Chapitre 21 - Le couteau dans la plaie

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« Le bonheur est bien souvent éphémère comme un arc-en-ciel, mais il faut profiter des émotions agréables qui nous rendent plus vivants

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« Le bonheur est bien souvent éphémère comme un arc-en-ciel, mais il faut profiter des émotions agréables qui nous rendent plus vivants. »

30 juillet 2024

Dire que je suis de bonne humeur et excitée comme une puce est un euphémisme. Ce n'est pourtant pas Noël et pas encore mon anniversaire, mais c'est tout de même un grand jour. Aujourd'hui, après plus de deux mois sans les voir physiquement, mes parents rentrent de leur tour du monde. Je suis folle d'impatience d'enfin pouvoir les retrouver, avoir un contact physique avec eux. Les visios c'est bien, mais ça ne permet pas de ressentir ce genre de choses. En plus, comme une idiote j'avais oublié la date de leur retour que je pensais plus tard. Heureusement l'alarme que j'avais eu la présence d'esprit de mettre en place sur mon téléphone, m'a fait une piqûre de rappel.

En me réveillant ce matin, j'ai ressenti un pincement au cœur en trouvant la maison vide comme la dernière fois que le brun et moi avions passé la soirée ensemble. À croire que c'est en train de devenir une habitude. Lui et moi passant une agréable soirée avant qu'il ne déguerpisse comme un voleur. Enfin, cette fois, c'est différent, car il m'a laissé un mot trop mignon, bien qu'il ne dise rien de particulier et ça m'a fait plaisir. À part avec Eliott, j'avais perdu l'habitude de me confier à quelqu'un, d'échanger, de partager, mais je me rends compte qu'en pratiquant une activité aussi simple et sans devoir me forcer, ça m'apporte beaucoup. Je me sens un peu plus confiante. Oui, Livio me fait du bien et j'aime la Ornélia que je suis, en sa compagnie.

Savoir qu'il a passé la nuit sur mon canapé où les draps sentent encore son odeur, oui je sais que ça fait psychopathe, mais c'était plus fort que moi, j'ai senti ces derniers parce qu'il y a quelque chose d'enivrant dans son parfum. Un mélange de douceur et de virilité. Mon nouveau parfum préféré. Je m'imagine le sentir dans mon lit, sur ma peau, contre mon nez et une pluie de picotements me chatouille du ventre jusqu'aux cuisses que je resserre.


Petite sotte, va, m'invectivé-je.

Assez perdu de temps à rêvasser comme une bécasse sur quelque chose qui n'arrivera jamais. Livio a beau dire que je l'intéresse, je sais que c'est juste parce qu'il ne voulait pas se montrer offensant après ce qui s'est passé entre lui et Camélia. Hm mauvaise idée de songer à ça aussi maintenant, car ça risque de me contrarier et je n'ai pas une seconde à perdre. Ma jumelle était de garde la nuit précédente, alors je ne peux pas compter sur elle pour aller faire des courses et comme je ne peux pas me déplacer moi-même, ça restreint le champ des possibilités. Eliott ? Non, il a déjà bien à gérer avec le salon de thé.

Une boule gonfle dans mon ventre, puis ma gorge. Non, tout va bien se passer. Je vais gérer. Il suffit de se le répéter et on finit par s'en convaincre, pas vrai ? Si seulement c'était si simple.

Je passe en express par la case salle de bain pour prendre une douche, m'habille d'une robe d'été légère qui s'attache dans mon cou et ne dévoile rien de ma poitrine. Son jaune canard avec des fleurs me donne l'impression d'être une potiche, mais je me sens à l'aise dedans et puis, avouons-le, avec cette chaleur, il vaut mieux mettre le moins de tissus possible. Un coup d'œil à mes cuisses qui ont besoin du passage de quelques bandes de cire et j'enfile mes escarpins, une touche de maquillage légère et me voilà prête. Je m'occupe de mes animaux et décide d'emmener avec moi, les petites terreurs qui m'ont encore fait pas mal de dégâts durant les dernières heures.

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