Chapitre 60 - Enquête au Cœur de la Nuit (partie 2)

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Enquête au Cœur de la Nuit

Leurs cœurs battaient à l'unisson, et la tension était palpable dans l'air. Émilie jeta un coup d'œil par-dessus l'épaule de Sherlock, ses yeux perçants captant le moindre mouvement dans l'obscurité. Ils étaient dans un bâtiment abandonné, et la promesse d'une rencontre inattendue avec un membre du réseau de Moriarty devenait de plus en plus réaliste.

— Qu'est-ce que vous pensez que ce pourrait être ? demanda Émilie, sa voix à peine plus qu'un murmure.

— Difficile à dire, répondit Sherlock en plissant les yeux. Cela pourrait être un groupe de leurs agents, ou même un informateur. Dans tous les cas, nous devons nous préparer à tout.

Il se dirigea vers une fenêtre fissurée et se pencha pour observer l'extérieur. La lumière lunaire révélait une ruelle sombre, mais il pouvait voir des silhouettes se déplacer, leurs ombres projetées contre les murs. Un frisson de tension parcourut son échine. Ils n'étaient pas seuls, et cela ne faisait que renforcer son instinct de survie.

— Émilie, vous êtes prête ? demanda-t-il en se retournant.

Elle hocha la tête, déterminée.
— Toujours.

Ils se faufilèrent dans le couloir, leurs mouvements silencieux et mesurés. Sherlock laissa échapper un léger soupir, reconnaissant une fois de plus à quel point il appréciait sa présence à ses côtés. Ils avançaient avec une synchronisation presque parfaite, comme s'ils avaient longtemps pratiqué cette danse délicate entre le danger et la furtivité.

Les murmures qu'ils avaient entendus plus tôt devenaient plus clairs, et au fur et à mesure qu'ils se rapprochaient de l'origine du bruit, l'atmosphère s'alourdissait. Sherlock brandit sa lampe de poche et éclaira une porte au fond du couloir. Les voix étaient maintenant bien définies, et il pouvait entendre un échange tendu.

— Tu es sûr que c'est ici ? dit une voix masculine, basse et rauque.

— Oui, j'en suis certain. Moriarty a dit qu'il viendrait ici ce soir, répondit une autre voix, plus nerveuse.

Sherlock échangea un regard avec Émilie. Ils avaient peut-être mis la main sur quelque chose de crucial. En s'approchant de la porte, il se mit à réfléchir à la meilleure façon de s'introduire sans alerter ceux à l'intérieur.

— On peut peut-être les écouter un moment, suggéra Émilie, sa voix douce mais chargée d'intensité.

Ils se plaquèrent contre le mur, écoutant attentivement. Les mots qui parvenaient à leurs oreilles étaient suffisamment clairs pour susciter leur curiosité.

— Moriarty ne fait confiance à personne, pas même à nous, dit l'homme. Si nous ne le trouvons pas ce soir, il nous abandonnera.

— Qu'est-ce qu'il a prévu ? demanda l'autre.

Sherlock échangea un regard avec Émilie. Moriarty avait toujours un coup d'avance, et cette situation ne faisait pas exception.

— Je ne sais pas, mais je n'aime pas ça, répondit l'homme. Nous devrions partir avant qu'il ne soit trop tard.

Sherlock prit une profonde inspiration, préparant un plan d'action.
— Émilie, je vais ouvrir la porte, et vous vous occupez de celui qui est le plus proche. Nous devons les immobiliser rapidement avant qu'ils ne réalisent ce qui se passe.

Émilie hocha la tête, l'adrénaline déjà palpable dans son système.
— Je suis prête.

Il poussa doucement la porte, et, au moment où il entra, un bruit de verre brisé résonna dans le bâtiment. Le bruit attira immédiatement l'attention des deux hommes à l'intérieur.

Une colocataire improbableOù les histoires vivent. Découvrez maintenant