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Pov du prince Sébastian

Je ne pu dormir cette nuit. Je comptais le lui dire, plus d'une fois mais j'en avais pas le courage. En interdisant au garde d'aller payer la somme, je sentais que ce que je faisais était mal mais mon égo m'aveuglais. Je voulais tellement m'imposer, lui montrer que je suis le plus fort. Mère a raison, j'ai pris la vie de sa mère. Je ne penses pas qu'elle me le pardonnera.
Elle est partie je ne sais où et Rose refuse de me le dire. Elle ne m'adresse même plus la parole à part pour me saluer et elle a raison. Je suis la raison pour laquelle son amie est partie.

Il est 08h et je suis toujours dans ma chambre. Je n'ai pas faim et je n'ai surtout pas envie de voir mère.
J'enfile mon armure puis sort du palais. Il faisait gris dehors. Une pluie s'annonçait mais ça m'étais égal. Les chevaliers ne sont pas là car c'est Dimanche. Elle serait à la messe si elle était là.
Je me sers des mannequins comme adversaire. Des gouttelettes d'eau tombaient du ciel puis se transformer petit à petit en une grosse pluie.

Je sors mon épée et l'abat une première fois sur le mannequin puis une seconde fois et une troisième. Mes coups se faisait de plus en plus violant et les entailles étaient de plus en plus profondes.

La rue est devenue déserte. Tous avaient rejoints leur domicile pour s'abriter.
Le rage, la haine, la tristesse, l'amour, toutes mes émotions sont transmises à travers mes coups. Je me rappelle alors des paroles que mère me disais quand j'étais plus jeune. « Ton plus gros talent est de détruire les gens qui t'aime ». Je commence à croire à ses paroles. Tout ce que je touche se détruit. Je suis responsable de la mort de mon frère, de celle de la mère de Yonah. J'ai fais du mal à la seule femme que j'aime. Je l'ai maltraité, je lui est fait faire toute sorte d'atrocités. Je ne mérite pas son amour, je ne mérite même pas qu'elle me pardonne. Je crois que c'est mieux ainsi.

Le mannequin cède a un énième coup et finit par se briser.
Je prends mon épée puis m'arrache lentement jusqu'à la place où elle avait l'habitude d'être avant de m'assoir.
Je ne sais combien de temps je suis resté assis là mais la pluie commençait à cesser.

Je décide de retourner au palais.

Anastasia: Oh mon Dieu Sébastian tu es complètement trempé. Où étais-tu? Père te cherche partout.

Je regarde l'horloge, il était 12h. Je retourne dans ma chambre, me change puis reste assis sur le lit ne sachant que faire.

Un garde toque à ma porte pour me dire que j'étais solliciter à la grande salle. Je marche nonchalamment jusqu'à cette dernière.

Moi: Vous avez besoin de moi votre altesse?

Père: Oui, où étais-tu?

Moi: Je m'entraînais.

Mère: Sous la pluie?

Je ne réponds rien.

Père: C'était juste pour te présenter ta nouvelle servante, elle pourra commencer dès maintenant.

Moi: J'en ai pas besoin.

Mère: Comment ça? Qui fera ta chambre?

Moi: Je n'en veux pas.

Mère: Sébastien reprends tes esprits enfin.

Moi: Père puis-je disposer?

Lui: Le repas est servi.

Moi: Je n'ai pas faim.

Mère: Mais tu n'as même pas pris ton petit déjeuner. Comptes-tu ne rien avaler de la journée?

Moi: Père?

Lui: Vas-y.

Mère: Toi, suis le. Dit-elle en s'adressant à la fille.

Moi: Si tu me suis, je te tue. Crachai-je.

Elle se stop dans son élan avec une expression de terreur au visage. Je ne perds pas plus de temps puis retourne dans chambre pour une sieste.


...

Je me réveille de ma sieste en me sentant faible. Ma température était plus élevée que d'habitude. J'ai sûrement contracté une grippe.

Je demande à l'un des gardes d'appeler le médecin.
Celui-ci confirme ce que pensais. C'est de la grippe.

Médecin: Vous devez manger avant de prendre vos médicaments.

Moi: Ok.

J'envoie un garde dire aux cuisinières de me faire une soupe.
Après avoir mangé, je prends les médicaments puis retourne au lit.

Moi: Si tu savais à quel point je suis désolé Yonah.

Pov de Yonah

La journée a été plutôt bien. Nous l'avons passé au champ. Dans ce village tout le monde est voisin. Les habitants sont très aimables et sympathiques. Je me suis intégrée en une journée. Esther aussi. Elle a joué toute la journée avec les enfants.

Rebecca: Ce soir nous dînons sur la place publique.

Moi: Ah bon! Pourquoi?

Elle: C'est comme ça tous les Dimanches. Tout le monde se réunissent sur la place pour dîner comme une grande famille.

Moi: D'accord je vois.

Lucia: Vous êtes prête?

Nous: Oui

Elle: Allons-y.

On entendait déjà la musique. Sur la place il y'avait trois grandes tables une pour les adultes, une pour les jeunes et une pour les enfants.
Les jeunes filles cuisinaient tandis que les jeunes hommes coupais du bois.
Rebecca et moi rejoignons les jeunes filles pour les aider. Nous discutions comme si nous nous connaissions depuis des lustres. Elles me demandaient comment c'était la vie dans la ville de Karen.

...


Après avoir finit le repas, les filles étaient d'un côté de la table et les garçons de l'autre. C'était ainsi pour les adultes et pour les enfants. Esther n'a jamais été aussi épanouie.
Nous dînions en discutant.

Linda: Je rêve d'y aller mais maman a besoin de moi ici.

Moi: Je trouve qu'ici la vie est plus paisible. Là bas c'est travail, travail et encore travail.

Pierre: Où travaillais-tu?

Moi: Au palais. Chez la famille royal.

Les filles: Chez la famille royale!!

Les avaient toutes l'aire émerveillées et les questions venaient de partout. « Pour qui as-tu travaillé? », « Ça veux dire que tu as vue le prince ? », « Comment est-il? », « Il paraît qu'il est extrêmement beau ».

Rebecca: Doucement avec vos questions les filles, la pauvre elle est ne sait à quoi répondre.

Brigitte: Moi d'abord. Alors pour qui as-tu travaillé?

Moi: Le prince.

Elle: Le prince!! AAHH.

Pierre un jeune homme lui demande d'arrêter de crier.

Linda: Comment est-il?

Moi: Il fait environ 1m90. Il a les cheveux roux ondulés, des yeux vert et un sourire presque parfait.

Astrid: La chance. J'aimerais le rencontrer aussi.

Moi: Si tu pars en ville tu le verras certainement.

Je voulais l'oublier. Pas me rappeler de lui. Mais elles ne cessaient de me poser des questions auxquels j'étais obligé de répondre.
En plus de cela, Pierre ne me quittait pas des yeux. Cela me gênait beaucoup.

Esther: Yoyo j'ai sommeil.

Je la mets sur mes jambes puis la berce jusqu'à ce qu'elle s'en dort.
C'était le prétexte parfait pour mettre fin à cette conversation. Rebecca dit qu'elle est fatiguée aussi. Nous retournons à la maison où dormait déjà madame Lucia.
Allongée sur le lit, je sers Esther dans mes bras. Sa présence m'apaisait. Je m'endors quelques temps après elle grâce au calme paisible qui venait de tomber sur le village.

...À suivre.

Le prix d'un pardon Où les histoires vivent. Découvrez maintenant