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Ella Greene - 20 ans
Le lendemain du baiser échangé avec Rick, je savais que quelque chose avait changé. Il m'évitait et pas qu'un peu. Je le croisais dans la maison, dans le jardin et à chaque fois, il trouvait une excuse pour partir en vitesse. Quand il ne pouvait pas fuir, il parlait mais jamais de ce qui s'était passé entre nous. Un silence épais flottait entre nous, remplissant chaque espace de non-dits.
Au bout d'une semaine de ce petit manège, j'étais prête à exploser et puis, ce soir-là, il a fait quelque chose que je n'aurais jamais vu venir : il a invité Jessie Anderson, la veuve effarouchée à manger avec nous. Moi là, à table, face à elle, la fourchette à moitié levée.
Jessie. Avec ses cheveux blonds parfaitement en place, ses sourires mielleux et... sa main sur celle de Rick.
Et Rick, bien sûr, pas réactif du tout. Il la laissait faire. Peut-être même qu'il aimait ça. Ça m'a donné envie de hurler. S'il l'avait invitée, c'était clairement pour me faire comprendre que ce qu'on avait partagé, ce baiser... ça n'arriverait plus. Lui et moi, c'était mort.
La soirée a été longue, horrible et pleine de faux rires. J'avais juste envie de me lever et de partir mais je ne voulais pas leur donner cette satisfaction. Quand Jessie est partie, je me suis sentie tellement vide, tellement insignifiante. Alors, dans un moment de faiblesse (ou de pure folie), j'ai commencé à sortir avec Max. Carl était trop content car du coup Enid n'était plus jalouse et on pouvait faire des sorties de couples.
Oui, Max. Pas de chimie, pas de passion mais il était gentil. Et je pensais qu'au moins, ça me distrairait de ce que je ressentais pour Rick. J'ai duré six mois avec Max avant de découvrir qu'il me trompait avec une autre.
Carl a essayé de me consoler,m en son rôle de meilleure ami et puis Rick... Oh oui, Rick a essayé aussi mais je l'ai repoussé. Je ne pouvais pas supporter l'idée qu'il me réconforte alors qu'il était en partie responsable de ce foutoir.
C'est finalement Daryl qui a su me remonter le moral à sa manière. Bourru, direct mais honnête.
Je suis assise sur les escaliers du porche des Grimes, les yeux rouges d'avoir pleuré toutes ces frustrations. J'y revenais tous les week-end pour voir Max mais maintenant c'est fini. Le silence est pesant mais Daryl est là, assis à quelques centimètres de moi. Il gratte nerveusement l'accoudoir en bois de la balustrade.
- Je ne rencontrerai jamais quelqu'un de bien... Je marmonne encore essoufflée par les sanglots.
J'essaie de ravaler mes larmes mais une autre vague de désespoir monte en moi. Ce qui me hante le plus c'est de me dire que j'ai perdu 6 mois de ma vie avec ce fils de pute.
- Putain Ella, raconte pas d'conneries, grogne Daryl. T'es pas faite pour ces p'tits connards. Max, c'était qu'un crétin.
Je ne peux m'empêcher de sourire un peu. Sa façon directe de me parler m'a toujours rassurée puis comme pour alléger l'atmosphère, il ajoute en tournant la tête vers moi, un sourire en coin :
- Écoute, si à tes 39 piges t'es toujours célibataire et moi aussi... j'te marie. C'est dit.
Je ris doucement secouant la tête mais son humour fonctionne. Le poids sur ma poitrine s'allège un peu. Je finis par poser ma tête sur son épaule et il passe un bras autour de mes épaules. Pas de gestes romantiques, juste l'assurance solide de notre amitié.
- Ça marche Daryl. Cette information n'est pas tombée dans l'oreille d'une sourde, je lui réponds et je ne le vois pas mais je sais qu'il a ce sourire en coin des lèvres.
Après quelques minutes de silence, je lui rappelle que je pars voir ma tante à New York demain.
- Je vais prendre des vacances à New-York, changer d'air. Je crois que ça me fera du bien.
Je me redresse légèrement pour regarder Daryl qui hoche la tête mais son regard se durcit un peu.
- T'as intérêt à pas faire la morte comme l'autre fois.
Il se penche un peu pour capter mon attention.
- Rick a tout raconté d'la fois où t'as disparu pendant des années sans donner de nouvelles. Si tu r'fais ça, j'te jure que je viens te chercher par les bretelles moi-même.
Je souris, touchée par sa manière maladroite de dire qu'il s'inquiète.
- T'inquiète Daryl. Promis, cette fois, je donne des nouvelles.
- Tu vas nous manquer, finit-il par dire presque à contre-cœur.
Je reste un moment, savourant la tranquillité de l'instant, avant de me lever.
- Vous aussi vous allez me manquer.
⚫️ Note de l'auteur :
Dernier chapitre que je n'avais pas encore écris et pour les prochains, sachez que j'en ai 40 en stock donc je publierai assez rapidement ! J'espère que ça va vous plaire 😇
𝕃𝕒 𝕤𝕦𝕚𝕥𝕖 à 10 é𝕥𝕠𝕚𝕝𝕖𝕤 ! ⭐️ ℕ'𝕙é𝕤𝕚𝕥𝕖𝕫 𝕡𝕒𝕤 à 𝕞𝕖 𝕟𝕠𝕥𝕚𝕗𝕚𝕖𝕣 𝕢𝕦𝕒𝕟𝕕 𝕚𝕝 𝕖𝕤𝕥 𝕥𝕖𝕞𝕡𝕤 𝕕𝕖 𝕡𝕠𝕤𝕥𝕖𝕣.
