Chapitre 20 : Do you need a bit of rough ?

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- On ne s'est pas embrassés ou quoi que ce soit, hein ? Je demande, incertaine, mon estomac se nouant légèrement.

Il laisse planer le doute quelques secondes de plus, puis secoue la tête avec un sourire rassurant cette fois-ci.

- Non, on a juste...beaucoup parlé. Tu t'es endormie presque immédiatement après. J'ai juste veillé à ce que tu sois bien installée.

- Oh... je vois.

Le soulagement et une pointe de déception se mêlent en moi. Je devrais être contente qu'il ne se soit rien passé, et pourtant... Une partie de moi est étrangement déçue.

Lewis pose doucement sa tasse sur la table, son regard toujours ancré dans le mien.

- Mais ça ne veut pas dire que je n'y ai pas pensé, Ajoute-t-il doucement, presque en murmure.

Ses mots me laissent sans voix, et le silence qui suit est lourd de sous-entendus. La chaleur du matin se fait soudain plus intense, ou peut-être est-ce simplement la proximité de cet homme qui fait battre mon cœur à un rythme effréné.

*** FLASHBACK VEILLE***

PDV omniscient

Carlos Sainz était arrivé à l'appartement de Lewis Hamilton bien plus tard que prévu, Via à peine consciente, soutenue par Lando Norris et Pierre Gasly, qui eux aussi titubaient légèrement sous l'effet de l'alcool. La soirée avait été un chaos amusant, mais maintenant, Carlos savait qu'il fallait s'assurer que Via soit en sécurité, et que personne ne fasse de bêtises qu'ils regretteraient le lendemain.

Lewis avait ouvert la porte, habillé simplement d'un t-shirt blanc et d'un jogging, sa mine légèrement surprise en voyant le groupe disparate devant lui. Il n'avait pas eu besoin de mots pour comprendre ce que Carlos demandait. D'un hochement de tête, il avait invité tout le monde à entrer, mais Carlos avait levé la main en signe de refus.

- Merci, Lewis. Je pense qu'elle est mieux ici, expliqua Carlos en désignant Via, dont les paupières papillonnaient, luttant contre le sommeil. Je vais ramener les autres à l'hôtel. Tu t'en occupes ?

Lewis avait acquiescé, une compréhension silencieuse dans ses yeux. Carlos, satisfait, avait salué le pilote avant de faire signe à Lando et Pierre de le suivre, laissant Via aux bons soins de Lewis.

L'espagnol avait bien compris qu'il se passait quelque chose entre ses deux amis. Il fallait dire que la star américaine ne prenait pas la peine de cacher ses sentiments. Lorsque ses yeux se posaient sur le britannique, il semblait à Carlos que des milliers d'étoiles prenaient possession de ses pupilles.

Et sans oublier que la jalousie dont elle avait fait preuve lors de la soirée pour Norris, avait fini de le convaincre.

Oui, Olivia Hitton était belle et bien sous l'emprise du magnétisme d'Hamilton, pour le meilleur, car Carlos connaissait Lewis et son coeur pur et honnête.

Une fois seuls, Lewis avait aidé Via à s'installer sur le canapé. Elle était encore groggy, sa tête reposant lourdement sur l'accoudoir. Il avait allumé une lampe tamisée, créant une ambiance douce et apaisante, puis était allé lui chercher un verre d'eau.

- Tu veux en parler ? avait-il demandé en lui tendant le verre.

Via avait bu une gorgée avant de lever les yeux vers lui, ses pensées encore embrouillées par l'alcool. Le souvenir de la soirée, de la chanson et des larmes qui avaient suivi, étaient encore frais dans son esprit, douloureux et honteux, malgré tout l'alcool ingéré ce soir pour tenter de l'oublier.

- J'ai... j'ai tout gâché, murmura-t-elle en secouant la tête. Les critiques...c'était une catastrophe.

Le pilote s'était assis à côté d'elle, à une distance respectable, mais suffisamment proche pour qu'elle sente sa chaleur. Il avait observé son visage fatigué, les traces des larmes encore visibles.

Roscoe se plaça entre les deux anglophones, conscient de l'arrivée impromptue de la nouvelle venue.

- Tu n'as rien gâché, Via. Tout le monde passe par des moments difficiles. Tu es humaine, et... c'est ce qui te rend attachante, parmi tant d'autres choses. Ajouta-t-il doucement.

Via l'avait regardé, une vague de gratitude traversant ses yeux. Et alors, dans un geste impulsif, elle avait posé sa main sur la sienne, cherchant un réconfort qu'elle n'arrivait pas à exprimer par des mots.

Lewis avait senti la tension monter entre eux, cette sensation palpable qui se formait parfois dans les moments de vulnérabilité partagée. Leurs regards s'étaient accrochés, et avant qu'il ne puisse réagir, Via s'était penchée vers lui, ses lèvres se posant sur les siennes dans un baiser doux, hésitant,

craintif.

Pour un instant, il avait répondu à ce baiser, sa main se posant instinctivement sur sa nuque, approfondissant légèrement l'étreinte. La douceur de ses lèvres, mêlée à la fragilité du moment, lui avait donné un goût de désir, de ce qui aurait pu être.

Via plongea ses mains dans les tresses, détachées d'Hamilton, pour ensuite embrasser sa joue. Le souffle du pilote se coupa alors.

Presque aussitôt, il s'éloigna, rompant leur étreinte avec une tendresse désarmante. Ses doigts avaient caressé la joue de Via, son regard ancré dans le sien, plein de chaleur et de compréhension.

- Pas ce soir, Via, murmura-t-il, sa voix un murmure doux mais ferme. Tu n'es pas toi même.

Via avait cligné des yeux, l'esprit embrouillé, à la fois par l'alcool et par les émotions qui la submergeaient. Elle avait ouvert la bouche pour protester, mais les mots étaient morts dans sa gorge lorsqu'elle avait vu la sincérité dans les yeux de Lewis. Les larmes de la jeune femme ont coulées, mais rapidement, le sommeil l'emporta.

Lewis la porta vers sa propre chambre, intimant à son chien, Roscoe, de garder ses yeux sur leur invitée.

Il tira une couverture sur elle, puis sortis prendre l'air dans son parc, observant les étoiles, tentant de reprendre contenance après ce qu'il venait de vivre.

Jamais, il n'avait ressenti une telle émotion en embrassant une femme. Lorsque les lèvres de Via ont parcouru son cou, sa joue, il a bien cru perdre le contrôle.

Mais il savait aussi qu'il ne voulait rien précipiter, surtout pas dans un moment où elle n'était pas en mesure de faire des choix clairs.

Et ainsi, dans le silence de la nuit, Lewis avait pris la décision d'attendre. D'attendre que le moment soit juste, que les circonstances soient meilleures, et que Via soit prête, et lui dise clairement, ce qu'elle voulait réellement.

Mic on - *[Lewis Hamilton]*Où les histoires vivent. Découvrez maintenant