CHAPITRE 18 - REVELATIONS SOUS LES LUEURS DE LONDRES

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Révélations sous les Lueurs de Londres

La journée touchait à sa fin, et Londres s'illuminait sous les lueurs tamisées des réverbères. Sherlock et John, toujours en pleine promenade, se retrouvaient à arpenter les rues de la ville. Le silence entre eux était maintenant teinté d'une tension légère, une sorte d'inquiétude sous-jacente que ni l'un ni l'autre ne parvenait à dissiper complètement.

Sherlock, perdu dans ses pensées, scrutait chaque détail de l'environnement comme un automate. Il ne parvenait pas à évacuer la conversation qu'ils venaient d'avoir. Les mots de John résonnaient encore en lui, ouvrant une faille dans sa carapace de logique pure. Il y avait quelque chose chez Émilie qui le troublait, qui le poussait à remettre en question ses propres principes.

John, marchant à côté de lui, observait son ami d'un œil attentif. Il savait que Sherlock avait besoin de temps pour digérer ce genre de discussion, mais il ne pouvait s'empêcher de se demander à quoi son cerveau brillant était en train de tourner.

Sherlock... tu penses à elle, n'est-ce pas ?

Sherlock tourna légèrement la tête vers John, sans pour autant ralentir le rythme de sa marche.

Je pense toujours, John. C'est ce que je fais.

John secoua la tête, un sourire en coin.

Oui, mais cette fois, c'est différent. Tu réfléchis à elle, à ce qu'elle signifie pour toi. Je le vois.

Sherlock s'arrêta soudainement, forçant John à en faire autant. Il se tourna vers lui, son regard perçant fixé sur celui de John.

Tu veux la vérité ? Je ne sais pas. Je ne sais pas ce qu'elle signifie pour moi. Je ne sais pas si ce que je ressens est réel ou simplement une projection de ce que je trouve fascinant en elle.

John resta silencieux, attendant que Sherlock continue. Il savait que lorsque Sherlock s'ouvrait ainsi, il valait mieux le laisser parler.

Émilie... Elle est un mystère. Un puzzle. Quelqu'un de complexe et de brillant. Mais cela ne signifie pas que je ressens quelque chose de plus profond qu'une admiration intellectuelle.

John haussa un sourcil, un sourire léger sur les lèvres.

Et pourquoi es-tu si certain que ce n'est que de l'admiration intellectuelle ?

Sherlock soupira, agacé par la persistance de John.

Parce que si c'était autre chose, ce serait... déroutant. Et je ne suis pas dérouté. Je ne le suis jamais.

John croisa les bras, ne quittant pas Sherlock des yeux.

Tu es dérouté en ce moment, Sherlock. Tu as ce regard que tu as lorsque tu es face à une énigme que tu ne peux pas résoudre.

Sherlock se tourna à nouveau vers la rue, reprenant sa marche, plus rapide cette fois, comme pour échapper à ses propres pensées. John le suivit, déterminé à ne pas le laisser fuir cette conversation.

Si tu veux mon avis, Sherlock, tu devrais peut-être laisser les choses se dérouler naturellement. Arrête d'essayer de tout contrôler, pour une fois.

Sherlock ne répondit pas, accélérant encore le pas, comme pour distancer non seulement John mais aussi ses propres réflexions. Mais au fond de lui, il savait que John avait raison. Il ne pouvait pas tout contrôler, pas cette fois.

Les deux hommes tournèrent au coin d'une rue et s'engagèrent dans une allée plus sombre, moins fréquentée. Le silence était presque palpable, seulement troublé par les pas rapides de Sherlock et les tentatives de John pour le suivre.

Une colocataire improbableOù les histoires vivent. Découvrez maintenant