𝐭𝐨𝐦𝐞 𝐈𝐈 | 𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝐕𝐈𝐈𝐈

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𝐀𝐫𝐞̀𝐬 𝐊𝐚𝐢 𝐌𝐨𝐫𝐞𝐭𝐭𝐢

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𝐀𝐫𝐞̀𝐬 𝐊𝐚𝐢 𝐌𝐨𝐫𝐞𝐭𝐭𝐢

Allongé sur le ventre, mes yeux ne quittent pas une seule fois du regard les mouvements sinueux des rideaux sous la brise matinale.

Dix jours se sont écoulés depuis la dispute entre Chavy et Rose. Et malgré le fait que je sois enfermé dans ma chambre, la situation extérieure ne m'échappe pas. Mon amie d'enfance n'adresse plus la parole à Rose, et à quiconque dans cette maison. Je m'inquiète, mais Chavy agit toujours ainsi. Lorsqu'une chose la contrarie, elle est du genre à disparaitre et à ne plus donner de signe de vie.

Sa relation avec Rose en a pris un coup et au lieu de réparer les dégâts ou du moins d'essayer de les atténuer, elle préfère les laisser s'envenimer. A vrai dire, j'appréhende le retour de Chavy. La pensée qui traverse mon esprit à l'égard de leur amitié qui risque de ne jamais reprendre creuse mon estomac.

Rose considère Chavy comme sa grande sœur, si elle la perd maintenant, elle verra ça comme une malédiction.

Quoi qu'elle fasse, et où qu'elle aille, Rose est vouée à tout perdre et à errer à la recherche du bonheur.

Bien que nos situations soient différentes, on se ressemble bien plus qu'on ne le croit.

Un soupir traverse la barrière de mes lèvres dès lors que la sonnerie de mon téléphone retentie, m'extirpant de mes pensées. Je n'ai pas besoin de consulter le nom pour savoir que l'appel vient de mon enfoiré de géniteur.

— Oui ?

— Je t'attends au QG, tu as une mission à traiter, prononce-t-il d'un ton las.

Il n'attend pas ma réponse puisqu'il raccroche aussitôt ses mots prononcés.

Son insensibilité à mon égard n'a jamais été caché.

Même après qu'il m'ait tabassé comme un pauvre chien de gare ne l'empêche de m'assigner des missions alors que mon corps se remet à peine des coups qu'il a encaissé.

En réalité, les blessures qui recouvrent mon épiderme ne me gênent pas. Mon paternel frappe toujours là où il peut causer le plus de mal, en d'autres termes, si ce n'est pas physique, ce sera moral.

En touchant à ma mère, il savait que cela m'affecterait.

Je crois... que je déprime.

Je ne dis pas que ma vie était pleine de couleur, ni qu'elle était synonyme d'allégresse. Seulement, la vivacité ou du moins, l'énergie qui s'épanche dans mes veines au quotidien disparait à mesure que les secondes s'écoulent.

Et les efforts produit à la sueur de mon front semblent vains. Des années de sacrifices réduits en poussière.

Je me redresse en chassant la petite voix dans ma tête qui rumine sans arrêt. Si je me laisse emporter, elle risque de me faire détester Rose.

ROSE | 1 & 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant