Une colocataire improbable

CHAPITRE 66 - UNE TERREUR IMPRÉVUE (partie 2)

Une terreur imprévue

Alors qu'ils quittaient la pièce, un bruit sourd résonna à l'autre bout du couloir. Un mélange de pas précipités et de métal frottant contre le béton.

Sherlock éteignit immédiatement la lampe torche, les plongeant dans l'obscurité.

— Ne bougez pas, murmura-t-il.

Émilie se plaqua contre le mur, son cœur battant à tout rompre.

Les bruits se rapprochaient, et cette fois, ils n'appartenaient pas à des humains. Une respiration lourde, mécanique, accompagnait le cliquetis. Une ombre massive passa dans leur champ de vision, éclairée par une faible lumière venant d'un angle du couloir.

Émilie retint un cri en voyant la silhouette : une sorte de chien robotique, ses pattes métalliques résonnant sur le sol, ses yeux rouges scrutant les environs.

— Qu'est-ce que c'est que ça ? chuchota-t-elle, sa voix à peine audible.

Sherlock, lui-même surpris, murmura :
— Une arme de surveillance. Ils montent en sophistication... et en paranoïa.

Le chien tourna la tête vers eux, et une lumière rouge balaya leur cachette.

— Courez, ordonna Sherlock.

Sans réfléchir, ils s'élancèrent dans le couloir, les pas du chien mécanique résonnant derrière eux.

Le couloir semblait interminable, et le froid mordant rendait leurs mouvements plus lents. Émilie sentit son souffle devenir erratique, une panique sourde montant en elle.

— Sherlock, on ne va pas y arriver...

— Si, nous allons y arriver. Continuez.

Ils tournèrent brusquement à gauche, Sherlock attrapant Émilie par le bras pour la guider. Ils atteignirent une porte verrouillée.

— Donnez-moi ça, dit-il en désignant le tuyau métallique qu'elle tenait encore.

Avec une précision méthodique, il commença à forcer la serrure, mais le bruit des pas mécaniques se rapprochait dangereusement.

Émilie se retourna, le chien était maintenant visible, ses yeux rouges brillants fixés sur eux.

— Dépêchez-vous ! cria-t-elle.

— J'y suis presque.

Le chien émit un bip strident, et une arme intégrée émergea de son dos, pointant dans leur direction.

Le chien robotique se tenait désormais à moins de dix mètres d'eux, ses pattes métalliques martelant le sol avec une régularité sinistre. Son arme intégrée, une sorte de canon à impulsion électrique, émettait une lueur menaçante.

Émilie, dos contre le mur, tentait de maîtriser son souffle. Sherlock continuait à travailler frénétiquement sur la serrure, mais ses mouvements étaient ralentis par le froid mordant et la tension palpable.