BLOOD STORM

CHAPITRE 39

CHERYL

♫ Truck - Space Alligator ♫

J'ai rendez-vous au vernissage et je suis déjà en retard. Quelle idée j'ai eu de vouloir mettre une robe pour surement la deuxième fois de ma vie. Je n'ai pas du tout l'habitude d'en porter si bien que je manque de tomber dans les escaliers quand elle se prend dans mes Dr Martens. Elle est longue parsemée de pétales de fleurs orangées, magnifique mais quand on n'a pas l'habitude d'avoir une étoffe qui se coince entre les jambes ou sous les pieds, c'est compliqué. J'adore également son léger décolleté qui me permet de laisser le haut de mon corps respirer sous la chaleur mais n'en dévoile pas trop à la fois. Je ne suis pas prude mais juste mal à l'aise avec mon corps.

Hollow m'attend alors que je fais un dernier aller-retour entre ma chambre et la salle de bain. Je suis revenue définitivement hier. La soirée que nous avons passée avec Daisy semble avoir fait beaucoup de bien à Paris qui m'a finalement congédié. Bon d'accord, les termes étaient plutôt : "Il serait tant que tu retournes chez toi avant que je ne finisse au pilori à force de t'accaparer jour et nuit. Hollow peut être très imaginatif lorsqu'il se venge."

Toujours est-il que cette fois, je suis prête. Hollow a revêtu une chemise blanche qui me donne fortement envie de lui faire sauter les boutons. Qu'est-ce que qui me prend ? Ça ne va pas la tête. Il a aussi troqué son fidèle jean noir et porte lui aussi ses Dr. Martens. Il m'examine aussi quand il me voit m'approcher dans mon enveloppe de tissu. Un sourire satisfait et un doux regard appréciateur sillonnent son visage.

Il tient une boîte de chaussures dans les mains, je pense d'abord que ce sont celles qu'ils portent avant de me tendre la boîte en carton.

- J'ai pensé que tu devrais avoir l'air parfaite des pieds à la tête.

- Avoir l'air seulement ?

Je réponds d'un air malicieux mais un éclat de bonheur m'envahit. J'accepte le cadeau. Une nouvelle paire pour de nouveaux chemins à parcourir. De nouveaux objectifs vers lesquels courir.

- Tu ne pouvais pas me faire plus plaisir.

Je retire le couvercle et remarque qu'elles sont noires, hautes et compensées. Il ne pouvait pas me faire plus plaisir. Il prend la première chaussure et m'incite à m'asseoir pour me la mettre. Je lâche un petit 'oh' de surprise. Il dénoue lentement celles qui sont à mes pieds puis sa main remonte lentement au contact de ma peau le long de ma jambe pour me les retirer. Ses mains chaudes laissent une marque particulière sur mon épiderme. Il me regarde dans les yeux avec séduction, se rendant parfaitement compte de la chair de poule qui accompagne son geste et de l'effet qu'il me procure. Je ne pensais pas que ça pouvait être si intense un homme qui vous met vos chaussures.

Il a un genoux à terre comme le ferait un homme lors d'une demande en mariage mais il n'en est rien. Mon pied repose sur sa jambe si bien que sa bouche n'est pas loin de ma peau qu'il a découverte alors il comble la distance et la parsème doucement d'une envolée de bisous. Je rejette la tête en arrière. Mon cœur bat à tout rompre. C'est la première fois que j'atteins un niveau d'envie érotique à ce point. Je pourrais le laisser s'emparer de tout mon être. Il relâche un instant son étreinte pour passer à ma seconde jambe pour laquelle il réitère ses gestes. Ma main se pose dans sa nuque me retenant de la poser dans sa chevelure soignée. Il ne monte pas plus loin que le dessus de mon genoux.

D'une, nous sommes déjà en retard donc il ne se passera rien maintenant. De deux,...je n'ai pas de deux. Ce n'est pas l'envie qui m'en manque.

- Bon anniversaire Coccinelle.