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Rick Grimes - 53 ans
Ella me regarde avec colère, les sourcils légèrement froncés alors que son petit nez est retroussé.
- Ne me regarde pas comme ça, je lui lance en chatouillant mon nez. Tu me tirerais dessus dans mon sommeil si je te laissais libre de tout mouvement.
- Je ne suis pas comme ça mais je suppose que tu penses que je le ferais parce que toi, tu le ferais, rétorque-t-elle en avec nonchalance.
- Tu vas me faire croire que tu n'as jamais tué personne, hein ?
- Avec Jonathan pour père et les officiers à mes côtés, je n'ai jamais eu à le faire !
J'acquiesce et la regarde curieusement.
- Alors quoi, tu comptais juste partir pendant mon sommeil ?
- Non je comptais m'enfuir, nuance, répond-elle avec une pointe d'ironie et je souris.
- Eh bien tu n'iras nulle part pendant un bon moment alors je te suggère de dormir un peu. On partira tôt demain.
- Tu m'emmènes vraiment avec toi ? Où ça ? demande-t-elle, confuse et frustrée.
Son visage, même dans la pénombre est plus beau que jamais. Ses joues sont roses, ses lèvres encore plus et ses yeux en amandes brillent faiblement. J'apprécie plus que je ne le devrais d'avoir une si belle femme ligotée devant moi, obligée de faire tout ce que je dis.
- J'ai un groupe à quelques semaines de marche d'ici. J'ai aussi...
Elle m'interrompt avec un rire sec. Elle est si insolante et je perds un peu patience.
- Bon ça suffit, dors et tais-toi. J'ai besoin de dormir, je lance agacé.
Je frissonne en sentant le froid du sol, mon uniforme ne me protège pas vraiment et le sol est dur comme de la pierre. Dormir ici sans un minimum de confort risque d'être une épreuve. Je me mets à genoux et tâtonne les couvertures derrière elle, ignorants ses mouvements de recul. Un sourire se dessine sur mes lèvres quand je découvre un matelas pneumatique sous elle. Le matelas est assez grand pour nous deux alors je me place derrière elle et elle me donne un coup d'épaule en se tournant légèrement. Je la regarde froncer les sourcils alors que son regard me fusille.
- Tu ne penses pas dormir avec moi quand même ?! dit-elle soudainement.
- Si c'est exactement ce que je compte faire, réponds-je en attrapant doucement son épaule pour la pousser et me faire une place.
Elle se détourne légèrement.
- Je peux pas, tu sens... comme les rôdeurs.
Je baisse les yeux et vois que mon uniforme est couvert de sang et de sueur.
