donner de l'argent pour un putain de taxi. Il me croit incapable de me débrouiller ou quoi ? J'ai l'air de vouloir de la charité de quelqu'un ? Est-ce qu'il connaît au moins la signification du mot dignité ?

En tout cas, après avoir quitté l'appartement, au passage très luxueux de l'emmerdeur en chef, je ne suis pas retourné chez moi directement. Je suis aller traîner ici et là dans les bas quartiers de la ville à la recherche de n'importe quoi à faire comme job.

J'ai traîné plus de trois heures sans rien trouver et la fatigue commençait même à se faire sentir dans mes membres inférieurs. Pile au moment où je voulais abandonner, j'aperçois au loin, un vieil homme se faire malmener par trois gamins devant une supérette de quartier. Au départ, je voulais passer mon chemin sans me mêler des affaires d'autrui mais, bon samaritain que je suis depuis la veille, je décide alors de prolonger ma bonté et de lui prêter main forte. Je marche alors d'un pas pressé vers la scène et arrivé à peu près trois mètres d'eux, je leur dis en élevant légèrement la voix