CHAPITRE 38

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CHERYL

♫ If I Lose Myself - One Republic ♫

Au fur et à mesure de nos sessions de roulage, je vois Paris se délivrer peu à peu de sa peine. Hollow à même contribuer à nous rejoindre pour quelques une d'entre elles, m'étonnant qu'il conduise également des deux roues. L'enterrement est passé. Peu de monde, rien de grandiose.

Depuis, j'ai délogé plus ou moins chez mon ami pour m'assurer qu'il ne reste pas seul à vivre cette épreuve, ses sentiments étant mis à mal. Je vois bien qu'il l'accepte ce qui ne l'empêche pas chaque jour de passer voir sa mère et lui raconter sa journée. Il a encore besoin de moi quand il y va. Il ne veut pas y aller seul alors je tiens sa main et contribue à lui donner toute la force dont il a besoin pour se relever.

Entre autres, j'ai pu préparer mon exposition, envoyer mes photos pour les faire imprimer, encadrer et vérifier mon espace attribué pour l'ouverture de la salle et le vernissage prévu dans peu de temps. Tentative d'évasion. J'ai gardé mon idée première qui avait été acceptée par l'organisation.

En parlant photo, je receptionne un message de Roy.

"Salut, tu arrives à quelle heure pour le vernissage vendredi ?"

C'est déjà vendredi. Dans deux jours. Plus d'une semaine s'est déjà écoulée depuis la mort d'Isabella. Le temps se dérobe sans voir les jours passés. J'ai appris à mon grand malheur que le vernissage aurait lieu en même temps que le gala de Sybélia, si bien que j'ai contraint Alfret de prendre l'intégralité du spectacle en vidéo pour pouvoir admirer toute la splendeur de mon ami malgré tout.

Nous avons convenu de nous retrouver après nos événements respectifs dans un bar pour boire un verre et célébrer nos études qui touchent à leurs termes. C'est la fin d'une période de notre vie qui va donner lieu à une nouvelle qui j'espère ne fera que renforcer les liens entre nous malgré nos chemins convergents.

La bande devrait être plus ou moins au complet quand on se retrouvera. Byron et Daisy vont se rendre au gala, cette dernière étant très fan de danse, Grimm va se charger de prendre le tout en vidéo pour Alfret - parce qu'il est 'plus utile qu'une vache de près' avec un téléphone selon Grimm- tandis que Lorelei, Hélix et Paris assisteront à mon vernissage. Une de mes photos reprend le couple. J'ai pu les photographier dans le magnifique jardin de Paris juste avant de les envoyer. Ils sont tellement magnifiques que j'ai souhaité garder la surprise du rendu. Quant à Paris, il y a également une image de lui en harmonie avec sa passion, la moto. J'ai à la fois très hâte de leur dévoiler leurs portraits et à la fois j'ai envie de m'y rendre à reculons en repensant à ce grotesque personnage auquel on s'est confronté à la galerie. Il ne manque plus qu'à croiser les doigts pour que d'autres personnes charmantes se manifestent.

Je réponds mon heure d'arrivée à Roy et le téléphone de Paris laissé à l'abandon sur le canapé que j'occupe s'exclame à son attention. Je crois me rappeler qu'il est parti nager. Oui parce que monsieur muscle possède une piscine dans cette immense demeure. Il m'a proposé à plusieurs reprises de me joindre à lui mais c'est hors de question. Je n'ai même pas osé savoir où elle se trouvait. Depuis la découverte de sa mère, j'ai arrêté de vouloir répondre aux affres de ma curiosité.

Le téléphone affiche le visage de Byron. Zut, où est-ce qu'elle se trouve sa mare d'eau ? Je fouille un peu partout mais finit par utiliser la solution la plus simple : crier son nom.

- Paris...Paris...PARIS...TON TÉLÉPHONE SONNE !... C'EST BYRON.

Une porte s'ouvre et, simplement muni de son maillot de bain, il me tend la main pour que je lui donne, le corps dégoulinant d'eau. Je déglutis, ma gorge s'assèche sous cette vision. Whoa. Il est vraiment...TRÈS BEAU. Je reprends mes esprits pour lui tendre l'appareil et il prend l'appel m'interrogeant du regard.

BLOOD STORMOù les histoires vivent. Découvrez maintenant