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Ella Greene - 34 ans
Voilà maintenant trois heures que nous traînons à l'hôpital et Tom va s'en sortir.
Lors d'une course effrénée, sa jambe s'est enchevêtrée dans des fils barbelés et pour échapper aux rôdeurs, il a dû tirer dessus avec une telle force que ses muscles ont été déchirés jusqu'à l'os. Heureusement, le CRM possède la meilleure technologie médicale disponible dans ce monde apocalyptique donc, après quelques mois de rééducation, il retrouvera l'usage complet de sa jambe.
Will a été d'urgence chez Carol avec Hershel junior. Je commence enfin à sentir le stress de la journée se relâcher. Maggie a décidé de passer la nuit à l'hôpital pour veiller sur Tom. Daryl, Rick et moi montons dans l'ascenseur quand un grognement bruyant et long s'échappe de l'estomac de Rick attirant le regard de Daryl et le mien.
- Quoi ? demande Rick sur la défensive.
- Tu as eu l'occasion de manger, je lui rappelle.
Il lève les yeux au ciel.
- Quelqu'un m'a fait perdre l'appétit, répond-il.
- J'aurais aussi perdu l'appétit ! ajoute Daryl comme s'il était l'arbitre de la conversation.
- Daryl tu n'étais même pas là, je souligne.
- C'était pas nécessaire, rétorque-t-il. J'ai tout entendu et j'peux lui dire d'aller se faire foutre en cinq langues différentes au cas où il aurait du mal à comprendre l'une d'entre elles.
Je soupire et prends une profonde inspiration.
- Calme-toi Daryl.
- Ce mec a l'air d'un gros connard ! crie-t-il.
- Jack n'est pas un con, je précise tentant de calmer les esprits.
Daryl me regarde septique. L'ascenseur s'arrête et je sors avec un soupir.
- Allons à la cafétéria, dis-je en les regardant et là, je les surprends échanger un regard suspect. Qu'est-ce que c'était ? demandé-je, méfiante.
- Je m'en vais, dit Daryl ignorant ma question. Appelez-moi quand vous aurez besoin que je vous dépose Will. Je vais aller le récupérer chez Carol.
Il fait un demi-câlin à Rick, lui tape le dos puis me prend dans ses bras pour un câlin et un bisou sur le front.
- C'est un con Ella et tu le sais, grommelle-t-il en s'éloignant.
Je soupire exaspérée et me tourne vers Rick que je fixe avec agacement.
- Quoi ? demande-t-il l'air innocent.
Je lève les yeux au ciel, un geste devenu presque automatique maintenant.
- Allez, dit-il en posant sa main sur le bas de mon dos et en me forçant à marcher. Allons à la cafétéria. Il est temps qu'on discute.
