Chapitre 14 - Vent de panique

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« La seule chose sur laquelle nous sommes tous égaux, c'est la météo

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« La seule chose sur laquelle nous sommes tous égaux, c'est la météo. S'il pleut, ça impacte notre moral alors que lorsqu'il fait beau, le champ des possibilités est ouvert. Quelques fois, il faut juste attendre que l'orage passe. »

Mais quel con ! Quel con je suis !

Ce n'était pas l'idée du siècle de la confronter de la sorte. Je commence à connaître ses réactions, sa façon d'être et la brusquer ne me fera obtenir aucun résultat. C'est pourtant ce que j'ai fait et maintenant, je m'en veux. La seule chose que j'ai pu avoir, c'est la confirmation qu'il s'est bien passé quelque chose il y a cinq ans et que c'est sûrement étroitement lié à ma présence ici, en France. Comment, pourquoi, je ne sais pas encore parce qu'à chaque fois que je pense que j'avance, je recule de dix pas. Quel con ! On avait passé une bonne soirée la veille, elle avait l'air détendue et ouverte à me faire confiance, mais je suis arrivé avec mes gros sabots et j'ai foutu en l'air, ce début de quelque chose. Si je suis tout à fait honnête avec moi-même, je ne suis pas contrarié seulement à cause de la progression de ma mission qui se casse la gueule, mais aussi et surtout, parce que je m'attache à elle. Grossière erreur de débutant, je sais, mais comment pourrait-il en être autrement ? Ornélia est une jeune femme tellement entière qu'on ne peut qu'être touché par elle.

Quelqu'un me bousculant, me fait revenir à la raison. Le brun se trouve face à moi, les traits contrariés qui se traduisent par des sourcils froncés. Il me pousse, encore et encore. Je recule non pas parce qu'il a la force de me faire bouger, mais parce que je me sens mal. Visiblement, lui non plus n'a pas réussi à la retenir.

— C'est quoi ton putain de problème, mec ? crie-t-il en me poussant encore.

Aucun mot ne sort de ma bouche, tout simplement parce que je n'ai pas la réponse à une question aussi simple. Lui dire que je suis un imposteur ne lui apportera pas grande satisfaction et ça grillerait ma couverture direct. La seule chose que je suis capable de faire, c'est de tirer une chaise et de me laisser choir dessus en poussant un long soupir, ma tête entre mes mains.

— Je ne sais pas ce qui m'a pris... soufflé-je.

— Pourquoi est-ce que tu cherches à savoir ce qui s'est passé il y a cinq ans ? Et comment t'es au courant de ça, d'abord ?

— Camélia. Elle est passée hier soir chez Ornélia et nous avons discuté un peu, elle m'a raconté que sa sœur avait changé de comportement il y a cinq ans, qu'il s'était forcément passé quelque chose, mais qu'elle ne savait pas quoi.

La tête qu'affiche le brun m'indique qu'il est plus au courant de l'histoire qu'il ne le laisse paraître. Il m'imite en tirant une chaise pour s'écrouler dessus, les coudes sur la table et le visage entre les mains.

— Tu es au courant de quelque chose ?

— Oui, Ornélia n'a pas de secret pour moi, mais ne compte pas sur moi pour trahir sa confiance. Je ne te dirais rien. Dis-moi plutôt qu'est-ce que tu faisais chez elle, hier soir ? Elle ne m'a rien dit ! s'offusque-t-il comme si c'était ça qui comptait.

Dénonce-moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant